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RETRO POLITIQUE : La candidature polémique de Me Wade en attraction en 2010

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RETRO POLITIQUE : La candidature polémique de Me Wade en attraction en 2010

L'année 2010 a été marquée sans conteste au plan politique par le débat sur la recevabilité ou non de la candidature du chef de l'État en exercice à la présidentielle de 2012. Une forte controverse autour de cette question exacerbée par la défiance de l'ancien Premier ministre Idrissa Seck vis-à-vis de son «père spirituel». 

 

Le débat qui a le plus tenu en haleine les Sénégalais, en 2010, sur le plan politique, aura été sans aucun doute celui qui est relatif à la recevabilité ou non de la candidature de Me Wade à la présidentielle de 2012. Le 17 septembre 2010, à la faveur d'une interview qu'il a accordée à la Voix de l’Amérique (Voa), le chef de l'État annonce officiellement sa candidature. «Je suis candidat en 2012 inch Allah. Si Dieu me laisse longue vie, me laisse mon cerveau et ma santé, je serai candidat», souligne le patron du parti libéral. 

 

Tous les constitutionnalistes disqualifient Wade 

C'est le point de départ d'une forte polémique sur la constitutionnalité ou non de cette candidature. Après des politiques, dont Moussa Tine, président de l'Alliance démocratique/Pencoo, d'éminents professeurs de droit constitutionnel comme Pape Demba Sy, Ababacar Guèye, El Hadji Mbodj, Ameth Ndiaye et Ismaël Madior Fall, entre autres, sur la base des dispositions des articles 27 et 104 de la Constitution de 2001, disqualifient Me Wade de la course à la présidentielle. Suscitant une levée de boucliers du côté de la majorité. Même le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye est allé au charbon pour défendre la thèse de la recevabilité de la candidature du président de la République. 

L'opposition réunie dans la Coalition Bennoo Siggil Senegaal met la pression sur le président Wade en annonçant un plan d'action pour contrecarrer sa candidature qu'elle juge anticonstitutionnelle. Certaines stations radios de la place entrent également dans la danse en apportant de l'eau au moulin des opposants. Elles diffusent des propos compromettants pour le chef de l'État. En effet, au lendemain de sa victoire contestée de février 2007, le président Abdoulaye Wade, lors d'une conférence de presse tenue au Palais, avait clairement indiqué qu'il n'allait pas briguer un troisième mandat, estimant que la Constitution de 2001 le lui interdisait. 


Idy ouvre un front à l’intérieur du Pds 

Pour justifier sa volte-face, Me Wade de souligner : «Seuls les imbéciles ne changent pas». Une sortie qui a le don de faire monter à nouveau les opposants sur leurs grands chevaux. 

L'ancien Premier ministre Idrissa Seck, après avoir suggéré la prolongation du mandat du président de la République jusqu'en 2014, change son fusil d'épaule en invitant Me Wade, par le biais d'une correspondance, à renoncer à sa candidature, arguant qu'elle violait la Constitution du Sénégal. Non sans demander à ce dernier de convoquer le Comité directeur du Parti démocratique sénégalais (Pds) afin que ladite instance puisse débattre cette question. 

Le leader du parti libéral accède finalement à la demande de son ancien sherpa. Une réunion du Comité directeur qui se mua en un procès contre le maire de Thiès qui a osé défier le «Maître». Nullement ébranlé par les attaques de certains de ses «frères» dont le ministre d'État Cheikh Tidiane Sy et le Directeur de cabinet du président Wade, Habib Sy, Idrissa Seck campe sur sa position et continue à dénoncer la candidature du chef de l'État. Jusqu'à ce que le Comité directeur se réunisse à nouveau - cette fois-ci sans Me Wade -, pour proposer son exclusion du Pds pour «activités fractionnistes». 

 

L’opposition dans la nasse de la candidature unique ou multiple 

Quelques jours plus tard, c'était au tour de la Commission discipline des libéraux, dirigée par Abdoulaye Faye, d'emboîter le pas au Comité directeur, après que le premier magistrat de la ville de Thiès a boudé la rencontre où il devait être auditionné, estimant que l'on avait empêché ses partisans d'accéder à la permanence El Hadji Omar Lamine Badji. Il faut en outre relever que la montée en puissance de Karim Wade s'est poursuivie de plus belle. Il a été renforcé avec le portefeuille de l'Énergie, après le limogeage de Samuel Sarr, emporté par les émeutes de l'électricité. 

Du côté de l'opposition, c'est la problématique de la candidature qui a fait débat. Deux camps se sont dégagés : ceux qui roulent pour une candidature unique et ceux qui plaident pour une candidature plurielle. Bennoo Siggil Senegaal devrait vider cette question lors de son dernier séminaire. Mais, l'on voit mal la principale Coalition de l'opposition arriver à un consensus autour d'un seul candidat. Les candidatures de Ousmane Tanor Dieng du Parti socialiste (Ps) et de Macky Sall de l'Alliance pour la république (Apr) étant inéluctables. 

