L’Association sénégalaise pour la protection des enfants déficients mentaux (Adeseme) a tenu, le 27 mai 2017, une conférence sur l’alimentation des enfants atteints de handicap intellectuel. Cette journée, inscrite dans l’agenda annuel de ladite structure, s’est déroulée au Centre Aminata Mbaye de Grand-Yoff.
Les troubles du comportement alimentaire des enfants déficients intellectuels étaient au cœur des échanges pour l’édition 2017 de la journée Aminata Mbaye, du nom de la fondatrice de l’Association sénégalaise pour la protection des enfants déficients mentaux (Adeseme). Une tribune pour les parents de ces enfants pour prendre la bonne information émanant d’une voix autorisée, le Dr Bintou Cheikh Seck, médecin-nutritionniste et diététicienne. Elle a exposé les comportements qui permettront aux parents d’arriver à atteindre l’équilibre alimentaire pour leurs enfants. « Au Sénégal, l’alimentation a changé pour le pire, on mange de plus en plus sucré, de plus en plus gras et de moins en moins de fruits et légumes. En plus, nous sommes de plus en plus sédentaires ; ce qui fait qu’on meurt de plus en plus de maladies chroniques et non de maladies infectieuses », a analysé la nutritionniste. Les enfants handicapés intellectuels sont, de ce fait, plus exposés, surtout ceux atteints de trisomie qui, pour la plupart, présentent un surpoids.
« Le taux d’obésité est élevé chez les enfants atteints de trisomie, parce qu’ils dépensent moins d’énergie et perdent moins de calories », a renseigné Dr Seck. Sur ce, elle a invité les parents à équilibrer les repas au sein de la famille pour permettre à cette couche de la population d’avoir une bonne alimentation. « Les enfants ne peuvent pas manger équilibré si leurs parents ne le font pas ; il ne s’agit pas aussi de les isoler », a-t-elle précisé.
La pratique du sport a également été fortement conseillée aux parents pour leurs enfants. Selon Raja Sy, secrétaire générale de « Spéciale Olympique », 20 % des jeunes déficients intellectuels consultés souffrent d’hypertension et 20 % d’obésité ». Une tendance qui peut être inversée par la pratique du sport qui présente, à son avis, « des bienfaits physiologiques, psychologiques et sociaux ».
Par ailleurs, la propension à les décharger des tâches ménagères à cause de leur handicap accentue leur surpoids, selon le Dr Seck qui a suggéré aux parents de les responsabiliser dans l’accomplissement des travaux domestiques. « On ne leur rend pas service en cédant à tous leurs caprices », a soutenu la nutritionniste et diététicienne.
L’Adeseme a offert un cadre pour discuter des habitudes alimentaires à adopter pour alléger la maladie de ces enfants. Les recommandations sorties de cette rencontre paraitront dans la revue annuelle de l’association pour permettre qu’elles servent à un public plus large, a renseigné son secrétaire général, Christophe Aubrun.
0 Commentaires
Participer à la Discussion