Les réseaux sociaux sont de plus en plus surveillés partout dans le monde par les autorités, voire censurés: c'est la conclusion d'une étude de l'ONG américaine Freedom House, menée dans une soixantaine de pays. En tête de ce triste classement: la Chine, la Syrie, l'Iran. L'Afrique n'est pas épargnée.
En plus des réseaux classiques, type Facebook ou Twitter, les applications de messagerie sont de plus en plus restreintes. C'est le cas notamment de WhatsApp, messagerie instantanée, gratuite, adoptée par de nombreux Africains. Les réseaux sociaux sont souvent les uniques alternatives pour s'exprimer et communiquer. Ils sont donc dans le collimateur de certains gouvernements.
Philippe Couve, expert des questions numériques sur le continent, évoque la situation au Gabon où «la coupure de l'accès aux réseaux a probablement été liée à la volonté de jouer avec les résultats des élections». Celle aussi au Cameroun, où certains «disent que les réseaux sociaux sont l'équivalent du terrorisme», référence aux dernières prises de position du Président de l'Assemblée nationale et du ministre des Communications. Twitter, Facebook, WhatsApp y ont été plus rapides à donner des informations sur la récente tragédie ferroviaire d'Eseka, remettant parfois en cause la version officielle. C'est un exemple parmi d'autres de cette crainte des autorités de laisser s'exprimer une information incontrôlée.
On pense aussi aux Tchadiens privés de réseaux sociaux pendant plusieurs mois après les dernières élections. L'Angola a créé une instance chargée de surveiller la communication sociale.
Bras de fer technologique
Face à ces coupures, les internautes tentent de s'organiser. Il existe des applications cryptées pour contourner la censure, quand les réseaux sociaux sont bloqués, mais qu'internet fonctionne. Le cyberactiviste sénégalais, Cheikh Fall utilise les VPN, réseaux privés virtuels ou des passerelles qui trompent les systèmes de blocage. «Nous savons apporter une réponse à leur violation de droits, à la privation de l'accès à l'information».
? Emergence d'une citoyenneté numérique
«Citoyenneté numérique : ce que l'Afrique prépare», est le nom d'une étude menée dans 7 pays (Sénégal, Côte d'Ivoire, Burkina, Bénin, Ghana, RDC, Madagascar). Il s'agit d'une enquête sur le développement d'internet et des réseaux sociaux. Elle est dévoilée par CFI, l'Agence française de coopération médias. Conclusion: les journalistes n'ont plus le monopole de l'information.
On s’aperçoit que ces outils qui permettent à tout un chacun de prendre la parole, ... des jeunes s’en saisissent, des jeunes de moins de 35 ans pour la plupart d’entre eux... pour faire changer des choses dans leur pays car il y a des choses qui les insupportent. Par exemple de voir à une dizaine de kilomètres de Cotonou, un village au bord de la route qui va à Parakou, et bien, il n’y a pas d’eau potable et donc les gens boivent une eau saumâtre et sont malades… et ces jeunes dénoncent cela…
Philippe Couve, rédacteur de l'étude CFI, «Citoyenneté numérique : ce que l'Afrique prépare»
5 Commentaires
Mansawali Domibur Domirew 2016
En Novembre, 2016 (18:09 PM)AU MOINS UNE CHOSE EST CLAIRE ICI COMME L'EAU DE ROCHE A LA SOURCE DANS LE SENS OU TOUTE CENSURE FACILE NUIR TOUJOURS A L'AUTRE VRAIE CENSURE UTILE
magg ak deug rek moma çi boolé
magg ak deug rek moma çi boolé
magg ak deug rek moma çi boolé
magg ak deug rek moma çi boolé
magg ak deug rek moma çi boolé
Lougatois
En Novembre, 2016 (18:13 PM)Si cela est vrai l'etat de Maky Sall peut recidiver au moment de la proclamation des resultats
Quand ils auront fini de corrompre les derniers organes de presse du Senegal ,ils chercheront des moyens pour museler les reseaux sociaux. La sortie recente de Mr LY ancien ministre de Wade en est une des premices
Senegalais En Danger
En Novembre, 2016 (19:00 PM)https://www.youtube.com/watch?v=FLLzx_qfjBE
A défaut de pouvoir le soutenir financièrement, Aidons le à se faire entendre en partageant sa vidéo. Il a besoin de soutien, aidons le.
https://www.youtube.com/watch?v=FLLzx_qfjBE
Hm1
En Novembre, 2016 (19:36 PM)Anonyme
En Novembre, 2016 (21:28 PM)D'ailleurs est-ce qu'il est possible d'attaquer ORANGE le siège en France pour participation avec le malfaiteur macky? les entreprises françaises se permettent encore de faire des magouilles pareilles en Afrique alors que c'est nous qui les faisons vivre.
Macky est une ordure finie, mais c'est à nous d'arracher notre respect
Participer à la Discussion