La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, entamera ce vendredi une visite à Rabat pour « faire le point » sur les relations avec le Maroc, une semaine après l’annonce par le Royaume de la « suspension de tout contact » avec l’UE pour protester contre une décision de la justice européenne.
« Cette visite sera l'occasion de faire le point sur les relations bilatérales entre le Maroc et l'Union Européenne, l'état de notre partenariat et de discuter de nos intérêts communs, y compris suite à la décision du Tribunal de l'UE sur l'accord agricole entre l'UE et le Maroc sur laquelle l'Union européenne a fait appel », précise le communiqué de l'UE publié jeudi soir.
Le Maroc avait annoncé le 25 février la « suspension de tout contact » avec l'UE pour protester contre une décision en décembre de la justice européenne invalidant un accord agricole conclu avec le Royaume au motif qu'il s'appliquait aussi au Sahara.
Le lendemain, l'Union européenne avait réagi en affirmant qu'elle est prête à fournir les clarifications et assurances complémentaires pour répondre aux préoccupations du Maroc afin que les contacts et la coopération puissent être pleinement rétablis dès que possible.
« Notre conviction est qu'un véritable partenariat implique l'écoute, le partage, la solidarité et le respect mutuels entre partenaires », avait souligné la vice-présidente de la Commission européenne.
Le gouvernement marocain reproche à l'UE le manque de transparence ayant entouré le traitement par ses services du dossier relatif à l'accord agricole qui avait été annulé par une décision du tribunal européen le 10 décembre dernier.
Selon Federica Mogherini, « de nombreux contacts ont été effectués à tous les niveaux entre l'UE et le Maroc sur cette question depuis le mois de décembre, et le Maroc a été tenu pleinement informé tout au long du processus, dans le cadre des contraintes juridiques qui s'appliquent ». Elle a par ailleurs souligné que l'UE a réagi « rapidement » à l'arrêt du tribunal « en décidant unanimement de faire appel de cette décision ».
A noter que plusieurs pays européens dont la France, l'Espagne et l'Allemagne, ont fait part de leur soutien au pourvoi contre cet arrêt, Paris ayant invité, jeudi, ses partenaires à agir.
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