Il est un peu plus de 9 heures. Heure à laquelle l’ancien ministre de la Justice, El Hadji Amadou Sall, est convoqué par la Brigade des affaires générales (Bag) de la Division des investigations criminelles. Convocation qui lui a été remise, la veille, à son domicile des Mamelles, par trois éléments de la Dic en civil, après que le Procureur de la République, Ousmane Diagne, s’est autosaisi et a instruit ce démembrement de la police, logé au palais de justice, d’auditionner l’avocat sur ses déclarations jugés offensantes contre le chef de l’Etat, Macky Sall, note l’Obs. Après s’être concerté avec ses avocats, El Hadji Amadou Sall, décide de ne pas déférer à la convocation «par respect pour la commémoration de la naissance du Christ par la communauté chrétienne». Me Sall prend la résolution de répondre à la convocation à une autre date. Une lettre est rédigée dans ce sens et déposée à la Brigade des Affaires générales (Bag) par ses avocats.
Le patron de ce service informe automatiquement le Procureur de la République, Ousmane Diagne, qui ordonne l’application des dispositions de l’article 54 alinéa 2 du Code de procédure pénal. Article qui dispose que «l’officier de police judiciaire peut appeler et entendre toutes personnes susceptibles de fournir des renseignements sur les faits ou sur les objets et documents saisis. Les personnes convoquées par lui sont tenues de comparaître et de déposer. Si elles ne satisfont pas à cette obligation, avis en est donné au Procureur de la République, qui peut les contraindre à comparaître par la force publique».Vers 10 heures, un mandat d’amener est décerné contre El Hadji Amadou Sall. Le Directeur général de la police nationale, Codé Mbengue, est saisi.
A son tour, il réquisitionne les hommes du commandant Masserigne Faye, patron de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip).10 heures 15 minutes. Douze éléments de la Section opérationnelle de la Bip ont fini de s’équiper. Encagoulés, armés de fusils à pompe, de pistolets automatiques…, casques composites biens visés sur la tête, à bord d’un 4X4 Nissan-Patrol blindé noir sans immatriculation et d’un autre véhicule banalisé, ils s’ébranlent vers le domicile d’El Hadji Amadou Sall aux Mamelles. Sur place, le chef du détachement notifie à l’ancien ministre le but de leur visite et le fait embarquer séance tenante. Direction, le palais de justice Lat-Dior, siège de la Bag où l’avocat est déposé.
Leur mission terminée, les éléments de la Bip retournent à leur siège au camp Abdou Diassé, près de la gare routière Pompiers.El Hadji Amadou Sall est, quant à lui, auditionné sur procès-verbal par les policiers de la Bag pendant plusieurs heures avant qu’une mesure de garde à vue ne lui soit notifiée. Il est ainsi acheminé au commissariat spécial du Port où il a passé la nuit.
30 Commentaires
Gourdin
En Décembre, 2012 (09:04 AM)Deum
En Décembre, 2012 (09:07 AM)Bien Fait Pour Lui
En Décembre, 2012 (09:11 AM)Bamba Naples
En Décembre, 2012 (09:12 AM)Yatt
En Décembre, 2012 (09:17 AM)Qu'un "débile" de la trempe des Habib SY ou Khoureychi THIAM jouent à ce jeu, passe mais des avocats inscrits au barreau de Dakar...
Princesse
En Décembre, 2012 (09:19 AM)Gad
En Décembre, 2012 (09:22 AM)Omar Sarr arrête tes enfantillages et au moins un peu de respect au peuple sénégalais et aux lieux de cultes.
Way
En Décembre, 2012 (09:23 AM)Ticien
En Décembre, 2012 (09:26 AM)DONC STOP MACKY AVANT QUE CELA NE SOIT TROP TARD COMME LE VIEUX
Elko
En Décembre, 2012 (09:56 AM)Accadémicien
En Décembre, 2012 (10:00 AM)Seus Reuk
En Décembre, 2012 (10:04 AM)macky tu ne sais meme pas diriger un pays
wade a etait insulter et ts dit car il ne repondais pas
mais seulement des paroles qui tombe ds l aire et tu commence a sortir tes griffe
enfaite ga ligueye deugeu bi lanou beugeu ................................................
sinn tu cede un autre
espece de nullard
Lolll!!!
