Odorat: l'Homme n'aurait rien à envier au flair du chien

Notre sens olfactif est bien plus important qu’on ne le croit: c'est en substance la conclusion d'une nouvelle étude américaine publiée ce vendredi 12 dans la revue Science. Selon ses résultats, l'Homme n'aurait rien à envier au flair des chiens, chats et autres mammifères. Après analyses, les chercheurs ont affirmé que les humains seraient capables de distinguer environ un milliard de milliards de nuances d’odeurs différentes alors que les manuels de psychologie en évoquaient seulement 10.000 jusqu'à présent.

"Il y a une croyance culturelle ancienne selon laquelle pour qu'une personne soit rationnelle et raisonnable, elle ne peut pas être dominée dans ses actions par le sens de l'odorat, vu comme purement animal", a expliqué John McGann, le principal auteur de l'étude. Et d'ajouter: "le bulbe olfactif humain (une zone du cerveau, NDLR) qui transmet des signaux à d'autres zones du cerveau pour aider à identifier les odeurs est plutôt développé et contient un nombre similaire de neurones que chez les autres mammifères".

Ainsi, selon ses dires, les humains peuvent se comparer aux chiens et aux rats dans la capacité à détecter et à distinguer les odeurs. Une information qui vient de mettre fin au mythe (véhiculé depuis le XIXe siècle) selon lequel l'Homme n'aurait pas un odorat très développé. "Nous pouvons détecter et différencier une palette extraordinairement étendue d'odeurs", a-t-il ajouté.

Malgré tout, chaque espèce a ses particularités: les chiens sont probablement meilleurs pour détecter les différentes odeurs de l'urine. Les humains, eux, auraient un odorat bien supérieur à eux lorsqu'il s'agit de sentir les effluves d'un grand vin par exemple.