L’affaire est encore fraîche dans les mémoires des populations de Kolda. Il s’agit de cette rocambolesque histoire de séquestration suivie de viol sur une mineure qui avait autant défrayé la chronique dans la cité de Coly Dado. Elle remonte tout juste au début du mois de novembre dernier. Quand cinq gaillards s’étaient relayés sur la jeune S. D, une fille mineure, âgée de 17 ans, qui s’était échappée toute nue des griffes de ses bourreaux d’alors qui l’avaient séquestrée dans un bâtiment en chantier appartenant aux deux frangins I. Diallo et T. Diallo.
Ainsi, suite à sa plainte déposée à la police, les sieurs Boubacar Barry, Ibrahima Barry et Babacar Diop étaient mis aux arrêts par les hommes d’Ousmane Diédhiou, commissaire de la police urbaine de la capitale du Fouladou.
Déférés au parquet, ils ont été appelés tout dernièrement à la barre. Face aux juges du Tribunal correctionnel de Kolda, les prévenus (en l’occurrence Boubacar Barry, Ibrahima Barry et Babacar Diop), comme à l’enquête préliminaire, n’ont pas varié dans leurs propos. Si le premier nommé a reconnu les faits, les deux autres ont nié en bloc. Devant le tribunal, Boubacar Barry est revenu sur le film des faits. Il réitère ses déclarations de l’enquête préliminaire, pour dire que c’est sur la voie publique, à hauteur du pont Abdoul Diallo, qu’il avait trouvé la gamine. Cette dernière avait sollicité ses services. «Dans leur échange, persiste-t-il, il avait signifié à la fillette qu’il avait faim et qu’il se dirige vers un «bon coin» (langage de la rue qui signifie un endroit où l’on peut manger à sa faim). «La fillette, poursuit-il, de lui répondre qu’elle a aussi faim.»
Mais après dégustation, Boubacar Barry doit la déposer chez elle. Les deux hommes s’accordent sur le principe. L’occasion faisant le larron, Boubacar Barry soutient avoir proposé à la petite une partie de jambes en l’air. «Elle était d’accord moyennant la somme de deux mille francs (2000 francs Cfa)», soutient Boubacar Barry. Qui a reconnu à la barre avoir eu à entretenir des rapports sexuels avec la fille. Quant à ses co-prévenus, Ibrahima Barry et Babacar Diop, ils ont continué à nier en bloc les faits. Dans son délibéré, le tribunal a condamné à dix ans d’emprisonnement ferme Boubacar Barry pour viol et a relaxé les sieurs Ibrahima Barry et Babacar Diop au bénéfice du doute.
1 Commentaires
Poulafouta Mdrrr
En Janvier, 2015 (15:34 PM)Participer à la Discussion