La rue 13 qui sépare les quartiers de Castors et de Dieupeul a été quasiment foudroyée ce lundi. C’est aux alentours de 13h 30 minutes que les bulldozers de la mairie de Dakar avec l’appui des forces de l’ordre, de la commune d’arrondissement de Derklé sont entrés en action. Cette avenue très commerçante a été mise sens dessus-dessous. Des panneaux, enseignes, devantures, étales, kiosques et autres ont été sauvagement détruits devant le regard impuissant de leurs propriétaires. La colère et la déception étaient ainsi à leur comble.
heures passées. Le soleil darde ses impitoyables rayons. Les occupants du trottoir qui longe la rue 13 se disputent le peu d’ombre qu’il y a. Tandis que les commerçants et autres bureaucrates cherchent à aller soulager leur faim, ils ont été surpris par de gros camions accompagnés de pelles mécaniques, de bulldozers et des pick-up d’éléments du Groupement Mobile d’Intervention (GMI). L’opération de désencombrement ou “la casse” comme l’appellent les riverains a commencé à la rue 13 X Bourguiba. Une dibiterie ainsi qu’un restaurant qui étaient juste à côté en ont fait les frais. La pelle mécanique fonce sur les clôtures, les grilles et autres. Le sous préfet de la localité supervise alors que des tâcherons ou ouvriers de la commune d’arrondissement de Derklé Castors Dieuppeul sont à l’œuvre. Ils viennent ramasser des débris qu’ils chargent directement dans le camion.
Les commerçants se muent en ouvriers
Les propriétaires et occupants des commerces et autres officines sur le trottoir sont anxieux. Le regard hagard, ils ne savent pas où donner de la tête. Ces premiers coups de pelle, les hurlements pour dire “non” et l’agglutination de personnes autour boutiques et autres magasins détruits alertent les autres commerçants. Sur le champ, ils se transforment en ouvriers. Ils ont des tournevis, marteaux et autres outils pour démonter rapidement mais soigneusement avant que leurs biens ne soient détruits.
Plus la pelle mécanique avance, plus la tension monte d’un cran. A la rue 13 X A, un commerçant de consommables informatiques et de bureautiques n’a pu se retenir. Pape Ba gueule fort. Rapidement, il y a du monde autour de lui. Le sous-préfet qui n’a voulu aucunement parlé à la presse, ni décliner son identité tente de le raisonner. “Ce n’est pas normal qu’on nous fasse payer des taxes chaque fois et qu’on vienne nous déguerpir sauvagement comme ça, en ruinant tous nos biens“, a clamé Pape Ba. Et de révéler : “Nous n’avons pas été averti. La mairie ne nous a donné aucun papier, aucun avertissement. Et pourtant, j’ai payé à la mairie de Dakar et à celle de Pikine la somme de 60.000 francs CFA ce vendredi“.
Pendant que Pape Ba est en train de chauffer la place. Le bulldozer continue son travail. Le magasin qui jouxte celui de Pape Ba n’a plus de devanture ni de climatiseur. Au moment elle était en train d’être démolie, les badauds et autres riverains hurlaient pour alerter sur les risques d’électrocution ou de déclenchement d’un incendie avec les fils électriques qui pendaient un peu partout.
“Il faudra passer sur mon corps pour détruire mes installations »
Une scène assez affligeante pour les riverains et gérants de commerces sur cette avenue. Quand la pelle mécanique s’est orientée vers le magasin de Pape Ba, ce dernier accourt et s’agrippe au panneau ou enseigne publicitaire. “Il faudra passer sur mon corps pour détruire mes installations. J’ai payé cher pour ça. Le panneau m’a coûté 120 000 francs CFA“, s’égosille le monsieur. Pour éviter le drame, l’autorité demande aux “demolition men“ d’avancer et de lui laisser le temps de démonter ces affaires.
Sur la ruelle qui mène vers le célèbre marché Castors, un magasin qui commercialise des marchandises venant d’Europe. Il est encerclé de grilles tout autour où des bagages sont entreposés. Des articles sont aussi exposés sur le trottoir de la route principale mais aussi de l’autre côté du commerce. Le gérant de ce shop s’est magné pour éviter que ses marchandises ne soient réduites en néant. “Mais c’est trop tard de faire quelque chose. La machine avance trop vite et nous n’avons pas été averti à temps“, se désole Serigne Mbaye.
A peine on lui a demandé de pousser pour ne pas être blessé. Le conducteur de la pelle mécanique a foncé sur le magasin. La grille a été fracassée tandis que des objets sont en miettes. Trois tours ont suffi à la machine pour tout démolir. Le cœur meurtri, Serigne Mbaye aidé par les riverains ramassent ses articles, ce qui ont pu être sauvé sont rangés dans la maison qui abrite son commerce.
