La Confédération des centrales syndicales sénégalaises (CCSS) a estimé mercredi qu'elle était désormais en droit de croiser le fer avec le gouvernement pour qu'il améliore les conditions de vie des travailleurs, le "délai de grâce" accordé aux nouvelles autorités "étant terminé", un an après leur arrivée au pouvoir, a déclaré son porte-parole Mamadou Diouf.
"L’attentisme est terminé, le délai de grâce est terminé. Ou bien le gouvernement s’engage dans la voie du dialogue et de la résolution de nos problèmes, ou bien nous ferons face", a dit M. Diouf à la fin d’un rassemblement des militants de la CCSS, au stade Iba Mar Diop de Dakar, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale du travail.
La CCSS est constituée de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS), de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Force du changement (CNTS/FC), de l'Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS), de la Confédération des syndicats autonomes (CSA) et de l’Union démocratique des travailleurs du Sénégal (UDTS). Ces centrales syndicales fédèrent en tout 28 syndicats.
"Nous avons entendu le message des jeunes, des femmes, des travailleurs et des travailleuses. L’unité est une exigence. Nous sommes engagés à aller dans cette voie", a affirmé Mamadou Diouf, après que des responsables des centrales ont lancé un appel à l'unité du mouvement syndical.
Des milliers de travailleurs ont répondu à l'appel de la CCSS. Certains d'entre eux portaient des pancartes réclamant la ratification, par l’État du Sénégal, de certaines conventions internationales relatives au droit du travail, mais aussi la baisse des denrées de consommation de base.
Ils réclament aussi l'amélioration des conditions de travail, le respect des conventions collectivises et des droits syndicaux par les employeurs, le renforcement du dialogue social, etc.
"La question que nous posons en tant que travailleurs et travailleuses, au sortir de ce rassemblement, c'est de savoir si nous sommes prêts à faire face au gouvernement. Le gouvernement refuse le dialogue, il continue la politique de la vie chère, des délestages et d'absence de dialogue social", a soutenu M. Diouf.
Il a appelé les travailleurs à mener la "lutte", dans le but d'amener les employeurs à améliorer leurs conditions de travail.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, et celui de la Fonction publique, du Travail et des Relations avec les institutions, Mansour Sy, représentaient le gouvernement au stade Iba Mar Diop.
D’autres personnalités, dont Abdoulaye Bathily et Amath Dansokho, ministres-conseillers à la présidence de la République, et l'ancien ministre et secrétaire général de l'Union pour le renouveau démocratique (URD, opposition), Djibo Leyti Kâ, ont assisté à la manifestation.
BHC/SDI/ESF
5 Commentaires
Syndicat
En Mai, 2013 (15:49 PM)Draamaane
En Mai, 2013 (15:59 PM)Reply_author
En Mars, 2024 (08:16 AM)Reply_author
En Mars, 2024 (09:06 AM)Syndi Cat
En Mai, 2013 (16:41 PM)Benawaay
En Mai, 2013 (17:57 PM)ce 1er mai doit être pour nous senegalais,une ocassion d’évaluer la situation mondiale,africaine et senegalaise de la classe des travailleurs.elle n'est pas bonne et peut mieux faire.
c'est l'ocassion alors pour nous senegalais,de nous engager dans ce que disait le gouvernement de diouf,la participation responsable,un concept qui date de longtemps.
-faire une evaluation globale de la situation du travail au senegal .nombreux seront les acteurs mais c'est la seule issue qui se dessine à l'horizon.il faut repenser,la securité sociale,les retraites,veuves pensionnaires,les employeurs,les syndicats,la fonction publique....etc
IL NE FAUT PAS DONNER DU TRAVAIL,IL FAUT LE CREER.
--EN DONNANT,ON NE PEUT PAS REMPLIR LES PROMESSES.
-EN CREANT,CHACUN SA PART QUI LUI REVIENT.
---les travailleurs demandent trop,surtout les enseignants,l'Etat ne peut pas tout satisfaire face aux nombreux problemes qu'il a sur son dos--les employeurs,moindre effort,beaucoup d'argent,les interets quoi-et ,et,dans tout cela ,vient s'ajouter cette franche jeunesse qui attend tout de l'Etat,mes chers,il ne reste plus qu'à se dire --LA VERITÉ-
------------si nous voulons aller vers l'ideal,il nous faut partir de la realité.
-trop de mbaye delegue et chaque mbaye delegue,revendique pour lui,avant les autres,trop de patrons louches,trop d'entreprises,moins d'impot,,,,etc
--trop de pancartes,les porteurs de pancartes,les mêmes mots chaque année,après,rendez vous,on va manger et boire ce premier mai qui au départ était la sueurs des travailleurs,aujourdhui,les mbaye délégué roule en 4-4 et se tuent entre eux
--et dans cette meute,l'Etat a son troupeau ---quel pays?
Keolpop*
En Mai, 2013 (18:00 PM)Le Sénégal s'enlise dans la filouterie et le gangstérisme d'Etat, un tunnel sans fin ni sortie.
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