Madiakhou Seck, premier adjoint au coach du Stade Mbour, est  triste et écœuré. Extrêmement bouleversé par le drame qui a eu lieu ce samedi au stade Demba Diop, l'entraineur adjoint des mbourois qui était ce matin à l'hôpital Principal de Dakar, où étaient acheminés les corps des victimes, raconte à Seneweb le film du drame dans lequel il a, lui-même, perdu un neveu.

Les supporters de l'Uso nous ont jeté des pierres

"Lorsque l'équipe de Ouakam a marqué son premier but, leurs supporters sont entrés dans le terrain pour jubiler. Nous avons gardé notre sang froid et continué à jouer. Nous avons égalisé après quelques minutes de jeu. Et là, les supporters de l'Uso ont commencé à nous jeter des pierres. Après, les policiers les ont calmés. Mais les choses ont dégénéré en prolongation. Quand nous avons marqué notre deuxième but, les supporters de l'équipe adverse ne pouvaient plus se retenir. Ils ont recommencé à jeter des pierres à nos supporters. Mais comme ils étaient plus nombreux que les nôtres et que le nombre d'agents de sécurité était faible,  (Il n'y avait que 5 policiers pour assurer la sécurité), nos supporters ont paniqué."

"Ils étaient armés"

"Je ne sais pas comment ils ont pu faire entrer ces armes dans le stade. On dirait qu'ils avaient vraiment préparé leur coup. Ils acculaient nos supporters vers le mur. Vu que ces derniers étaient nombreux, le mur a cédé. Les supporters de Ouakam marchaient sur ceux qui sont tombés. Certaines personnes ont été piétinées dans la bousculade. La police était déployée au milieu du stade pour contenir la foule."

Les blessés sont restés au stade jusqu'à minuit

"Ils ont blessés beaucoup de gens. C'est en ce moment que les policiers sont venus secourir des blessés. Ils ont lancé des grenades lacrymogènes. Les supporters du stade de Mbour sont descendus sur le terrain. Les blessés graves avaient été acheminés vers les hôpitaux de la ville, mais certains blessés plus légers étaient toujours sur place. À minuit, on pouvait voir des supporters assis au milieu du stade, attendant d'être évacués."