Considéré par d’aucun comme étant un maître chanteur de chaque pouvoir qui s’installe, Madiambal Diagne Pdg du Groupe de presse le quotidien répond à ses détracteurs. Selon lui, la presse souffre mais que ceux qui l’attaquent, n’ont jamais de preuves. D’ailleurs, ces derniers ne signent jamais leurs papiers.
Quelle analyse faites- vous de la presse ?
Je peux dire que la presse au Sénégal vit des moments assez
difficiles. Vous avez pu observer qu’il a des entre prises de presses
qui ont fermé ou des entreprises de presse qui n’arrivent pas à
honorer leurs charges, des entreprises qui font l’objet de poursuite
d’expulsion. Donc nous vivions une situation de crise. Et dans des
situations des crises, Il faut trouver des moyens pour sauver ce qui
peut encore l’être.
Quelles sont les causes ?
Les causes, c’est l’environnement économique des médias qui n’est pas
favorable à un développement des médias. Par environnement économique,
vous voyez par exemple la presse écrite, elle se vend difficilement, les
tirages sont limités, les charges de productions sont importantes et
les recettes ne suivent pas.
Par rapport à la qualité de la presse.
Je peux vous dire qu’au Sénégal aujourd’hui si, vous prenez la presse
en Afrique subsaharienne française, la presse sénégalaise est la
meilleure presse. La presse de qualité. Prenez, moi je connais des pays
comme la Côte d’ivoire, des pays comme le Gabon, le Cameroun, le Congo,
comme La guinée. Les pays autres qui ont un même niveau de développement
économique plus ou moins comparable à celui du Sénégal ont une presse
de loin inférieure en termes de qualité en de pluralité en termes de
professionnalisme que la presse sénégalaise. Donc, je pense que c’est
moins qu’une question de qualité qu’une question d’environnement
économique.
Les solutions.
Les solutions, c’est organiser l’environnement des médias, c’est
organiser le secteur de la publicité, c’est organiser le secteur de la
distribution. En faisant quoi, par exemple une politique publique de
publicité. Vous voyez au Sénégal n’importe qui peut offrir une agence
de publicité. Prendre des parts de marchés, donner des publicités selon
la tête des clients. Et même les agences de publicités qui vous donnent
de la pub, vous avez du mal à les recouvre. C’est pour dire qu’il n’y a
pas d’organisation à ce niveau là. Et je pense qu’un secteur aussi
important que le marché de la publicité doit être organisé, qu’il ait
une loi, un texte public qui organise cela. C’est la même chose pour
ceux qui plaignent sur la distribution des journaux, aucune
organisation pour formaliser la distribution des journaux n’existe,
c’est pour vous dire aussi que vous avez une taxation des produits
des médias qui sont trop chers. Nous avons demandé par exemple qu’on
revoie la fiscalité sur des entreprises de presse. Donc tout cela
constitue un ensemble de problèmes, qu’il faut discuter avec les
pouvoirs publics et auxquels il faut trouver des solutions.
Les dessous de la rencontre avec le ministre de la communication.
Oui nous avons rencontré le ministre de la communication Cheikh Bamba
Dieye, il y a quelques jours de cela et nous avons eu dans le cadre du
conseil des éditeurs de presse du Sénégal, une discussion franche, nous
n’avons pas occulté les problèmes que nous avons posé sur la table. Ce
qu’on a dit au ministre, qu’on ne peut pas laisser mourir certaines
entreprises de presse qui constituent quelques parts des références en
matière de journalisme non au Sénégal mais aussi dans une partie de
l’Afrique subsaharienne. Donc c’est un patrimoine national qu’il faut
sauvegarder. Nous lui avions donné à titre comparatif qu’on verrait mal
par exemple, la France assistait à la mort par exemple d’un journal de
référence comme le monde ou lie Figaro de la même façon on pense qu’il
ya des groupes de presse qu’il faut sauver au Sénégal, qu’il faut éviter
de laisser mourir de leur belle mort. Et pour cela, nous avons dit que
nous ne demandons pas de l’argent public. Moi, je suis contre le
principe de distribuer de l’argent public. Moi ce, pourquoi je milite
pour qu’on organise le secteur de la publicité. Pour que ceux qui
exercent le métier avec les standards professionnels puissent accéder à
la publicité selon les règles établies. Pour que par exemple
aujourd’hui, que n’ importe quel journal ne puisse pas se lever et
annoncer des tirages fantaisistes et agréer de la publicité de façon
indues. Que la publicité soit réglée par exemple selon des mécanismes
précis, que la distribution des journaux soit réglée par exemple un
office de justification des tirages. Que par exemple l’audimat des
radios et des télévisions soient quelque chose déterminée par un
organisme neutre et indépendant qui pourra dire que telles entreprises
de presses ou tels organes de presse font ceci font ou cela. Et en
fonction de cela, la répartition de la publicité se fera de la façon
juste et équitable.
Est-il contre la manière de distribuer l’aide à la presse ?
