Les habitants de Terme nord ne dorment plus du sommeil des justes. En plus d’un manque d’infrastructures, des pontes de la République, sous l’ancien régime, ont morcelé à souhait et illégalement, ce site pourtant frappé de servitude aéronautique. Sans l’autorisation de l’aviation civile, détentrice des titres fonciers.
Coincé entre le fret de l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar et le hangar des pèlerins, le quartier Terme nord, vieux de plus de 60 ans, continue d’aiguiser les appétits terriens de gros bonnets de la République. Les occupants de l’espace, pour la plupart des anciens collaborateurs des cadres français, vivent aujourd’hui sous la hantise de l’expulsion. La boulimie foncière de certains pontes de l’ancien régime est passée par là. Avec la complicité de certains cadres de l’aviation civile, des autorités se réclamant du Cadastre, des Impôts et Domaines et autres privés, ont fait main basse sur 230 parcelles. Ancien cadre technique à l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), chargé de la maintenance des installations de la navigation aérienne, Imam Mbaye Niang explique : « Les habitants de Terme nord habitent ici depuis plus de 60 ans. Comme l’aéroport sera déménagé, des gens se partagent le terrain et ne veulent pas en attribuer aux autochtones, alors qu’ils spolient leurs terres.»
Pour le ministre conseiller à la Présidence de la République et président du Mouvement de la réforme pour le développement social (Mrds), «des autorités se réclamant de la tutelle, du Cadastre et autres privés, veulent à tout prix arracher des terres qui ne leur appartiennent pas du tout. Et c’était sous le regard complaisant du défunt régime (de Wade).» Ces mêmes autorités, ajoute Imam Mbaye Niang, veulent attribuer 10 parcelles aux habitants pour les recaser : «Ce qui est insuffisant pour recaser toute une population», déplore l’ancien député. Le site, dit le conseiller de Macky Sall, appartient à l’Asecna. «En vertu de la convention de Dakar signée en 1974, l’Etat français a rétrocédé les 800 hectares qui abritaient les infrastructures aéroportuaires. Aucune portion du terrain ne peut être reprise par l’Etat sur la base d’une décision émanant de la commission de servitude composée de l’Etat et de l’Asecna», tranche M. Niang. «Cette même commission statue sur la demande de l’Etat à utiliser une partie de ce terrain. Si l’Etat veut récupérer une partie du site à usage public ou autre, il doit en faire la demande à l’Asecna», apprend-il. L’avis de l’Asecna, insiste Imam Niang, est une condition sine qua none pour que l’Etat puisse disposer du site. «Tel n’a pas été le cas», se désole-t-il. Le ministre conseiller à la présidence de la République renseigne : «On peut citer comme exemple les 30 ha que le défunt régime de Wade a récupérés du même site, sous prétexte d’y construire des villas présidentielles dans le cadre de l’organisation de la Conférence islamique en 2008.» Sur ce point, il relève que la commission qui a prononcé la main levée l’a fait en l’absence de l’Asecna, détentrice du titre foncier. Pis, «de 30 hectares, on est passé à près de 100 hectares», informe l’Imam Niang.
Une poudrière pour les avions
Les constructions anarchiques effectuées sur le site constituent un véritable danger pour les avions. «La zone est frappée de servitude aéronautique, il faut absolument l’autorisation de l’aviation civile», persiste le président du Mrds. «Pis, se plaint-il, 90% des bâtiments n’ont pas été autorisés. On y trouve des constructions à des endroits où une élévation de 8 mètres constitue un danger pour les installations de sécurité qui s’y trouvent.» L’ancien cadre technique à l’Asecna donne le cas du «Vor» (Very hight frequency omnirange). Un appareil qui émet en très haute fréquence dans toutes les directions pour guider les avions jusqu’à Dakar depuis 400 km. On y trouve aussi comme installation de sécurité : le système d’atterrissage qui permet à l’avion de se positionner sur l’axe de la piste depuis 100 km. «Si l’information est altérée à ce niveau, il y a des risques énormes pour que l’avion atterrisse directement au cimetière chrétien Saint-Lazare de Béthanie. On a vu, il y a quelques années en République démocratique du Congo, un avion atterrir en plein quartier», alerte l’Imam Niang. «Les informations peuvent être altérées par des bâtiments qui poussent comme des champignons dans ces zones interdites, obligeant les experts à faire des acrobaties pour rester dans les normes et permettre aux avions d’atterrir en sécurité», dit-il.
