Autoroute à péage : 69% des personnes affectées sont réglées ( DG APIX)

Dakar, 24 mai (APS) - Quelque 69% des personnes affectées par le projet de l’autoroute à péage sur l’axe Pikine-Keur Massar (banlieue de Dakar) sont passées en commission d’indemnisation, selon l’Agence de la promotion des investissements et des grands travaux (APIX).

‘’Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Aujourd’hui, nous avons un taux d’acceptation de ceux qui sont passés en commission de 69%’’, a déclaré Aminata Niane, Directrice générale de l’APIX, à l’issue d’un Conseil interministériel consacré à la question, mardi.

La rencontre était consacrée à l’évaluation des directives que le gouvernement avait données au mois de septembre dernier dans le cadre de la libération des emprises sur l’axe Pikine-Keur Massar distant de 5,6 Km et concerné par le projet de l’autoroute à péage Dakar-Diamniadio.

Mme Niane a indiqué que ce taux aurait pu être plus important, s’il n’y avait pas certains blocages comme le cas des locataires qui ont eu des problèmes pour accéder à leur titre de location (quitus) qui doit leur être octroyé par les propriétaires de maisons qu’ils occupent.

A ce propos, la Directrice générale de l’APIX a assuré : ‘’Nous avons dû trouver une solution pour nous substituer à ces propriétaires qui ne jouaient pas le jeu.’’

Elle a aussi signalé les cas de ceux qui sont confrontés à des problèmes d’hérédité, une situation qui peut retarder l’accès à la Commission de conciliation à certaines familles. S’y ajoutent ceux qui ne disposent pas de pièces d’identité nationales.

‘’Mais, a-t-elle soutenu, nous avons pu régler toutes ces difficultés en mettant à la disposition de ces familles l’appui nécessaires notamment auprès des notaires pour aider ces familles’’.

A la question de savoir s’il ya encore des familles réticentes au projet, Mme Niane a répondu : ‘’A l’heure où je parle, je n’ai pas connaissance de famille réticente parce que le processus a été basé sur la concertation, la sensibilisation et l’information’’.

‘’Déplacer un nombre aussi important de familles, de places d’affaires dans une zone aussi sensible n’est pas aisé’’, a-t-elle reconnu estimant que ‘’c’est le plus grand déplacement jamais réalisé (…)’’. ‘’Nous ne pouvons d’emblée avoir l’unanimité’’, a-t-il fait savoir.

‘’Il ya eu des réticences dans le passé parce que tout simplement, l’information, toute l’information complète de l’envergure des indemnisations qui sont octroyées n’avait atteint toutes les cibles’’.

Aminata Niane a affirmé qu’‘’il y a souvent des rumeurs ou des intermédiaires ou même des opposants au projet qui en tout cas pouvaient parallèlement à l’Etat véhiculer des messages négatifs’’.

‘’Au fur et à mesure de la communication sociale et directe avec les populations concernées, sous forme de plusieurs supports (guides, visites, réunions) impliquant des leaders d’opinion les ONG qui nous appuient et les associations des déplacés, nous avons pu en quelques mois disséminer l’information et lever toutes les craintes qui peuvent se poser naturellement’’, a-t-elle poursuivi.

D’un coût de 55 milliards de FCFA, le financement du déplacement et du relogement ou recasement de trois mille familles, soit près de 30.000 personnes, de la zone de Pikine est appuyé par la Banque mondiale.

L’investissement porte aussi sur la construction du site de réinstallation pour les familles déplacées à Tivaouane-Peulh et la restructuration urbaine de Pikine Irrégulier Sud.