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ILAA TOUBA - Visite du chef de l’Etat au chantier de l’autoroute : Moult protestations attendent Macky Sall à Bambey

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ILAA TOUBA - Visite du chef de l’Etat au chantier de l’autoroute : Moult protestations attendent Macky Sall à Bambey
Le chef de l’Etat qui va visiter les chantiers de l’autoroute Ilaa Touba fera face à une kyrielle de doléances à Bambey dont, entre autres la non employabilité des jeunes, la protestation des maires et les difficiles conditions de travail des Chinois.

Le président de la République sera à Bambey le 27 novembre prochain dans l’après-midi. Macky Sall qui reviendra de Touba le même jour après un séjour de 24 heures va constater le début des travaux avec le hangar mis en place par l’entreprise chinoise China road and bridge corporation (Crbc) chargée des travaux de l’autoroute Ilaa Touba et les forages déjà construits au niveau de certaines communes comme Ngogom. D’ailleurs cette autoroute suscite déjà moult revendications. 

Des techniciens des travaux publics sous anonymat «ne comprennent pas que le tracé initial soit mis à la poubelle et qu’on prenne celui que les Chinois ont fait par photo aérienne, alors qu’avec le premier tracé, Diourbel allait bénéficier grandement de l’autoroute mais présentement, c’est le contraire. D’ailleurs, les Diourbellois qui souhaiteront prendre l’autoroute ne pourront le faire qu’en allant à Bambey soit une distance de 23 km ou bien en choisissant de venir vers Mba­rassane, une distance de 18 km. Mais Les Chinois ont tout imposé. Avec le premier tracé, les localités que l’autoroute traversait allaient bénéficier de l’électricité et de routes bitumées. L’autoroute allait passer par la ville de Bambey en bifurquant à droite à partir de l’université. La route reliant Diourbel à Ndindy qui a été une vieille doléance allait être satisfaite avec le premier schéma. Ce qui n’est pas tellement sûr avec le nouveau tracé». 


Des populations comptent manifester leur colère au chef de l’Etat. Elles disent ne pas comprendre que leurs fils soient laissés en rade dans le recrutement de la main d’œuvre qui sera employée par la Crbc. 


Colère des populations

A Refane, une commune du département de Bambey, les populations se sont offusquées de la non prise en charge de leurs enfants dans le projet. «La main d’œuvre locale n’a pas été recrutée contrairement à ce qui a été dit, alors que toutes les compétences existent ici. Nous ne pouvons pas comprendre cela», peste Moussa Diouf de Rew mao qui s’exprimait lors d’une manifestation devant le maire Djibril Thiaw. De l’avis de ces populations, l’emploi de leurs enfants devaient être leurs seules sources de revenus après que leurs terres cultivables ont été prises pour les besoins de cette autoroute. Le maire a promis de saisir le ministre des Infrastructures pour «apporter une solution à ce problème». 

Du côté de Ngogom, le maire Baboucar Ndiaye est en colère contre le préfet. Il dit ne pas comprendre «que sa commune soit traversée par l’autoroute à péage Ila Touba sur une distance de 15 km. Près de trois passerelles devraient y être érigées et, à cet effet, les conseillers ont délibéré près de 15 ha pour servir de base aux Chinois chargés de la construction de l’infrastructure. Je tiens à replacer beaucoup de choses dans leur contexte. Le département de Bambey est traversé par l’autoroute à péage. Ngogom, Réfane, Thiakhar et Lambaye sont particulièrement touchées par cette traversée. L’autoroute va empiéter quinze km sur la commune de Ngogom. Compte tenu de toutes ces constructions qui seront faites dans notre commune, nous avons constaté que le préfet de Bambey avait consulté les maires pour qu’ils donnent leurs terres. Depuis que les Chinois sont venus, il ne traite plus avec les maires et les Chinois traitent avec lui. Le préfet viole les textes». 

Et de poursuivre : «Quand le préfet se permet d’autoriser les Chinois à construire des forages sans aucune délibération municipale, je dis qu’il y a une violation des textes. Il y a la moitié d’un village qui sera déplacée, trois passerelles seront construites. Au départ, nous étions associés pour donner nos terres. Maintenant, c’est l’accaparement. Le président de la Répu­blique a parlé d’un haut conseil chargé de raffermir le dialogue entre les communes et l’administration. Il faut reconnaître qu’à Bambey, il n y a aucune relation entre les maires et le préfet.» 


Des maires mouillent le préfet 

Pour le maire de Ngogom, «c’est un combat de principe et un combat pour la légalité. Il faut que force reste à la loi. Comme le préfet fait ce qu’il veut, nous allons saisir le président de la République, mais aussi nous allons le traduire devant le conseil d’Etat pour excès de pouvoir. Nous allons déposer des lettres au ministère des Infrastruc­tures pour rétablir la légalité. Depuis que nous avons attribué les terres aux Chinois, Il n’y a plus de synergie entre le préfet et les maires qui ne sont plus conviés aux rencontres avec les directeurs chargés de l’exécution des projets à Bambey. C’est à la surprise générale que nous avons appris que le préfet a mis sur pied une commission auxiliaire de protection civile à Bambey commune, qu’un dépotoir d’ordures doit y être aménagé, alors qu’aucune visite de proximité n’a été organisée par les Chinois au niveau des communes rurales». 


Le préfet se lave à grande eau

Interpellé le préfet de Bambey dégage en touche et confie : «Je n’ai rien à me reprocher. Dans le département de Bambey, tous les maires concernés ont été associés dans le processus de mise en œuvre et d’exécution de l’autoroute à péage Ila Touba, du début à la fin. Les délibérations autorisant les Chinois à construire des ouvrages ont été consignées par les maires». 

C’est ce chapelet de doléances qui attend le chef de l’Etat qui devra aussi demander à l’entreprise Crbc d’immatriculer ses employés au niveau des institutions de prévoyance sociale et payer à sa juste valeur les travailleurs qui s’offusquent déjà des dures conditions de travail.  A ce jour, les populations affectées par l’autoroute Ilaa Touba ne sont pas indemnisées, alors que le décret autorisant le paiement a été pris il y a de cela un mois. La somme s’élève à 5 milliards de francs Cfa et devra permettre le dédommagement de 1 200 personnes affectées par le tracé de l’autoroute .


1 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Novembre, 2015 (22:34 PM)
    il faut indemniser ces gens cette autoroute est privee elle sera payante
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