Même rengaine que Pape Ba, Serigne Mbaye s’offusque du fait qu’on leur fait payer des taxes et qu’on les déguerpisse de cette façon. L’homme au visage couvert de sueurs, d’un regard triste de se lamenter “nous ne sommes pas avertis. Ce qui est bizarre, à la fin de chaque mois ils viennent nous prendre des sous. Nous payons dix mil francs Cfa“.
Des commerçants promettent de faire payer Macky Sall et Khalifa Sall
Le stresse se lit sur tous les visages. Aussi bien commerçants que riverains. Massées sur le perron d’un immeuble, des dames et d’autres messiers chargent Macky Sall et Khalifa Ababacar Sall. “Ils ne paient rien pour attendre. 2014 n’est plus loin. Nous allons leur faire payer ces actes. Ils vont tous partir aux prochaines élections“ font-ils savoir à qui veut l’entendre.
Un jeune de teint clair, la trentaine bien sonnée s’arrache et ne veut rien comprendre. Sa voiture est sur le point d’être embarquée. Habillé en chemise blanche avec un chapeau bien vissé sur la tête s’oppose et explique que sa maison est sur la route principale et qu’il ne peut mettre sa voiture ailleurs. Il est visiblement très en colère.
Toutefois, son compère reconnait que les opérations de désencombrements sont dans l’ordre normal des choses. Il adhère à la cause mais récuse la méthode. “Je suis bien d’accord pour le désencombrement mais il faut quand même le faire avec la manière. La moindre des choses, c’est d’avertir les gens 24h avant afin qu’ils prennent toutes leurs dispositions. Ces gens-là dans cette vie dure se sont pleinement investis pour être à leur compte et embellir leurs lieux de travail“.
L’un des coordonnateurs de l’opération de désencombrement de la zone a tout fait pour éviter la presse. Sous le couvert de l’anonymat, il a fait savoir : “Ils ont bel est bien été averti depuis longtemps d’ailleurs. Depuis le 5 octobre 2012, la mairie leur a donné une sommation et le 28 décembre 2012, ils ont encore reçu celle du préfet. Donc s’ils disent qu’ils n’ont pas été avertis, c’est totalement faux“.
Les commerçants se muent en ouvriers
Les propriétaires et occupants des commerces et autres officines sur le trottoir sont anxieux. Le regard hagard, ils ne savent pas où donner de la tête. Ces premiers coups de pelle, les hurlements pour dire “non” et l’agglutination de personnes autour boutiques et autres magasins détruits alertent les autres commerçants. Sur le champ, ils se transforment en ouvriers. Ils ont des tournevis, marteaux et autres outils pour démonter rapidement mais soigneusement avant que leurs biens ne soient détruits.
Plus la pelle mécanique avance, plus la tension monte d’un cran. A la rue 13 X A, un commerçant de consommables informatiques et de bureautiques n’a pu se retenir. Pape Ba gueule fort. Rapidement, il y a du monde autour de lui. Le sous-préfet qui n’a voulu aucunement parlé à la presse, ni décliner son identité tente de le raisonner. “Ce n’est pas normal qu’on nous fasse payer des taxes chaque fois et qu’on vienne nous déguerpir sauvagement comme ça, en ruinant tous nos biens“, a clamé Pape Ba. Et de révéler : “Nous n’avons pas été averti. La mairie ne nous a donné aucun papier, aucun avertissement. Et pourtant, j’ai payé à la mairie de Dakar et à celle de Pikine la somme de 60.000 francs CFA ce vendredi“.
Pendant que Pape Ba est en train de chauffer la place. Le bulldozer continue son travail. Le magasin qui jouxte celui de Pape Ba n’a plus de devanture ni de climatiseur. Au moment elle était en train d’être démolie, les badauds et autres riverains hurlaient pour alerter sur les risques d’électrocution ou de déclenchement d’un incendie avec les fils électriques qui pendaient un peu partout.
“Il faudra passer sur mon corps pour détruire mes installations »
Une scène assez affligeante pour les riverains et gérants de commerces sur cette avenue. Quand la pelle mécanique s’est orientée vers le magasin de Pape Ba, ce dernier accourt et s’agrippe au panneau ou enseigne publicitaire. “Il faudra passer sur mon corps pour détruire mes installations. J’ai payé cher pour ça. Le panneau m’a coûté 120 000 francs CFA“, s’égosille le monsieur. Pour éviter le drame, l’autorité demande aux “demolition men“ d’avancer et de lui laisser le temps de démonter ces affaires.
Sur la ruelle qui mène vers le célèbre marché Castors, un magasin qui commercialise des marchandises venant d’Europe. Il est encerclé de grilles tout autour où des bagages sont entreposés. Des articles sont aussi exposés sur le trottoir de la route principale mais aussi de l’autre côté du commerce. Le gérant de ce shop s’est magné pour éviter que ses marchandises ne soient réduites en néant. “Mais c’est trop tard de faire quelque chose. La machine avance trop vite et nous n’avons pas été averti à temps“, se désole Serigne Mbaye.
