Ministre conseiller spécial du président de la République, Arona Ndoffène Diouf estime que l’un des faits saillants de l’an 1 de Macky Sall porte sur la bonne gouvernance. Selon lui, les efforts faits dans ce domaine auront un impact positif dans la gestion des deniers publics.
Monsieur le conseiller, quelle appréciation faites-vous de l’an 1 de Macky Sall ?
Il faut considérer que la première, la deuxième et la troisième année d’un régime nouveau ne constitue que des années d’ajustement. En 12 ans, le régime a abusé des Institutions. Il a abusé de nos biens communs. C’est très difficile en un an qu’on puisse arriver à faire un bilan visible tout en essayant d’ajuster. La première année est une année d’ajustement, mais aussi de consolidation de ce que nous avons trouvé de bien. Il ne faut pas verser dans la démagogie pour dire qu’on a rien trouvé de bon. Le président de la République s’est penché sur la consolidation de tout ce que nous avons trouvé de bon. Le président a procédé à un assainissement des instances institutionnelles pour, à partir du programme « Yonou Yokouté », poser des axes qui, dans deux ou trois ans, seront visibles. Ces actes vont permettre l’émergence de l’économie sénégalaise.
Comment se matérialise cet ajustement ?
L’ajustement s’est matérialisé par des efforts que le Président a consentis dans la bonne gouvernance. Il a même créé un ministère chargé de la Promotion de la Bonne gouvernance. Cela démontre qu’il a, dans sa vision, la ferme volonté d’assainir les pouvoirs publics et de faire le monitoring de tout ce qui se passe dans les ministères de façon transparente. Le citoyen sénégalais commence à avoir une vision de la gestion du bien commun avec notamment les audits et la création d’une Cour de répression de l’enrichissement illicite. A partir de ces modèles qui orientent la bonne gestion sur des proportions convenables, nous pouvons dire qu’il y a des efforts qui sont en train de se faire, grâce à la volonté du président de la République. Des efforts ont été effectués dans l’éducation. Nous avons trouvé une année qui était en train d’être perdue. L’Etat devait perdre plus de 300 milliards de FCfa en cas d’année blanche. On a sauvé l’année. Ces efforts sont en train d’être continués. J’en profite pour demander au ministère de tutelle de s’ouvrir aux négociations avec les syndicats d’enseignants, parce qu’ils sont incontournables dans le monde de l’éducation. Nous avons aussi fait des efforts dans le domaine de l’habitat. Nous avons trois grands chantiers de 1.500, 2.000 et 5.000 logements qui sont en train d’être réalisés. Nous avons aussi fait des efforts dans la pêche où nous avons arrêté les licences abusives. Ces licences étaient contre les intérêts de nos pêcheurs. Il y a actuellement plus de poissons sur le marché sénégalais que dans les années passées. Dans le domaine de la santé, il y a des campagnes de dépistage et de vaccination. Des efforts sont également faits dans les autres secteurs. On ne parle pas de bilan. Il ne s’agit pas de faire un bilan, mais de voir si les axes posés nous mèneront à faire un bilan positif.
D’aucuns estiment que ces efforts sont comme une goutte d’eau dans la mare…
On ne peut pas fermer le trou qu’on a trouvé dans le pays en un an. Il y a eu une accumulation de frustrations qui ont entraîné la chute de Wade. L’ancien régime n’a pas pu apporter une réponse à la demande sociale. Il est difficile, pour tout le monde, de dire que nous sommes venus et les réalisations sont visibles, mais je peux dire que nous sommes sur la bonne voie. Tout le monde doit accepter que l’An 1 est une année d’ajustement par rapport au grand gap que nous avons dans le pays. Vous avez entendu un président sortant qui disait que nous n’allions pas payer les salaires. Nous avons fait des efforts pour payer les salaires et stabiliser les comptes de l’Etat. Dans le monde rural, nous avons presque libéralisé le commerce de l’arachide. Nous avons fixé le prix aux producteurs à 190 FCfa. Ce qui est un record. Dans le domaine de la fiscalité, des efforts sont faits et ont permis d’augmenter les salaires. En faisait des efforts dans le domaine de la bonne gouvernance, tous les axes posés par le gouvernement du Sénégal se feront sentir.
Vous parlez de bonne gouvernance. Voulez-vous dire que les tenants du pouvoir sont visés par les actes posés par la Crei et l’Ofnac?
Tout le monde est concerné. La Loi est appliquée à tous les Sénégalais. Ceux d’avant, ceux d’aujourd’hui et ceux de demain. C’est dans l’intérêt de la nation d’avoir une mentalité dans la gestion du bien commun. Il est évident que cela va stabiliser davantage les finances publiques. En assainissant les dépenses de l’Etat, nous avons réussi à avoir des économies dans les secteurs de la téléphonie, des agences, etc. Ces économies seront injectées dans d’autres secteurs qui manquent de ressources.