En Décembre, 2012 (10:07 AM)Lol
En Décembre, 2012 (10:07 AM)| Article | 2012-12-24 | 23:12
0 Réaction(s)
« La seule condition pour que
le mal puisse triompher, c’est que
les bons ne fassent rien »
Edmund BURKE
Ce n’est ni par sentiment de haine ni par esprit de parti. Ce n’est pas non plus par soif de vengeance. Macky Sall a nourri pendant trois ans la horde de plumitifs du journal« Il est midi » qui ont fait déferler leurs baves injurieuses sur d’honnêtes citoyens et sur moi-même. Son homme de main, Ndiogou Wack Seck, dans ses meilleurs jours, avait même bénéficié d’un groupe électrogène acheté par la Primature que dirigeait Macky Sall, qui indiquait lui-même la voie à suivre en s’attaquant à des hommes honorables comme Mamadou Dia et Amath Dansokho. Malgré tout, quand ses frères libéraux se sont vengés de ses attaques et quand Abdoulaye Wade a voulu l’humilier, j’ai été parmi ses plus grands défenseurs, l’enjoignant de quitter le Pds. Je ne peux donc être accusé de parti-pris. C’est une nécessité qu’arrivés à ce point dans la marche de notre pays, confrontés à des échéances qui seront décisives pour son avenir, nous exigions de chaque prétendant à la Magistrature suprême un minimum de vérité. Le leader de l’Apr en avait lui-même fait une exigence, qui avait convoqué le corps diplomatique accrédité à Dakar dans un hôtel, pour mettre en accusation son prédécesseur à la Primature, en violation flagrante de la présomption d’innocence.
Nous sommes donc effarés de découvrir que pendant qu’Idrissa Seck était inculpé et envoyé en prison, pendant que les missions rogatoires enquêtaient à l’étranger pour trouver les preuves de sa culpabilité, se manigançait un gigantesque détournement de fonds publics sur lequel Macky Sall est aujourd’hui interpellé. C’était en effet pendant la même période de l’année, à l’été 2005, que sept milliards de francs taïwanais destinés aux populations démunies ont été détournés par Pierre Aïm, ami du président Abdoulaye Wade, qui a lui-même avoué qu’il avait mis un milliard de francs dans sa poche et logé le reste dans un compte d’un prétendu ami de Karim Wade, à la demande du chef de l’Etat. Poursuivi par la clameur, le chef de l’Etat avait fini par déclarer, dans un communiqué du Conseil des ministres, qu’un de ses amis lui avait « offert » de l’argent qu’il voulait remettre dans les comptes du Trésor. C’était la première fois que dans l’histoire de ce pays, un communiqué du Conseil des ministres, celui du jeudi 5 janvier 2006, contenait un mensonge aussi grave.
Selon l’explication de Macky Sall, l’argent, celui de Taïwan bien sûr, a été restitué et distribué à différents ministres. Une explication qui ne peut pas suffire. Comment a-t-il été restitué, dans quels comptes, par qui, et pourquoi avoir versé de l’argent d’un obscur ami du chef de l’Etat dans des comptes du Trésor, sans aucune loi de finances rectificatives, sans dire dans quel compte cet argent a été viré ? Quel que soit le bout par lequel on prend cette affaire, il s’agit d’un détournement de fonds publics et Macky Sall ne peut pas s’en laver les mains avec ses réfutations captieuses. C’est trop gros pour être avalé et la réponse qu’il donne face à une affaire d’une telle gravité est simplement scandaleuse !
Au même moment, toujours pendant l’arrestation d’Idrissa Seck, se déroulait un autre détournement sur lequel des preuves évidentes ont été fournies, au moins concernant le virement de 26 milliards de francs qui ont disparu dans la nature, qui devaient servir à la construction de villas présidentielles elles-mêmes introuvables. Mais là aussi survient un curieux retournement de situation. Interrogé sur la question de savoir s’il allait convoquer Karim Wade dans les mêmes termes, Macky Sall s’est rebiffé, déclarant que s’il devait le refaire, il demanderait l’avis d’Abdoulaye Wade avant de convoquer son fils, ne sachant pas que « c’était si important ». Monsieur ne se donne aucune limite, sur le chemin de la repentance. Il peut même accueillir Karim Wade dans une équipe qu’il va diriger.