A peine on lui a demandé de pousser pour ne pas être blessé. Le conducteur de la pelle mécanique a foncé sur le magasin. La grille a été fracassée tandis que des objets sont en miettes. Trois tours ont suffi à la machine pour tout démolir. Le cœur meurtri, Serigne Mbaye aidé par les riverains ramassent ses articles, ce qui ont pu être sauvé sont rangés dans la maison qui abrite son commerce.
Même rengaine que Pape Ba, Serigne Mbaye s’offusque du fait qu’on leur fait payer des taxes et qu’on les déguerpisse de cette façon. L’homme au visage couvert de sueurs, d’un regard triste de se lamenter “nous ne sommes pas avertis. Ce qui est bizarre, à la fin de chaque mois ils viennent nous prendre des sous. Nous payons dix mil francs Cfa“.
Des commerçants promettent de faire payer Macky Sall et Khalifa Sall
Le stresse se lit sur tous les visages. Aussi bien commerçants que riverains. Massées sur le perron d’un immeuble, des dames et d’autres messiers chargent Macky Sall et Khalifa Ababacar Sall. “Ils ne paient rien pour attendre. 2014 n’est plus loin. Nous allons leur faire payer ces actes. Ils vont tous partir aux prochaines élections“ font-ils savoir à qui veut l’entendre.
Un jeune de teint clair, la trentaine bien sonnée s’arrache et ne veut rien comprendre. Sa voiture est sur le point d’être embarquée. Habillé en chemise blanche avec un chapeau bien vissé sur la tête s’oppose et explique que sa maison est sur la route principale et qu’il ne peut mettre sa voiture ailleurs. Il est visiblement très en colère.
Toutefois, son compère reconnait que les opérations de désencombrements sont dans l’ordre normal des choses. Il adhère à la cause mais récuse la méthode. “Je suis bien d’accord pour le désencombrement mais il faut quand même le faire avec la manière. La moindre des choses, c’est d’avertir les gens 24h avant afin qu’ils prennent toutes leurs dispositions. Ces gens-là dans cette vie dure se sont pleinement investis pour être à leur compte et embellir leurs lieux de travail“.
L’un des coordonnateurs de l’opération de désencombrement de la zone a tout fait pour éviter la presse. Sous le couvert de l’anonymat, il a fait savoir : “Ils ont bel est bien été averti depuis longtemps d’ailleurs. Depuis le 5 octobre 2012, la mairie leur a donné une sommation et le 28 décembre 2012, ils ont encore reçu celle du préfet. Donc s’ils disent qu’ils n’ont pas été avertis, c’est totalement faux“.
35 Commentaires
Mor
En Février, 2013 (19:58 PM)C est n est pas le moment d amener des gens au chomage dans ce pays!
Professeur
En Février, 2013 (19:59 PM)Le désordre ne doit plus être la régle.
Un commerçant doit chercher un lieu pour travailler, il ne suffit pas de dire que je suis commerçant et père de famille donc j'ai le droit de salir la rue, de m'installer dans les lieux publics et d'empecher les gens de marcher sur les troitoires.
L'anarchie ne méne qu'à l'anarchie.
Il faut débarrasser les rues, les troitoires et les passages pietons.
Ali
En Février, 2013 (20:01 PM)Si l'autorite publique ne peut pas restaurer l order , alors nous sommes tous en danger .
On doit tous apprendre a gagner de l'argent dans l'order et le respect des droits des autres.
Pape
En Février, 2013 (20:02 PM)Il faut mettre à la décharge tous les objets encombrants y compris leur propriétaires si c'est ce qu'ils veulent.
Dans quel pays voit -on des gens occuper l'espace publice et venir parler de leur 10 enfants ou de leur quetre femmes?
Il faut netoyer la ville et deguerpir tout le monde.
Paul23
En Février, 2013 (20:04 PM)C'est le seul pays ou les commerçants s'installent carrément sur le troitoire, sans géne et sans crainte.
C'est inadmissible.
J'espére que les autorités feront quelque chose c'est invivable et c'est surtout sale.
