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Politique

Candidature de l’opposition : Penda Mbow invite Bennoo à presser le pas

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Candidature de l’opposition : Penda Mbow invite Bennoo à presser le pas

Bennoo a dos au mur. La coalition de l’opposition a, en effet, été sommée par Penda Mbow de se décider sur le mode de candidature pour 2012. Faute de quoi, la présidente du Mouvement citoyen menace de trouver une alternative à ses tergiversations. 

 

(Correspondant permanent à Paris) - Durant la conférence publique organisée, lundi dernier, par le Comité de suivi France des Assises nationales et animée par la présidente du Mouvement citoyen et professeur à l'université de Dakar, Mme Penda Mbow, et Jean-Louis Corréa économiste et banquier, la question de la candidature unique de Bennoo est revenue dans les discussions. En réponse à cette interrogation, Mme Penda Mbow n'a pas porté de gants. Elle appelle Bennoo Siggil Senegaal à se décider rapidement. Sinon, la société civile prendra ses responsabilités. Car, estime-t-elle, si l'on veut appliquer les conclusions des Assises nationales pour apporter les changements nécessaires pour les Sénégalais, il faut ‘une direction politique’. ‘Il est vrai qu'on ne peut pas avancer si nous n'avons pas une direction politique pour prendre en main les choses pour le changement. Ce n'est pas Wade qui va appliquer les conclusions des Assises nationales. Il ne faut pas qu'on se leurre, même si les Assises nationales sont un patrimoine. Sinon il aurait envoyé ne serait-ce que quelques individus pour être des observateurs au moment où nous travaillions au niveau des Assises nationales’, explique la présidente du Mouvement citoyen. Mais si Penda Mbow fait appel à Bennoo, c'est aussi pour la mettre en garde au cas où on tentera de marginaliser la société civile. ‘Pour le moment nous ne pouvons que nous appuyer sur Bennoo. Mais, il faut que Bennoo soit conséquent. Que Bennoo sache qu'il ne peut rien faire sans la participation de la société civile et de tous les mouvements citoyens. Et nous n'avons pas besoin d'un homme providentiel, mais d'une équipe. Il faut que Bennoo discute avec tout le monde pour arriver à mettre en place la meilleure équipe possible. Au moins pour une transition, pour mettre en place les instruments qui vont apporter les changements’.

L'autre question qui lui tient à cœur, ce sont les délais. C'est pourquoi elle demande à Bennoo de décider rapidement de la stratégie politique à mettre en place. Sinon elle n'exclut pas que la société civile réfléchisse à une alternative. ‘Je suis d'accord qu'il faut que les politiques se décident très rapidement. S'ils n'arrivent pas à se décider, au sein de la société civile, nous devons réfléchir à une alternative et leur proposer cette alternative. S'ils ne sont pas d'accord (sur la candidature), nous allons proposer un autre candidat et l'appuyer à la seule condition que cette candidature porte les réflexions de la société civile’, menace la présidente du Mouvement citoyen.

 

Déjà elle a un point de vue sur ce qui devrait être fait. Elle a soutenu qu'elle n'est pas ‘d'accord pour une candidature de l'unité’. ‘Je suis pour une candidature unique de Bennoo qui va s'appuyer sur les conclusions des Assises nationales avec un appui des organisations de la société civile pour renverser la tendance tout à fait négative que nous vivons au Sénégal. C'est cela mon point de vue. On ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs (…)’, martèle-t-elle. Mais elle espère que Bennoo arrivera à ‘bâtir un consensus’. ‘Mais, au cas où il y aurait un désaccord autour de qui va porter la candidature unique, ce serait dommage pour le Sénégal. Ce serait trop grave pour le pays et pour la politique et peut-être ce serait l'ouverture à beaucoup d'autres éventualités. Moi, je ne le souhaite pas. Je souhaite qu'il y ait une cohésion pour prendre en charge ce besoin énorme de changements. Si nous mettons en avant les intérêts personnels, des questions d'individualités, le Sénégal nous échappera. Les défis sont tels que nous ne devons pas nous mettre à dire que c'est un tel ou un tel autre. Le plus important, c'est comment faire pour mettre en avant les potentialités et les capacités en notre sein. Nous devons dépasser les questions d'individualités’, fait-elle savoir. Pour elle, c'est l'idée de Bennoo qui intéresse les Sénégalais et pas Ousmane Tanor Dieng ou Moustapha Niasse, ni Abdoulaye Bathily. Avant d'avertir : ‘Les Sénégalais ont le sentiment d'être dans une situation de vulnérabilité telle qu'il faut se mettre ensemble pour dépasser cette vulnérabilité-là. Or ce n'est pas Massamba ou Mademba qui pourra le faire à lui tout seul. Si l'on s'aventure à les décevoir, les Sénégalais nous abandonneront.’

