L'Afrique du Sud veut passer à la vitesse supérieure dans la lutte contre la tuberculose. Selon le site d’information de Jeune Afrique, une nouvelle molécule contre cette maladie infectieuse est en phase de test dans ce pays. Il s’agit de la bédaquiline.
Alors qu’aucun des deux traitements conventionnels les plus puissants, l'isoniazide et le rifampin, ne semblent être très efficaces dans la forme multi résistante de la tuberculose, la bédaquiline offre une alternative prometteuse. Médecins sans frontières (Msf), qui gère plusieurs dispensaires décentralisés, insiste pour aller de l'avant dans l'usage de cette nouvelle molécule.
Pour les 217 premiers patients répartis dans quatre sites pilotes sud-africains, le médicament avait été offert par le laboratoire Janssen. Mais pour les quelques 3 000 personnes à venir cette année, le gouvernement a décidé de prendre en charge le financement des soins à raison de 1 000 dollars pour six mois de traitement. Dans les pays développés, la bédaquiline coûte encore plus cher. Les patients doivent s’acquitter de 30 000 dollars pour six mois.
La tuberculose, un problème de santé public en Afrique du Sud
Selon Norbert Ndjeka, responsable de la lutte contre la tuberculose au ministère sud-africain de la Santé, la tuberculose, sous sa forme multi résistante, est « un problème de santé publique majeur » dans ce pays.
Estimant que son pays est l’endroit du monde où l'on a le plus de chance d’être infecté de la tuberculose, le spécialiste de la maladie infectieuse a annoncé que 12 000 cas y sont recensés chaque année.
Dans les mines sud-africaines, explique Norbert Ndjeka, la tuberculose tue deux fois plus que les accidents du travail. L’infection est provoquée par l'insalubrité du travail sous terre qui abîme les poumons. Elle est aussi favorisée par l'épidémie de Sida qui affaiblit les défenses immunitaires. L'Afrique du Sud compte 6,4 millions de séropositifs, un record mondial en proportion de la population totale.
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