Santé de la reproduction : De 5.7 enfants en 1997, l’indice de la fécondité est actuellement de 5.0 au Sénégal

Au Sénégal, l’Indice synthétique de fécondité est passé de 5.7 enfants en 1997 à 5.3 en 2005 et aujourd’hui, il se situe à 5.0 enfants, constate le consultant Atoumane Ndiaye du Service de la statistique et de la démographique.  

« L’Indice synthétique de fécondité (Isf) renvoie au nombre d'enfants qu'aurait, hypothétiquement, une femme au cours de sa vie reproductive», lit-on dans le rapport du Service régional de la statistique et de la démographie (Srsd) publié jeudi dernier à la Chambre de commerce, d’agriculture et d’industrie de Dakar (Cciad). D’après  Atoumane Ndiaye, auteur du document, au niveau national, l’Indice est passé de 5.7 enfants en 1997 à 5.3 en 2005 et aujourd’hui, il se situe à 5.0 enfants. « Dans la région, cet indice se situe à 3.7 enfants par femme et comparativement aux autres régions, Dakar est largement en-dessous. Ce constat peut trouver explication dans la tendance à copier sur le modèle occidental, mais aussi à un niveau de vie élevé dans la capitale et qu’il est difficile d’avoir de quoi gérer une large famille »,  renseigne le consultant. 

M. Ndiaye ajoute qu’au moment de l’enquête, « 74,8% des femmes en union sont dans la monogamie. La lecture du graphique révèle aussi qu’une bonne partie d’entre elles, soit 24,9%, vit en union polygame, car ayant au moins une coépouse ». Le rapport mentionne que pour les hommes en union, ils sont quasiment tous en union monogamique, parce que, seuls 3,2% d’entre eux ont plus d’une femme, alors que 96,8% d’entre eux vivent avec une seule femme. « Cet indicateur révèle qu’une femme sur quatre ne veut plus d’enfant », indique le rapport. Par ailleurs, Atoumane Ndiaye a souligné que le taux de traitement des eaux usées est passé de 19% en 2004 à 34,5% en 2011. Quant au taux d’urbanisation, il est passé de 88.4 en 1976, à 97.2% en 2011.