Le groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’ouest (Giaba) a tenu la 26ème plénière de sa commission technique à Saly (Sénégal) sous le thème «la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme». Cette réunion a vu la participation des Gouverneurs des banques centrales, des partenaires techniques et financiers et au développement et des experts des Etats membres.
Au cours de la rencontre, le président de la Cellule nationale de traitement de l’information financière (Centif), Wally Ndour, a révélé que «le processus national d’évaluation des risques de blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ( Lbc-ft) se déroule normalement avec l’appui d’experts désignés par la Banque mondiale». Le directeur de la Centif tient à préciser que sa cellule a reçu, au cours des douze derniers mois, 106 déclarations d’opérations suspectes émises par des assujettis des secteurs financiers et non financiers. Au cours de la même période, la cellule a instruit 62 déclarations d’opération suspectes dont douze ont donné lieu à la production de rapports transmis au procureur de la République.
«Il est important de souligner que le juge, par ordonnances, a pris des mesures conservatoires consistant à faire procéder au versement à la Caisse des dépôts et consignation (Ccd), d’une somme globale d’un milliard trois cent millions (1.300.000.000) Francs Cfa précédemment saisie et bloquée au niveau des banques à la suite de rapports produits par la Centif. La décharge des banques au profit de la Cdc vise à conserver les fonds dans de meilleurs conditions de sécurité, en attendant que les décisions définitives de justice soit rendues», souligne Wally Ndour.
Brian Sapati, directeur adjoint du Giaba, indique que «des progrès substantiels sont en train d’être enregistrés dans les domaines du renforcement des cadres institutionnel, législatif et règlementaire, de la sensibilisation en vue d’une plus grande implication de toutes les parties prenantes à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (Lbc-ft). Il en est de même dans le domaine de la formation en vue de l’amélioration des capacités et de l’efficacité des acteurs clés». Le directeur adjoint du Giaba ajoute que «les chaines de la coordination nationale des politiques de Lbc-ft se sont élargies, et dans un élan de convergence, elles s’harmonisent progressivement pour mieux fédérer les énergies pour des résultats plus indicatifs et mesurables”. “Tous ces acquis récapitulés doivent pouvoir être consolidés et pérennisés», pense-t-il.
Pour sa part, Cheikh Tidiane Diop, le secrétaire général du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, indique que la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme est «une question primordiale pour nos états parce qu’aujourd’hui ce phénomène est considéré comme le fléau des temps modernes”. “Et il est avéré qu’aucun de nos états, pris individuellement, ne peut faire face à ce fléau, raison pour laquelle, dans le cadre de la Cedeao, nous avons le Giaba», rappelle-t-il. Ce genre de rencontres a pour finalité, explique-t-il, “d’évaluer justement nos dispositifs de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, d’en ressortir les failles et de proposer des mesures d’amélioration, pour qu’à terme notre dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme soit hissé au niveau des dispositifs de référence et conforme aux standards internationaux».
5 Commentaires
Gnouleul
En Novembre, 2016 (16:18 PM)Puriste
En Novembre, 2016 (16:20 PM)Dealer
En Novembre, 2016 (18:13 PM)Bof, Ce n'est qu'un petit pourboire ça
Dire que nous payons deux fois plus les avocats d'affaires.
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Anonyme
En Novembre, 2016 (10:52 AM)Yvettes
En Novembre, 2016 (12:35 PM)Participer à la Discussion