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Politique

RECASEMENT DU PERSONNEL DU SENAT DE WADE - Celui de Diouf attend depuis treize ans

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RECASEMENT DU PERSONNEL DU SENAT DE WADE - Celui de Diouf attend depuis treize ans

Ils attendent d’être recasés depuis maintenant treize ans, mais rien. Les travailleurs de l’ex-Sénat de 1999, créé sous le magister d’Abdou Diouf, crient à l’ « injustice », au moment où leurs collègues de la défunte Chambre Haute de 2007, supprimée avant-hier, mercredi, ont reçu la promesse d’être reversés dans d’autres institutions. Le régime de Me Abdoulaye Wade avait refusé de les recaser, sous prétexte que « ce sont des socialistes », selon leur avocat, Me El Hadj Bass. Parce qu’ils se retrouvent aujourd’hui dans l’opposition, ce sont ces mêmes libéraux qui demandent « justice » pour le personnel du Sénat de 2007 créé sous le régime de Wade. 

 

Depuis la suppression par Abdoulaye Wade du premier Sénat en 2001, l’ancien personnel de l’Institution créée en janvier 1999 par le régime du Président Abdou Diouf cherche, en vain, à être recasé dans la fonction publique. Ces travailleurs courent toujours et ce sont treize ans de démarches envers les autorités libérales d’alors pour recouvrer leurs droits qui se sont soldés par des promesses jusque-là non tenues. Découragés, certains membres de ce personnel sont retournés au village, d’autres sont décédés. Les autres qui continuent à se battre pour leurs droits se disent « étonnés » d’entendre aujourd’hui ces mêmes libéraux qui « ont posé les premiers actes d’injustice en refusant de recaser le personnel de l’ex- Sénat de Diouf, dans la nouvelle création de Me Wade, à savoir le Craes, puis dans le Sénat recréé, sous prétexte que nous sommes des socialistes », explique Diamane Sarr, engagé au Sénat en qualité de chauffeur, le 1er juillet 1999. Ce dernier était hier, jeudi 13 septembre, dans nos murs, munis de quelques correspondances adressées alors aux autorités du régime de Me Abdoulaye Wade.

 

Le personnel du  Sénat de 1999 avait ainsi adressé une lettre au Secrétaire général de la présidence, en juillet 2003, demandant leur réinsertion au sein du défunt Conseil de la République pour les Affaires économiques et sociales (Craes) dirigé à l’époque par Me Mbaye Jacques Diop. Pour seule réponse, Abdoulaye Baldé, alors Secrétaire général de la présidence, écrivait que la requête des travailleurs de l’ex Sénat « a été transmise pour étude au Ministre de la Fonction publique, du travail, de l’emploi et des organisations professionnelles, qui, en rapport avec le Ministre chargé des Relations avec les Institutions, ne manquera pas de vous informer de la suite réservée ». Il n’en a rien été, disent les concernés qui indiquent avoir saisi la même autorité, cette fois-ci pour le paiement des indemnités de réinsertion.

 

Le même Secrétaire général de la Présidence les informe alors que leur requête « est bien parvenue à Monsieur le président de la République et a retenu toute son attention. Il s’excuse sincèrement de ne pouvoir vous recevoir à cause de son calendrier trop chargé en cette période. Néanmoins le Ministre Chargé des Relations avec les Assemblées a été saisi de votre réclamation et ne manquera pas de vous tenir informés de la suite réservée ». Cette réponse date du 6 juin 2002. Ces démarches ont accouché, selon Diamane Sarr, d’une souris.

 

Leur avocat, Me El Hadj Bass du cabinet Bass et Faye, joint hier mercredi au téléphone, confirme les propos des travailleurs de l’ex-Sénat de 1999. Il a pris le dossier en 2008 pour défendre les droits de ce personnel qui cherche, en vain, à être recasé dans d’autres institutions de la République. « Lorsque j’ai entendu que les travailleurs de l’ex Sénat supprimé mercredi dernier allaient être recasés dans d’autres institutions, je me suis dit : pourquoi pas le personnel de l’ex Sénat de 1999 », dit-il, avant de poursuivre : « J’ai envoyé des correspondances au Président du Sénat, Pape Diop pour réparer les injustices, il m’a dit qu’il ne pouvait rien faire et que c’est une affaire de l’Etat ».

 

De nombreuses correspondances ont été envoyées aux autorités du régime de Me Wade, mais au bout, regrette l’avocat, ce sont des promesses non tenues. « A la création du Sénat, ils ont refusé de les reprendre sous prétexte que ce sont des militants socialistes. Pendant ce temps, ils recrutaient des militants libéraux », explique Me El Hadj Bass. Pour ce dernier, c’est le moment pour ses clients de se faire entendre. « L’injustice, c’est déjà eux (Ndlr, libéraux) en refusant de recaser des Sénégalais sous prétexte que ce sont des socialistes », peste l’avocat.

 

En effet, l’arrêté n0009545/MDB du 30 novembre 2001 a créé la « Commission chargée de la liquidation de l’ex-Sénat ». Son Président, Youssouf Diop avait écrit une correspondance aux travailleurs pour leur signifier « le regret de vous informer que la fin de votre contrat de travail avec l’institution est prévue pour compter du 31 décembre 2001 », avant d’ajouter : « Tous les droits liés à cette rupture seront tenus à votre disposition par la commission de liquidation ». Mais selon les travailleurs, « à part l’argent du préavis compris entre 200 000 FCfa et 500 000 FCfa selon le  statut de chacun, nous n’avons reçu aucune indemnité jusqu’au moment où je vous parle », souligne Diamane Sarr.

 

Commission pour le respect des droits des travailleurs

 

Rappelons que, pour le personnel du Sénat de 2007, ce sont les députés du groupe libéral qui étaient leurs fervents défenseurs, mercredi dernier, en plénière à l’Assemblée nationale. Et dans sa réponse, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Aminata Touré avait déclaré : « Les employés sont des Sénégalais qui vont devoir être redéployés ailleurs. Que certains se posent des questions sur leur avenir, c’est normal. Mais l’idée est de privilégier la concertation et d’être sûr que les droits des travailleurs seront respectés. Une commission a été mise en place, et le ministre chargé des Institutions a déjà rencontré les travailleurs pour trouver les voies et moyens pour que cette suppression se fasse dans le respect de leurs droits ».



1 Commentaires

  1. Auteur

    Mooo!!!

    En Septembre, 2012 (16:19 PM)
    Et aprés ces les mêmes qui veulent nous faire c-h-i-e-r.

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