 

Des factions du Mfdc se radicalisent au nom de l’indépendantisme 

L'autre fait marquant de cette année 2010 a été la commémoration du Cinquantenaire de l'indépendance du Sénégal, avec à clé l'organisation de plusieurs festivités. Une occasion d'ailleurs pour Me Wade d'annoncer, lors de son adresse à la nation, la reprise par le Sénégal de toutes les bases militaires antérieurement détenues par la France. Parallèlement à la commémoration de ces 50 ans d’indépendance, 2010 a été marquée par le radicalisme de certaines factions du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc). Elles avaient multiplié les attaques contre l’armée au milieu de l’année, entre les mois de mai et de juillet avant de se raidir davantage en cette fin d’année avec les accrochages meurtriers avec l’armée (aux abords de Bignona) qui ont fait sept morts chez les militaires et un nombre non défini dans le rang des rebelles. L’aile extérieure du Mfdc qui a réclamé ces attaques contre l’armée prédit une radicalisation des positions d’Atika (la branche armée du Mfdc) jusqu’à la «libération du peuple casamançais». 

Une dernière note discordante dans le dernier tournant de cette année : les brouilles diplomatiques entre le Sénégal et l’Iran, mais aussi avec la Gambie. La raison ? Une cargaison d’armes iraniennes saisie au Nigéria à la fin du mois d’octobre et destinée à la Gambie. Le Sénégal qui a interpellé l’Iran a fini, non convaincu par les arguments avancés, par rappeler son ambassadeur. Non sans regarder avec méfiance la Gambie qui de son côté, accuse le Sénégal de monter une campagne internationale contre elle. Les relations entre les deux pays ne tiennent actuellement que par un fil. 

 

L'émergence des mouvements citoyens 

2010 a été également marqué sur le plan politique par la forte poussée des mouvements citoyens. Yamalé (Mouvement pour le mérite et l’égalité des chances) de Bara Tall, président de Talix Groupe, Luy Jotna de Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre des Affaires étrangères, Convergence des acteurs pour la défense des valeurs républicaines (Car-Leneen) du professeur Amsatou Sow Sidibé, Fekee maci boole de l'artiste Youssou Ndour, Manifeste citoyen pour la refondation nationale du marabout Serigne Mansour Sy Djamil, Sentinelle Bleue de Me Ousmane Sèye et l'Union nationale des indépendants du Sénégal (Unis) de Amadou Guèye ont secoué la scène politique sénégalaise. Notamment par leurs prises de position sur des questions de l'heure. C'est le cas avec l'Unis qui a lancé le concept «Terminus 2012» pour contrecarrer la candidature de Me Wade à la prochaine présidentielle. 

Pour beaucoup d'observateurs, c'est l'échec des partis politiques dans la prise en charge des revendications des populations qui a précipité la floraison des mouvements citoyens. Mais les leaders politiques ont vite fait de réfuter cette thèse. Ils estiment plutôt que l'émergence des mouvements citoyens participe au renforcement de la démocratie. 

Ces mouvements citoyens dont la plupart des chefs de file ont participé aux Assises nationales se battent contre le projet de dévolution monarchique du pouvoir prêté au président Wade, contre les tripatouillages de la Constitution, contre les inondations et les coupures intempestives d'électricité. Mais également pour la protection des libertés individuelles. Ils ambitionnent par ailleurs de restaurer la citoyenneté centrée sur des idéaux de démocratie, de responsabilité, de justice, d'égalité, de transparence, de solidarité et de lutte contre la pauvreté. 

Les trois mouvements citoyens les plus politiques sont Luy Jot Jotna de Cheikh Tidiane Gadio, l'Union des indépendants du Sénégal (Unis) de Amadou Guèye et Sentinelle bleue de Me Ousmane Sèye. 

D'ailleurs, la candidature de l'ancien chef de la diplomatie sénégalaise à la présidentielle de 2012 n'est pas à exclure. 



6 Commentaires

  1. Auteur

    Titeuff

    En Décembre, 2010 (17:45 PM)
    bonne annee
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  2. Auteur

    Senegalais

    En Décembre, 2010 (17:56 PM)
    Le plus beau cadeau que vous puissiez nous faire president c'est d'annocer votre départ ce soir  :sn: 
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    Auteur

    Sougou

    En Décembre, 2010 (18:16 PM)
    wakhale lounou kham baay abdoulay wade sama papaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
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    Auteur

    Awa Ndiaye

    En Décembre, 2010 (20:50 PM)
    il a bcp fait de positifs PRESIDENT WADE !!!

    bou niou kene ray !!!

    Soit politique rek wala topando critique you taxawoul !!!

    que voulez vous avec un monde partout en crise économique !!!

    certes y a des problèmes de management, d'appréciation et même d'homme qu'il faut à la place qu'il faut, mais dans l'enssemble GORGUI MOU NGI NAW AK LIGGEY AK XALAAT LOU DIEUMé REW MI KANAM !!!

    VIVE PRESIDENT WADE ! :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up: 
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    Auteur

    Tall

    En Décembre, 2010 (21:23 PM)
    Wade tinoro sabu Allah yah fooftoyo a tampi hade maa bonnu;de haa ?ura ko mbonnu?aa ko
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    Auteur

    Mak

    En Janvier, 2011 (03:03 AM)
    WADE DOLINIOU GOGUI DOYALOUGNIOU CI TU PART ON AURA PAS 1 PRESIDENT DIGNE COMME WADE
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