Les leaders de Bennoo Siggil Senegaal (BSS, opposition) ont mobilisé des centaines de militants, mercredi à Dakar, pour dénoncer l’organisation du troisième Festival mondial des arts nègres et les délestages de la SENELEC.
"Nous allons nous faire remarquer. Les gens ont faim. Ils n’ont pas d’emploi. Nous avons faim. (…) Le peuple sénégalais souffre dans sa chair. Les jeunes passent tout leur temps autour du thé, faute d’emploi", entonne, en wolof, Kadja Dème de l’Alliance pour la République (APR-Yakaar).
Arrivés au rond-point du Jet d’eau vers 15 h 30, dans la proche banlieue de Dakar, Dème et son camarade de parti Ameth Suzanne Camara donnent le signal de la marche de protestation interdite par les autorités administratives de Dakar, au motif qu’il n’y pas suffisamment de policiers pour assurer la sécurité des manifestants.
Une foule de curieux et des militants de BSS - jusqu’ici invisibles -, s’approchent. "Bennoo ! Bennoo ! Bennoo !", scandait la foule. Vite, arrivent sur les lieux, à bord de véhicules 4x4, les leaders de BSS Abdoulaye Bathily (LD), Haidar El Ali (RES), Ousmane Tanor Dieng (PS), Landing Savané (AJ/PADS), etc.
Dispersés par les policiers, les leaders de BSS et leurs militants se donnent rendez-vous au siège du PS, à Colobane, lieu de convergence de centaines de militants et de curieux. Le professeur Maguette Thiam, leader du PIT, est cueilli par la police, puis libéré.
Certains militants restent sur les lieux. Sous l’œil des caméras et des appareils photo, ils menacent encore de poursuivre leur marche. Certains d’entre eux prennent la direction du siège du PS.
Devant le siège du PS, des nuées de policiers continuent de veiller au grain, au moment où les leaders de BSS se concertent dans les bureaux de l’ancien parti au pouvoir.
Quelques militants jouent les courageux et jettent des objets aux policiers. Ces derniers, munis de gilets pare-balles, se gardent de répondre à la provocation. Au bout d’une heure de concertation, les leaders de BSS regagnent la foule.
Barthélémy Dias (PS), Mamadou Lamine Diallo (Mouvement Tekki), l’imam Mbaye Niang (MRDS), Haidar El Ali, Madieyna Diouf (AFP), parmi d’autres, se relayent à la prise de parole.
Une déclaration d’Amath Dansokho, présenté comme "le doyen Bennoo Siggil Senegaal", clôt les interventions. "Cet homme [Wade] est venu s’emparer de notre pays…", hurle Dansokho, qui reproche à Me Abdoulaye Wade de confier le festival "à des mains inexpertes."
Privés de marche, des manifestants brandissent des pancartes dénonçant, par exemple : "Amateurisme, boulimie financière et foncière, dégâts".
Comme pour éviter l’affrontement avec la police, Ousmane Tanor Dieng lance un appel aux manifestants : "Il ne faut pas répondre aux provocations. Sortez dans la discipline. Restez calmes et disciplinés."
"Avec 40 milliards, on peut approvisionner en électricité toute la Casamance [Kolda, Sédhiou et Ziguinchor] et le Sénégal oriental [Kédougou et Tambacounda]", déclare l’économiste Mamadou Lamine Diallo du Mouvement Tekki. Aussi fustige-t-il "le gaspillage du patrimoine foncier du Sénégal : à Dakar, dans la Vallée, etc."
Abreuvés de discours, les manifestants, par petits groupes, quittent le siège du PS, sans marcher, en dépit de leur menace de le faire ‘’avec ou sans autorisation’’ du préfet.
7 Commentaires
Mbouroubane
En Décembre, 2010 (21:54 PM)Charles Ble' Goude'
En Décembre, 2010 (21:57 PM)Orthographiquement
En Décembre, 2010 (21:58 PM)Quelle malédiction du continent noir
Teug_life
En Décembre, 2010 (22:06 PM)Reply_author
En Juin, 2021 (19:01 PM)La Soif Pas Si Loin ???? ????
En Juin, 2021 (19:13 PM)Reply_author
En Juin, 2021 (20:24 PM)Ki Démoul Badoola La
En Juin, 2021 (21:52 PM)Plan B
En Décembre, 2010 (22:55 PM)Question
En Décembre, 2010 (01:15 AM)Diombaniaw
En Décembre, 2010 (04:42 AM)Participer à la Discussion