Nous on pense qu’il faut dépasser l’aide à la presse. Parce que j’ai
toujours dit qu’on ne peut pas vraiment limiter les problèmes de la
presse à l’aide de la presse. L’aide à la presse ne règle aucun problème
dans l’environnement des médias. Ce qu’on donne chaque année à une
entreprise de la presse dans cette enveloppe là, ne lui permet de
payer la moitié de ses charges de fonctionnement. Donc, je pense qu’on
peut se passer de cette aide. Nous ce qu’on c’est que cette aide soit
logée dans un fond de départ initial pour un fond d’appui aux médias.
Nous pensons pouvoir utiliser des mécanismes pour lever des fonds
importants pour le financement des médias. Et une fois que ce fond est
mis en place on va le faire fonctionner sous la forme d’une banque
comme par exemple du genre de fond de promotion économique par exemple
des médias. Et ce sera professionnel, ca sera un conseil
d’administration auxquelles la presse sera là bas, l’Etat sera là-bas,
des Partenaires comme financier comme des partenaires au développement
seront là bas seront représentés, et il aura une gestion et les gens
vont financer les dossiers de projet les journaux ou d’entreprise de
presse sur la base de document banquable. Et une fois que le financement
est accordé, c’est des financements remboursables. Moi, je pense que ce
mécanisme qui peut être utilisé. Ce mécanisme là nous l’avions
préconisé, nous l’avons proposé au gouvernement du Sénégal. Et je dois
dire que ce mécanisme quand le Sénégal a réfléchie sur le mécanisme et a
fait part de la proposition au gouvernement du Sénégal d’autres pays
l’ont déjà appliqué sur l a base des études réalisées par le
gouvernement du Sénégal. Nous pensons que nous ne pouvons pas faire la
réflexion pour les autres sans pour autant la mettre en œuvre. Il ya une
possibilité de le faire, je pense qu’il faut. On sera plus à l’aise de
ne plus parler de fond d’aide à la presse, de l’argent à distribuer. Moi
je ne suis pas à l’aise dans ça et beaucoup de gens ne le sont pas à
l’aise dans ça. Et nous pensons que ça ne règle pas les problèmes et ça
crée plus de problème que cela ne résout.
Que pensez-vous de la dépénalisation des délits de presse ?
Oui en fait y a un projet de code de la presse qui a été élaboré
dans le cadre d’une concertation large des différents acteurs des
médias. Ce projet a été déposé sur la table de l’Assemblée Nationale
cela fait presque deux ans. L’Assemblée Nationale était engagée sous
le magistère du Président Wade à le voter. Le Président Wade avait
demandé à ses députés de le voter. Mais au moment du vote, il y a eu des
réticentes au niveau des commissions des lois pour que le projet soit
bloqué. Le blocage persiste. Nous avons rencontré le ministre.
Les causes de ce blocage.
Il y a des gens, des députés qui ne pensaient pas pouvoir voter le
texte. Et je pense que j’en connais certains qui étaient farouchement
opposés au projet mais qui aujourd’hui, ont évolué dans leur façon de
percevoir le projet. Les gens ne pensaient que le fait que par exemple
de supprimer les peines qui ont leur liberté leurs posés problèmes.
Mais c’est parce que c’est pour la plupart d’entre eux, l’explication
qu’il fallait leur donner, ne leur avait pas été donnés. Beaucoup de
gens s’étaient opposés au projet en stigmatisant la question de la
suppression des peines de prison sans savoir la réalité du projet de
Code à la presse. Et c’est un projet que moi je trouve révolutionnaire.
C’est un projet consensuel. Et Il est difficile de faire un projet
aussi consensuel dans le secteur des médias que celui. Et ce qui est
aberrant encore une fois, est que ce projet de code de la presse, nous
l’avions élaboré, il était ficelé, l’Assemblée Nationale ne l’a pas
voté. Mais je me souviens, ce même projet, c’est ce qu’on a remis..
Moi-même je l’ai donné au Nigérien dans le cadre de la transition
démocratique avec le Président Seydou. On l’a adopté au Niger dans le
cadre de la transition démocratique. C’est le même texte préconisé au
Sénégal qui a été adopté au Niger. Je vous dis vous serez surpris. C’est
le même texte qui a été aussi adopté en Guinée dans le cadre de la
transition. On nous a appelé pour nous dire écouter le Sénégal a
réfléchi sur ces questions là, quelles sont les histoires de votre
réflexion, on leur a communiqué le document, ils l’ont adopté parce
qu’ils se sont retrouvés dans le document. Nous qui avions fait la
réflexion pour les autres, on a vu que c’est appliqué ailleurs, mais
nous on n’arrive pas à l’appliquer. Donc, nous avons établi avec le
ministre de la communication une stratégie qui consiste à expliciter le
code, à ce que l’opinion publique soit informée, à ce que les députés
soient informés des tenants et aboutissants pour que les gens puissent
adopter le texte qui pourra à mon avis changer le fonctionnement des
entreprises de presse dans le Sénégal.
