Dans le cadre de sa mission de prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants, l’Observateur national des lieux de privation de liberté (ONPL) a organisé ce jeudi un atelier de formation pour les officiers de police judiciaire de la gendarmerie nationale. Une formation qui entre dans le cadre du projet d’appui à l’Etat de droit au Sénégal financé par l’Union européenne pour un montant de 196 millions de francs Cfa.
Venu représenter le ministre des Forces armées à la cérémonie d’ouverture, le Colonel, Alioune Gueye de l’Etat-major de la gendarmerie nationale, estime que cet atelier sur la prévention de la torture vient à son heure. D’autant plus que le monde a changé, de même que les institutions régaliennes et la gendarmerie nationale ne peut pas être en reste.
Selon lui, les gendarmes, dans le cadre de l’exercice de leur pouvoir doivent respecter un certain nombre de normes établies par la loi. « Rappelez-vous que force doit rester à la loi. Mais rappelez-vous que nous force de sécurité, nous sommes également régis par le règlement de discipline générale », a-t-il déclaré. Il poursuit : « rappelez-vous que le commandement est là pour que les missions soient exécutées dans les règles de l’art.
Il faudra donc être méticuleux, il faudra être vigilant, il faut être intraitable sur l’application de la loi notamment en matière de respect des droits des personnes interpellées ou gardées à vue. Nous nous efforçons de mettre nos Chambres de sûreté aux normes. Parce que si vous êtes fautifs, si vous n’appliquez pas ce qui vous a été enseigné, vous serez seul à y faire face ».
Pour sa part, la directrice de l’ONPL, Josette Marceline Lopez Ndiaye a indiqué que cet atelier a été organisé pour apprendre aux officiers de la gendarmerie comment ils doivent réagir. Puisque, poursuit-elle, dans le passé, dans les brigades de police ou de gendarmerie on notait des aveux sous l’effet de la torture. « Il est inadmissible aujourd’hui que ces pratiques continuent », a-t-elle soutenu.
Egalement, elle a tenu a rappelé que les auteurs des tortures ne sont pas exempts de pénalité. « Les sanctions prévues sont très graves. Les auteurs des tortures sont passibles de peine de prison allant de 5 ans à 10 ans de prison ferme et une amende d’un million de francs Cfa. Ils peuvent encourir même la radiation au cas où ils seraient pris à commettre des tortures.
Donc, cet atelier c’est pour les mettre en garde contre la sévérité de la loi qui ne supporte plus qu’il y’ait aucune torture », précise-t-elle. Toutefois, Josette Marceline Lopez Ndiaye a constaté, pour s’en réjouir, qu’il y a un net recul des allégations de torture et de mauvais traitements dans les commissariats de police et de brigades de gendarmerie. A l’en croire, les cas de tortures sont presque inexistants « même si on note parfois des accidents de parcours ».
7 Commentaires
Anonyme
En Septembre, 2018 (14:09 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (15:09 PM)C’est de la torture madame
Anonyme
En Septembre, 2018 (15:09 PM)Arrêtons la torture c’est inhumain!
Anonyme
En Septembre, 2018 (15:45 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (16:09 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (17:55 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (19:17 PM)fallou séne
Participer à la Discussion