Un audit du site exigé
Le danger est imminent. Il urge pour les nouvelles autorités de prendre à bras-le-corps la sécurité aux abords de l’aéroport. Et l’Imam Mbaye Niang exhorte le Président Macky Sall à inscrire cette question parmi ses priorités. «Il faut qu’on arrête tout cela le plus rapidement possible. Ces gros bonnets veulent exclure des pauvres. Les nouvelles autorités, au premier chef le président de la République, Macky Sall, doivent rétablir la justice en procédant d’abord à un audit de l’attribution des terrains. Il y va surtout de la sécurité de l’aéroport», souligne le ministre conseiller.
«On a trompé les Sénégalais en leur faisant croire que l’Aéroport international Blaise Diagne sera construit en 33 mois, tout ceci, pour berner les populations et mettre la main sur leurs terres, alors que d’ici 5 ans, l’Aibd ne sera pas prêt», fustige M. Niang. «Et concernant même ce dossier de l’Aéroport international Blaise Diagne, il faut un audit technique et financier. On a voulu tout faire dans la précipitation parce qu’on voulait que Wade inaugure l’Aibd, alors qu’un aéroport, c’est fait pour vivre plus de 200 ans», fait savoir Imam Mbaye Niang.
15 Commentaires
Jix
En Mai, 2012 (17:32 PM)Erytrtyt
En Mai, 2012 (17:38 PM)Bb
En Mai, 2012 (17:41 PM)Peuls,
En Mai, 2012 (17:57 PM)Honnete
En Mai, 2012 (18:01 PM)Il y ades voleurs de la republique mais y a des citoyens qui ont achete honnetement
Il y ades voleurs de la republique mais y a des citoyens qui ont achete honnetement
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Firgui
En Mai, 2012 (18:36 PM)@peulh
En Mai, 2012 (19:22 PM)Passant
En Mai, 2012 (19:32 PM)Pipi
En Mai, 2012 (19:37 PM)Les abords des aéroports sont connus pour être des zones bruyants, dangereux que tout homme censé doit fuir mais contrairement à cela, au Sénégal, les gens s'acharnent pour y construire leurs maisons.Encore une preuve que les alternoceurs sont de vrais "NDIOGANES" sans aucun savoir vivre,car il n'y a pas plus ignorant que celui ou celle qui va construire une villa à coté des pistes d'un aéroport.
Et malgré le bruit et le danger que représentent les zones aéroportuaires, on voit encore toujours des annonces immo avec une note précisant que le site ou terrain vendu se trouve à coté du futur aéroport de Diass.
Pauvre de nous
X
En Mai, 2012 (19:50 PM)Kant
En Mai, 2012 (02:01 AM)Moi
En Mai, 2012 (08:06 AM)Véridique
En Mai, 2012 (09:13 AM)vous nous emmerdé avec vos commentaires ahhhhhhhhhhhhh
Mara
En Mai, 2012 (11:54 AM)soit disant sg du syndicat maison a la solde de son patron.mbaye l a bombarde chef de departement alors qu il
etait un agent d'execution.MBAYE NDIAYE est le cancer du secteur aeronautique.
tous les ministres qui sont passes ont mange ds sa main l argent des pauvres senegalais.
MOR ngom a t il peur de lui parce q il lui a promis de lui refectionner sa maison qu il avait tente de l'expulser
par un acte administratif q avait pris son sg GOUDIABY de la GENERATION DU CONCRET
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En Mai, 2012 (12:09 PM)SON FILS FALLOU NDAIYE CONTROLLEUR DE GESTION DE SON PAPA
GOUDIABY SG ET DE LMA GC APRES ETRE PAR LE PS ET L AFP
MARA SG DU SYNDIACAT MAISON DE MBAYE
DOIVENT TOUS ETRE LIMOGES ET POURSUIVIS POUR ESCROQUERIE ET DILAPIDATION DES TERRAINS DE L ETAT
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