Des personnes handicapées, membres de la Fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées (Fsaph), ont tenu un sit-in, ce lundi 11 juin 2018, à la Place de la nation (ex Obélisque) pour dénoncer fermement les violences qu'elles subissent quotidiennement dans les rues de Dakar. Ce, suite à l'agression de deux dames des leurs par un Agent de sécurité de proximité (Asp), le vendredi dernier à Dakar. Tous en brassards rouges, ces handicapés, sans avoir notifié leur rassemblement à l'autorité administrative, ont assiégé pendant des heures, cette place mythique de la Nation pour soutenir leurs camarades.
"Nous nous sommes réunis ici aujourd'hui pour dénoncer cet acte de barbarie et irresponsable d'un Asp (Agent de sécurité de proximité : Ndlr) sur les personnes handicapées, notamment les femmes", a laissé entendre Khadim Tall, porte-parole du jour, le cœur meurtrie.
Le jeune homme qui se tient debout grâce à des béquilles, s'inquiète davantage de leur sort au Sénégal, notamment à Dakar. Parce que, peste-t-il, "les handicapés, qui sont censés être protégés contre les agressions, sont aujourd'hui malmenés et violentés par des forces de défense et de sécurité".
Face à une telle situation, ces personnes à mobilité réduite disent "Stop" aux violences qu'elles subissent. Et demandent aux autorités étatiques de prendre leurs responsabilités en main. Khadim Tall estime que l'État ne peut pas interdire les personnes handicapées à mendier dans les rues de Dakar. Car, soutient-il, "l'État n'a pas une proposition alternative" pour cette couche de la population, estimée à près de 15%.
À l'en croire, les handicapés avaient demandé aux pouvoirs publics de mettre en place une haute autorité pour leur permettre d'entreprendre et d'être indépendant. Mais, cette proposition n'a pas été prise en compte. Et, ajoute-t-il, "la Délégation à l'entrepreneuriat rapide n'a pas sélectionné, depuis sa création, une seule personne handicapée".
Les handicapés veulent également que l'Asp qui a violenté ces femmes à mobilité réduite, ainsi que les policiers qui étaient sur place au moment des faits, soient punis "sévèrement" afin que de tels actes ne se reproduisent plus. Et sur ce, Khadim Tall invite le Procureur de la République à leur communiquer la date à laquelle l'agent de sécurité de proximité fera face au juge.
Le Préfet de Dakar sur les lieux
Alerté par un tel rassemblement, le Préfet de Dakar, Alioune Badara Samb, a fait une descente sur les lieux, avec des éléments de la police. Mais, l'autorité administrative, vu que les manifestants n'ont jusqu'ici posé aucun acte de violence, a tout simplement invité les handicapés à adresser une demande aux autorités publiques pour pouvoir tenir de pareils rassemblements.
Par ailleurs, Alioune Badara Samb a déploré l'attitude de l'Agent de sécurité de proximité. Avant d'inviter les handicapés à avoir raison garder. Car, cette affaire a été prise en charge par les autorités et sera tirée au clair dans les jours à venir.
Pour rappel, des dames handicapées, en l'occurrence Awa Gaye et Rougui Thiam ont été violentées par un Agent de sécurité de proximité, le vendredi dernier à Dakar, et appuyé en cela par des éléments des forces de police.
16 Commentaires
Janno
En Juin, 2018 (19:06 PM)Janno
En Juin, 2018 (19:06 PM)Janno
En Juin, 2018 (19:06 PM)Janno
En Juin, 2018 (19:06 PM)Janno
En Juin, 2018 (19:06 PM)Janno
En Juin, 2018 (19:06 PM)Janno
En Juin, 2018 (19:06 PM)Janno
En Juin, 2018 (19:06 PM)Janno
En Juin, 2018 (19:06 PM)Janno
En Juin, 2018 (19:06 PM)Anonyme
En Juin, 2018 (19:37 PM)La justice ne doit pas fonctionner comme çà.
Il faut avoir les 2 versions.
Je suis contre l'acte de l'agent qui doit maintenir l'ordre et non user de la violence.
Anonyme
En Juin, 2018 (19:37 PM)Bra
En Juin, 2018 (20:06 PM)Anonyme
En Juin, 2018 (22:56 PM)Diambar
En Juin, 2018 (08:37 AM)Anonyme
En Juin, 2018 (08:40 AM)Participer à la Discussion