Il s’agit d’une absolution choquante. Et quand même on penserait qu’il en voudrait à celui qui lui a causé tant de souffrances, il dit que non. Le président aurait été « abusé ». Monsieur Sall est donc tombé des grandeurs, par ce qu’il avoue être une maladresse qu’il ne répétera plus. Que n’a-t-il pas ajouté un merci à ses bienfaiteurs puisque de ses propres aveux, il n’est redevable des honneurs qu’il a reçus et de sa haute fortune qu’à la bonté des Wade et à leur générosité.
Soit ! Il doit au peuple qu’il appelle à l’élire, des réponses précises sur ses actes de gestion. Les Wade ne nous aideront jamais dans ce sens, puisqu’ils sont les instigateurs de tous ces scandales. C’est le cas de cette licence attribuée aux trafiquants de drogue de Ndangane Samba alors que Macky Sall était Premier ministre et Djibo Kâ ministre de la Pêche. Idrissa Seck a été interpellé sur sa gestion de la plus violente des façons, jeté en prison, alors que la moindre preuve de sa culpabilité n’avait été produite par ses accusateurs. Il serait donc injuste que l’on se taise devant tant de faits accablants et de mensonges évidents. A Macky Sall, nous demandons la vérité sur cette affaire. Nous ne pouvons déroger à cette règle sans être injustes. Il louait un modeste appartement à Derklé. Il possède maintenant une radio qui vaut 200 millions de francs, un appartement plus coûteux à Huston, une maison qui vaut un milliard de francs dans laquelle il vient de déménager avec un parc automobile que personne ne possède dans ce pays. Qu’il nous dise comment il s’est bâti cette fortune colossale en six ans. Nous osons aussi lui demander, lui qui a fait nommer sa sœur à l’ambassade du Sénégal à Paris, son frère à l’ambassade du Sénégal en Chine, son beau-frère au Consulat à New-York, s’il ne souffre pas des mêmes maux dont il accable l’actuel régime. Et que ceux qui ont eu la patience de me lire me disent s’ils ont vu dans mes écrits une volonté de nuire ou un souci de vérité. Qu’ils me disent, dans ce qui vient d’être dit, une seule chose qui ne méritait pas d’être sue par mes concitoyens. Qu’ils me disent ensuite si un homme qui figure dans un rapport d’une institution comme l’Onel, pour avoir voté de force dans une élection, sans pièce d’identité, qui a fait nommer les membres de sa famille dans nos ambassades et consulats alors qu’ils n’ont jamais été diplomates, qui, parti de rien, s’est bâti une fortune colossale en six ans, ne mérite pas que l’on s’interroge sur ses prétentions.
SJD
Alphaone
En Décembre, 2012 (10:08 AM)Unpassant
En Décembre, 2012 (10:10 AM)Scat7171
En Décembre, 2012 (10:14 AM)Une Citoyenne
En Décembre, 2012 (10:22 AM)Biboulou
En Décembre, 2012 (10:23 AM)Dothie Kheer
En Décembre, 2012 (10:42 AM)Boy Guédiawaye
En Décembre, 2012 (10:43 AM)Bien Fait Pour Lui
En Décembre, 2012 (10:44 AM)Le respect d'autruit est une valeur chez nous.
Ces gens du PDS se croient tout permis.. C'est bien fait pour lui. Fallait l'amener NU
Citoyen
En Décembre, 2012 (10:45 AM)Pipo37
En Décembre, 2012 (10:51 AM)Kany
En Décembre, 2012 (11:10 AM)Khassoumc
En Décembre, 2012 (11:22 AM)Laskha
En Décembre, 2012 (11:27 AM)Snake
En Décembre, 2012 (11:37 AM)Djokodada
En Décembre, 2012 (11:49 AM)Gary
En Décembre, 2012 (12:03 PM)Je pense que les senegalais doivent rester très vigilants et ne pas laisser Macky traiter avec autant d'arrogance et de mépris les membres de l'ancien régime. . . car lui même en est UN et pourrait un jour aussi devoir rendre des comptes...
Wasalam
Ngary/Zürich
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