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Politique

Suspense autour de la tenue de la Présidentielle : À quoi joue Macky Sall ?

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Suspense autour de la tenue de la Présidentielle : À quoi joue Macky Sall ?
Face aux représentants de quatre médias sénégalais, le président Macky Sall a réitéré, jeudi dernier, sa promesse de quitter le pouvoir au dernier jour de son mandat, le 2 avril. « Il est clair que le pays ne peut pas rester sans président », avait-il toutefois ajouté, sans plus de précision. 

Mais comment et qui va donc gérer le pouvoir au-delà de cette date ? Il a préféré renvoyer cette question aux acteurs du dialogue politique qui s'ouvre cet après-midi à 16 h.

Mais dénonçant de leur côté une « mascarade », un « jeu de dupes » ou encore une « tentative de diversion », 16 des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont annoncé, lors d’une conférence de presse commune, qu’ils refusaient de prendre part à ce dialogue. Une partie des membres de la société civile et des candidats dits « spoliés » ont également décidé de boycotter l'invitation du chef de l’État. 

Malgré tout, ce dernier tient à cette concertation qu’il considère comme la seule issue pour sortir de cette crise électorale. Le président Sall, qui écarte toute idée de démission, a, ainsi, rassuré qu’à l’issue de ce dialogue, il va saisir à nouveau le Conseil constitutionnel pour entériner le choix de la date du scrutin.

En tout état de cause, quel que soit le scénario pour lequel le président sortant optera au terme du dialogue national, la prolongation de son mandat au-delà de cette date fatidique ouvrirait une nouvelle séquence inédite. Car, en laissant à l’Exécutif le soin de fixer à sa guise la date de l’élection, le Conseil constitutionnel semble avoir négligé une disposition déjà inscrite dans la Constitution, selon laquelle « le président de la République en exercice reste en fonction jusqu’à l’installation de son successeur », constate « Jeune Afrique ». 

Le magazine panafricain écrit que d’ores et déjà aiguillonnée par Karim Wade, une partie de la classe politique commençait à militer ouvertement, depuis le 20 février, pour un scénario extrême : la réinitialisation totale du processus de sélection des candidats. 

En effet, selon le Front démocratique pour une élection inclusive, animé par le candidat du PDS, « un autre scrutin présidentiel et un autre processus électoral deviennent inévitables ». Une option que beaucoup de proches du président n’ont pas cautionnée. 

En effet, malgré une proximité ancienne avec le président Macky Sall, le journaliste Madiambal Diagne, éditorialiste au "Quotidien", s’interrogeait, sans prendre de gants : « Tout cela procéderait-il d’un plan ourdi pour maintenir Macky Sall au pouvoir ? Rester au pouvoir sans aucune base légale, après la fin de son mandat constitutionnel, équivaudrait à un coup d’État institutionnel. Je ne vois pas Macky Sall s’engager dans une voie aussi dangereuse pour lui-même et pour la nation », écrivait-il le 29 janvier, note encore « JA ». 

Une intuition partagée par un membre du premier cercle présidentiel hostile au report, qui s’interroge sur le rôle exact joué par le chef de l’État. « Les actions du PDS semblent élaborées en bonne intelligence avec le président. Vu les accusations qu’il porte, ce parti n’avait aucune raison de traiter Macky Sall avec une telle délicatesse », confie-t-il à nos confrères du journal panafricain.

Agenda caché ? 

En décidant d’abroger le décret convoquant le corps électoral, Macky Sall craignait-il un ballotage favorable à l’opposition ? En tout cas, depuis des mois, certains fidèles du chef de l’État dénigrent sans s’en cacher le candidat choisi par ses soins. Sans avoir subi de réprimandes publiques de sa part, ce qui ne laisse pas d’étonner. Certains faucons de l’APR prépareraient-ils les esprits à quelque agenda caché ? Les sondages qui circulent sous le manteau dans les états-majors politiques leur laissent-ils craindre qu’Amadou Ba risque de se retrouver en ballotage défavorable face à la « doublure » d’Ousmane Sonko lors d’un second tour à haut risque ? 

« En novembre 2023, en marge du Conseil des ministres, un de mes collègues m’a confié qu’il n’y aurait pas d’élection le 25 février [2024], et que l’objectif était de gagner deux ans afin de pouvoir régler les problèmes », indique, encore stupéfait, un membre du gouvernement, rapporte « JA ».

Selon les informations du journal, un fidèle et discret conseiller du président, Mahmoud Saleh, mettait en garde ses interlocuteurs contre la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire. « Il faut renoncer à soutenir cette initiative de commission d’enquête parlementaire. Elle est dangereuse », plaide-t-il en substance. Amadou Ba estime, quant à lui, qu’à défaut de voter contre le projet de résolution, les députés de la majorité présidentielle devraient à tout le moins s’abstenir.

Mais Macky Sall considère qu’il faut donner des gages aux électeurs de Karim Wade afin d’éviter qu’ils ne basculent dans l’hostilité. Les autres participants se rangent à l’avis du « patron ».


 


3 Commentaires

  1. Auteur

    Yeurmande

    En Février, 2024 (15:54 PM)
    DE grace monsieur le PRESIDENT payez les 06 ex agents de l'arm voir décisions de justice yeurmandé
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  2. Auteur

    En Février, 2024 (16:14 PM)
    Même dans la République bananière du Gondwana, on n'a jamais vu Son Excellence annuler les élections présidentielles! Eh les Gorgui, vous êtes devenus les derniers de la classe :-)
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    Auteur

    En Février, 2024 (18:33 PM)
    C'est une calamité.  Un président qui refuse de partir. Pas d'amnistie pour les actes commis lors de ses deux mandat.

     

    Le sénégal est devenu une bizarrerie avec ce président 
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