Le président de la République a supprimé le poste de Premier ministre pour des «raisons d’efficacité», selon la version officielle. Mais ce n’est pas la seule motivation de cette décision, à en croire Me Moussa Sarr, avocat à la cour. « Le poste de Premier ministre est un fusible du chef de l’Etat. Quand on fait sauter un fusible, naturellement on s’expose davantage », alerte-t-il dans un entretien au quotidien Lobservateur.
Et de rappeler qu’ «Au Sénégal, dans notre régime et notre pratique républicaine, le chef de l’Etat est toujours exposé. Parce que même les détails sont gérés par la présidence de la République. Les citoyens, lorsqu’ils ont un petit problème, ils en appellent au chef de l’Etat. Dans notre pratique politique, on fait toujours appel au chef de l’Etat. Donc il est déjà exposé. Mais il le sera davantage ».
Me War y voit davantage des calculs politiques, car « il y aura des élections législatives à mi-mandat, le chef de l’Etat est élu pour cinq ans. Il se dit, si on laisse le régime politique comme tel, il peut y avoir, lors des prochaines élections législatives, un changement de majorité. A mi-mandat, ça posera un problème. On va chercher un Premier ministre ailleurs, si effectivement la coalition au pouvoir n’a pas de majorité. A partir de ce moment, il ne pourra plus dérouler correctement son programme».
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