Pour empêcher Wade de se présenter en 2012 : Le Bcg conseille une campagne internationale contre sa candidature

Il n’y a pas deux solutions, de l’avis du Bloc des centristes Gaïndé (Bcg), pour contrer la candidature de ‘trop’ d’Abdoulaye Wade pour 2012. Jean Paul Dias et ses camarades estiment qu’une campagne internationale contre cette candidature de ‘diversion’ fera l’affaire. Car, indique dans un communiqué, le secrétariat national de ce parti, ’(…) la question n’est pas d’ordre juridique mais politique. Et selon des informations recoupées, cette pseudo candidature cache, en fait, celle du dauphin prévue pour être parrainée par la nébuleuse Françafrique’.

Voilà pourquoi il s’avère nécessaire, selon les centristes, de réactiver concrètement, les relations avec l’Union européenne pour, notent-ils, interdire à Wade de relever le montant des cautions programmées par lui pour atteindre des niveaux scandaleux (plusieurs centaines de millions à 1 milliard de francs Cfa), imposer le respect scrupuleux du calendrier électoral avec séparation de l’élection présidentielle des législatives. Aussi pour poursuivre l’audit minutieux du fichier électoral, empêcher de nouveaux tripatouillages de la Constitution en vue d’une dévolution quelconque du pouvoir et celui du code électoral.

Au plan international, le secrétariat national du Bcg considère que la situation de crise politique de traverse la Côte d’Ivoire matérialise l’échec patent du médiateur, le président Blaise Compaoré. Car Jean Paul Dias et Cie soutiennent que ce dernier, ‘malgré plusieurs années d’activisme, s’est révélé incapable d’amener les parties prenantes à une solution nationale, pacifique et démocratique de la crise’.

C’est aussi l’échec de l’Onu et de sa force d’interposition, Onuci, ‘qui s’est montrée dangereusement partisane, en tout cas agissant en méconnaissance des normes diplomatiques les plus élémentaires’, dénonce le Bcg. D’ailleurs de l’avis des ‘centristes’, l’Onuci continue à porter une grande responsabilité dans la persistance de la crise.

Autant d’éléments qui doivent justifier, selon le secrétariat national du parti de Dias, ‘le retrait, sans délai, du contingent Sénégalais dont les soldats servant dans l’Onuci sont en danger. Notamment du fait des prises de position hasardeuses du président Wade’.

Et le procureur de Cour pénale Internationale (Cpi) d’en prendre aussi pour son grade : ‘ Il (le procureur de la Cpi) doit cesser de se prendre pour le censeur suprême de l’Afrique au mépris des attributions limitatives conférées par le traité de Rome à la Cpi’. Le Secrétariat national du Bcg l’invite à plus de retenue relativement aux problèmes africains. Car, constatent les ‘centristes’, ‘personne ne l’a entendu sur les violences d’Etat en Birmanie et plus récemment en Biélorussie pour ne parler que des situations électorales les plus récentes’.

Comme solution de sortie de crise, le Bcg appelle à une résolution politique de la crise ivoirienne autour des Chefs d’Etat africains et non africains. Mais que les derniers cités soient ‘véritablement et effectivement neutres’.