Madiambal Diagne est –il un maître chanteur ?
Bon la seule chose qui me satisfait. C’est que quand les gens
m’attaquent c’est qu’ils n’arrivent pas à vous dire, qu’on l’attaque
sur tel point ou on l’a corrompu, on l’a fait ceci. Les gens peuvent se
cacher derrière leurs petits doigts pour raconter du n’importe quoi. Ça
ne me dérange pas ? Vous parlez de l’ancien régime. Il y a moins de
quatre mois, moi j’ai été a Versailles avec le Président Wade, il y
avait la plupart des responsables du Pds qui sont là bas certains qui
m’avaient insulté, qui m’avaient attaqué. Le président Wade s’est levé
pour me saluer, pour me dire : « jeune homme, j’ai du respect pour
vous ». Et ça me suffit. C’est la meilleure réponse. Et ça vaut l’or du
monde. Moi je tiens à me faire respecter. Et je tiens à garder mon
autonomie et mon indépendance. Par rapport à la gestion actuelle du
gouvernement, moi quelque soient les rapports d’’amitié que je dois
avoir avec qui que ça soit. Que ça soit avec les gens qui sont dans le
gouvernement, des gens qui sont dans l’opposition, dans la société
civile, moi, j’ai mon indépendance et ma liberté d’expression. J’ai
accepte que personne m’influence dans ce que je fais. J’écris à mon
âme et conscience. Quand j’ai une opinion je l’exprime. On peut être
d’accord ou ne pas être d’accord, ça c’est la responsabilité de tout un
chacun. Mais ce que j’ai dit, je m’assume, je l’écris et je le signe.
Moi je me cache derrière aucune signature. Je prends ma plume, j’écris
et je le signe pour l’opinion. Si vous n’êtes pas d’accord. Vous-même
vous venez sur le terrain des arguments, des faits, et on en discute. Si
vous avez raison, on saura, si vous n’avez pas raison on saura.
Maintenant quand les gens quittent le terrain des faits et de la vérité
pour faire par exemple de la calomnie et de la diffamation, moi je ne
verse pas dans ça. Je regarde devant moi et je dis, je ne dois rien à
personne. Je m’assume et je regarde les gens dans les yeux et je
continue à faire mon bonhomme de chemin. J’ai des relations meilleures
avec les tenants du pouvoir, j’ai de même des relations avec les gens
de l’opposition et dans la société civile. Je tiens à me faire
respecter. Et c’est ça pour moi qui compte.
16 Commentaires
Minerve8
En Mars, 2013 (10:42 AM)Bessel
En Mars, 2013 (10:53 AM)Voisine
En Mars, 2013 (11:11 AM)Sp
En Mars, 2013 (11:14 AM)dites moi s'il vous plait qu'est ce qu'il faut a l'equipe nationnal pour se qualifier en coupe du Monde? pensez-vous qu'on a tjr la chance?
Gasol
En Mars, 2013 (11:16 AM)« jeune homme, j’ai du respect pour vous ». Et ça me suffit. C’est la meilleure réponse. Et ça vaut l’or du monde. Moi je tiens à me faire respecter...
Vous etes conscient et devez savoir que la situation actuelle et desastreuse du senegal a tout les niveaux santé,eduaction ,agriculture ect...est due au regime de wade et des detournements de ses proches c'est ce qu'il faut denoncer M. Diagne au lieu de ce que wade t'a dit et de se comporter comme le bouffon du roi.
Votre boulot de journaliste si vous etes un bien entendu... mon cher c'est de denoncer ces faits qui ont plongé les senegalais dans la pauvreté
Je me rappelle de vous venant d'un village pas loin de thies pour aller au lycée Malick sy et etre heberger chez des voisins à la Cité ballabey.
Fried
En Mars, 2013 (11:21 AM)Ft
En Mars, 2013 (11:48 AM)Un MERCENAIRE DE LA PLUME QUI NE CROIT EN RIEN
Gor
En Mars, 2013 (11:58 AM)Gueulard
En Mars, 2013 (12:10 PM)Maïmoune
En Mars, 2013 (12:25 PM)J'ai compté 125 fautes très graves sans parler des fautes de syntaxe.
Le Sénégal est le pays de Senghor, et nos grands-pères des années 50 n'avaient que le certif, et aucun eux n'aurait osé commettre d'aussi grosses fautes !
Diw
En Mars, 2013 (12:40 PM)Boy Yeumbeul
En Mars, 2013 (13:01 PM)Tropdefaute
En Mars, 2013 (14:09 PM)Les journalistes ne sont pas sérieux, il ya trop de fautes dans les articles qui à l'évidence n'ont pas été relus.
Il ya des tournures incomprehensible, des fautes de syntaxes, de grammaire, de tournures, on dirait que ce sont des analphabétes qui écrivent
Leul
En Mars, 2013 (15:48 PM)Ciitoyen
En Mars, 2013 (18:55 PM)Mie
En Mars, 2013 (09:31 AM)Participer à la Discussion