 

‘Nous faisons face à la pire des législatures depuis 1960’

 

Penda Mbow a aussi apprécié la qualité des hommes politiques qui animent la scène politique sénégalaise. Et en professeur rigoureuse et à cheval sur les principes, elle leur a donné une mauvaise note. ‘Depuis que le Sénégal est indépendant, nous faisons face à la plus mauvaise législature. Il y a problème. Pourquoi de 1960 à nos jours, le leadership politique sénégalais est de moins en moins éduqué et a une vision moindre avant les indépendances et au moment des indépendance ?’, s'interroge-t-elle, invitant à faire ‘un travail extrêmement important’ pour redorer leur blason. Penda Mbow pense anormal que le Sénégal qui a produit un nombre aussi important de cadres dans tous les domaines se retrouve ‘avec une indigence au niveau du leadership politique’. Pour elle, les partis politiques ne jouent plus leur rôle sur le plan social, ne contribuent plus à l'encadrement de la jeunesse et le travail d'éducation des masses n'est plus fait par les partis politiques. ‘On voit la pauvreté du débat politique, s'insurge-t-elle. C'est lié à l'évolution des partis politiques qui ne sont devenus que des partis électoralistes. Or les partis de gauche, entre 1960 et 2000, c'était des partis qui n'étaient certes pas des partis de masse, mais ont contribué à l'encadrement de la jeunesse et à la transformation sur le plan démocratique, l'ouverture pour la constitution d'un mouvement social extraordinaire avec les syndicats’, rappelle-t-elle. Elle a la même vision sur les syndicats qui, selon elle, ont joué, entre 1968 et 2000, ‘même un peu avant l'autonomisation du mouvement syndical, un rôle de fer de lance du changement et des transformations au Sénégal’. ‘Nous sommes en train de perdre tout cela. C'est comme si le Sénégal est à la fin d'un cycle. Nous sommes dans une période qui va aller nécessairement à une transition et nous n'avons pas encore mis en place les différents éléments du puzzle (…)’, estime la présidente du Mouvement citoyen.

 

‘Le Sénégal est en train d'échapper aux Sénégalais’

 

Elle a jeté aussi un autre pavé dans la marre. Elle considère que le Sénégal ‘utile est en train d'échapper complètement aux Sénégalais : les building que nous voyons, les terres fertiles ne sont plus entre les mains des Sénégalais’. Conséquence : ‘l'appauvrissement du Sénégalais.’ ‘Aujourd'hui personne ne sait à qui appartiennent ces bâtiments qui fleurissent un peu partout dans la capitale. Le Sénégal utile nous échappe. Alors comment faire pour le récupérer et transformer le Sénégal ?’, s'interroge-t-elle. En réponse, elle assène : ‘Je crois que ça, c'est un problème essentiel. (…). Je pense que nous avons besoin au Sénégal des clubs de réflexion, des Think Thank dans tous les domaines pour prolonger la réflexion et mettre à jour les données produites par les Assises nationales et contenues dans le rapport’. Elle invite ‘les cadres, universitaires, intellectuels et élites à prendre leurs responsabilités et faire le travail sans lequel elles ne sont pas des élites’. Avant d'accuser : ‘Voilà un pays où les élites ont totalement démissionné. Si ce qui se passe en Tunisie a été possible, on le doit à Bourguiba parce qu'il a pu créer une classe moyenne autonome, libre et qui a été capable d'apporter les transformations. Mais si nos élites démissionnent, il sera impossible d'avancer. Heureusement qu'à l'intérieur des Assises nationales, on a pu mobiliser le maximum de gens.’



3 Commentaires

  1. Auteur

    Dia

    En Janvier, 2011 (06:54 AM)
    SOKHNA PENDA MBOW CANDIDATE,kay niou fal la presidente

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  2. Auteur

    Massamba Anta Thieboo

    En Janvier, 2011 (11:28 AM)
    waa penda mooo societe civile ou politicienne ?je ne comprends pas !
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    Auteur

    Yirim Mbangik

    En Janvier, 2011 (18:10 PM)
    bennoo seggal senegal c'est moukhtar mbaw qu'est leur candidat secret mais il ne pas capable de diriger un pays rapplons que il a ete chacher a l'unesco ni tanor ni niasse ne sont pas credible benno doit cherche un candidat credible qui n'est c'est trois la ils sont la seulement pour protegges leur richse il sont voler dans le gouvernamet socialite de senghor et diouf tey ngeen begg noo sonal ci ewakhi sathie thiathgi kon yaggnafi  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet: 
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