Pape
En Février, 2013 (20:05 PM)C'est vrai qu'à la difference des maires analphabéte, c'est mieux
Netoyez tout
Mogliere
En Février, 2013 (20:09 PM)Deug
En Février, 2013 (20:11 PM)Alimata
En Février, 2013 (20:22 PM)Loi
En Février, 2013 (20:33 PM)Foufon
En Février, 2013 (20:58 PM)Tina
En Février, 2013 (21:12 PM)Poubelle1
En Février, 2013 (21:32 PM)Il fallait régler le problème, c'était une question de survie à court terme pour les habitants. Les pseudos commerçants n'ont aucun civisme, les "baol" sont anarchiques sans aucune citoyenneté et sales, ils maintiennent l'espace public dans un état déplorable , l'utilise pour leur compte à des fins lucratives sans se préoccuper des habitants, il y en a marre! Bravo aux autorités de faire respecter les lois républicaines et les principes de base de la vie urbaine en société. Dakar comparée aux aux autres capitales fait honte, est sale et encombrée de façon anarchique et dangereuse pour les populations. Nettoyons tout çà au plus vite ! ils n'ont qu'à aller dans le baol vendre leur camelote et leur produits chinois médiocres que tous les autres pays refusent maintenant .
Loi
En Février, 2013 (21:38 PM)Slipsakhmotouko
En Février, 2013 (21:53 PM)Sy
En Février, 2013 (22:12 PM)Khalate
En Février, 2013 (22:23 PM)La vie des populations est en danger Les pietons circulent sur les chaussees au risque de leur vie
Il faut penser au akhe
Les abblutions se font dans la rue dans des endroits sales
L islam exige proprete
Il ya trop d anarchie malheureusement nous Senegalais refusons l ordreet la discipline
dommage
Jules Ndiaye
En Février, 2013 (22:27 PM)Max
En Février, 2013 (22:39 PM)Au debut c est une petite table apres leurs femmes avec des arachides grillees et puis legumes plus tard des brochettes beignets pastels puis le tout dans in " mbar" et voilà la famille
Et a chaque 50 m un et ils ramennent toute cette manne au pays et nous menacent parfois par le maraboutage
Tout le monde peut gagner sa vie dignement mais dans la legalité
Tierecouta
En Février, 2013 (23:04 PM)Xam
En Février, 2013 (23:09 PM)Sénégalaise
En Février, 2013 (23:50 PM)Eviv
En Février, 2013 (23:58 PM)Ilne faut s'arreter Mr le maire.
On revotera pour vous comme ça.
Après le pavage, Dakar redeviendra une capitale digne de ce nom.
Maintenant, il faut virer les charettes, les animaux domestiques comme les vaches etc...
Encore bravo
L'obs
En Février, 2013 (00:32 AM)Enfin
En Février, 2013 (00:40 AM)Gb Sow
En Février, 2013 (01:00 AM)Sicco
En Février, 2013 (01:14 AM)Bravooo
En Février, 2013 (08:46 AM)Diop G.
En Février, 2013 (08:48 AM)Le Citoyen
En Février, 2013 (09:39 AM)Merci, Monsieur le Maire. Afin quelqu'un qui pense au citoyen.
Topki
En Février, 2013 (09:50 AM)La majorité des Dakarois sont pour la mesure.Vivement que ça dure.Ne baisser surtout pas la garde.A la moindre inattention,ils vont revenir.Ils veulent ruraliser Dakar.Ce qui est inacceptable.Les autres grandes villes doivent suivre.Macky et Khalifa n'ont rien à cirer de vos menaces de vote sanction.Seul le résultat de leur travail paie.
Allez vous faire cuire un oeuf.
Jen
En Février, 2013 (10:02 AM)Eux, ont - ils pensé aux torts qu'ils commettent aux autre citoyens (personnes accidentées parce que marchant sur la chaussée faute de trottoirs libres et renversées par des véhicules, combien y en a t-il par an?). Et même pour certains ambulalnts, comment peut on accepter que les commerces qui respectent la législation et qui paient les impôts soient concurrencés à proximité par des vendeurs informels et pour les mêmes produits. Soyons justes et non émotionnels. Dakar est salle et étouffe. On ne peut pas voyager, même dans la Sous région, apprécier le visage de certaines capitales et pourquoi pas chez nous. Espèrons que cette mesure aura un suivi et accompagnée de mesures punitives pour les récalcitrants, c'est une chance pour tous les citoyens de "mieux vivre la ville."
Jo
En Février, 2013 (11:09 AM)Il faut veiller, à l'avenir, de ne pas attendre que la rue soit occupée pour réagir. Dès l'instant qu'un individu commence à mettre une table, il faut sévir pour décourager les autres.
Laisser faire jusqu'à ce que cela dépasse les limites pour réagir, ne m parait pas cohérent.
Yatt
En Février, 2013 (14:25 PM)Vous venez d'identifier les voyous de fumiers qui prônent le désordre... dans le lyrisme !
Ceux qui habitent la zone, constamment obligés de marcher sur la chaussée au risque de se faire "choper" par les automobilistes (principalement cars rapides et taxis), parce que le trottoir est "occupé", sauront apprécier !
Leuk
En Février, 2013 (14:53 PM)Participer à la Discussion