La politique d’emplois du régime est décriée. Que répondez-vous ?
Certains commettent des erreurs en pensant que l’engagement du président se concentre sur les 5.000 emplois annoncés. Les engagements du président, dans la création d’emplois, reposent sur des projets qui sont en conception. Nous avons des projets porteurs de création d’emplois dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture et de l’habitat. Les 5.000 logements qui commencent à se réaliser vont employer des jeunes et des femmes. Ces emplois ne sont pas comptabilisés dans les emplois proposés par le président. Certaines personnes utilisent le quota des 5.000 emplois pour des arguments politiciens.
Que peut-on attendre du régime dans les années à venir ?
Dans les années à venir, les actes posés par le président de la République vont aller dans le sens de relever la qualité de vie des Sénégalais. Nous avons un taux de chômage important. Le président veut redresser cette situation et l’orienter dans un sens qui sera dans l’intérêt de la population. Les Sénégalais peuvent attendre du gouvernement de nouveaux projets et la consolidation des acquis.
Propos recueillis par Babacar DIONE
10 Commentaires
Malouse
En Mars, 2013 (21:59 PM)Saliou Dione
En Mars, 2013 (22:03 PM)New Jersey
En Mars, 2013 (22:03 PM)Liguey Rek
En Mars, 2013 (23:45 PM)ARONA COUMBA N’DOFFENE DIOUF, Ph.D.
Directeur des Programmes des Sciences de la Terre et de
l’Environnement /Département des Ressources Naturelles
Spécialiste en Traitement des Eaux et la Qualité des Eaux
Spécialiste en Energie Renouvelable et Non-renouvelable
Spécialiste en Valorisation des Ressources Minières
Université d'Etat de la Caroline du Nord
NC A & T State University
Greensboro, NC, USA
COMPÉTENCES
Administration et Supervision
Recherche et Enseignements
Gestion des Ressources Naturelles
Valorisation des Minerais et Déchets
Morphologie et Développement Urbains
Qualité de l’eau et traitement des eaux usées
Energie Renouvelable et Non-renouvelable
Géochimie Environnementale
Science de l'Environnement
Gestion des Ordures
Géomicrobiologie
Biogéoscience
Cosmochimie
Serigne Bass
En Mars, 2013 (23:50 PM)Dr Diouf est consultant des gouvernements et agences nationales tels l'Agence de la Protection de l'Environnement des Etats Unis (USEPA), la NASA, la Fondation Nationale des Sciences (NSF), le Département de l'Agriculture (USDA), et l'Agence pour le Développement International (USAID).
Dr Diouf a développé des programmes d’études en sciences de la Terre enseignés dans plusieurs universités et écoles aux États-Unis et à travers le monde. Certains de ses travaux de recherche portent sur la qualité de l’eau et le traitement des eaux usées, la valorisation des ressources minières, les énergies renouvelable et non-renouvelable, l’élimination...
Reply_author
En Février, 2024 (09:12 AM)Les parents des autres enfants ne font pas les efforts que vous faites pour éduquer vos enfants.
Les surveillants et directeurs d'écoles doivent EXCLURE sans ménagement les élèves impolis, toxiques ou les "caïds".
Cheikhou Mbalo
En Mars, 2013 (23:55 PM)Administration, Supervision et Education
Directeur des Programmes des Sciences de la Terre et de l'Environnement, Université d'Etat de la caroline du Nord, NC A&T State niversity, Greensboro, Caroline du Nord (2005 a nos jours)
Directeur Fondateur de la Société Internationale de Consultance en Environnement (International Environmental Firm Inc. IEF, New Jersey, Etats Unis
Professeur Adjunct, Département de Géologie, New Jersey City University, New Jersey
Chercheur Scientifique, City Collège, City University of New York, New York
Chercheur Associe, microclimat des maga-villes, changement climatique, Centre de Recherche Environnementale, Hunter Collège, CUNY, New York
Développeur de programs en sciences, Département de l'Education de New York
Coordinateur des programmes de sciences, Département de l'Education, New Jersey
Directeur Fondateur de la Société de Logiciel Pédagogique pour l'Education du Nouveau Millénaire (Educational Sofware for the New Millenium)
Visiting Professeur et Chercheur Scientifique
Goethe University Frankfurt, Germany, 2008
Spellman College, Atlanta, Georgia, USA, 2007
Rice University, Houston, Texas, 2005
University of Witwatersrand, Johannesburg, 2004
Kurashiki University, Okayama, Japan, 2003
University of Sydney, Australia, 2002
State University of Beijing, China, 2001
Domou Usine
En Mars, 2013 (08:07 AM)en bon entendeur
Ami Souare
En Mars, 2013 (08:10 AM)Demba Diop
En Mars, 2013 (13:20 PM)Nicole 3
En Mars, 2013 (17:24 PM)Participer à la Discussion