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Falilou Kane, Diplomate : « Je N’ai Jamais Rien Demandé à Personne»

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Falilou Kane, Diplomate : « Je N’ai Jamais Rien Demandé à Personne»

Plus de trente ans, à sillonner le monde, des postes d’ambassadeurs, aux Nations Unies, à Ottawa, à Washington, deuxième Secrétaire Général de l’Organisation commune et malgache en remplacement de Diakha Dieng, un autre Sénégalais tout aussi méritant, voilà qui donne une idée de la dimension de l’homme, qu’est Falilou Kane, devenu aujourd’hui. Depuis un autre combat qu’il mène avec ses amis de l’université de Dakar pour la mise sur pied d’une fondation, l’ancien féru de sport (basket, sa discipline de prédilection, football…) a forgé son caractère et sa science au gré des rencontres. Dans cette deuxième partie de nos entretiens, le voilà qui se rappelle de ces petites choses qui fondent ou défont un Etat. Humble, il parle  de tous ces gens qui l’ont influencé et forgé sans trop dire de lui-même. Et, pourtant en quarante ans d’histoire diplomatique, l’homme a de quoi écrire plusieurs tomes d’ouvrages sur sa vie, son expérience, son époque et tout le reste.
 
Toute la vie de Falilou Kane a été bâtie sur des rencontres. Il y a eu d’abord, la famille, les maîtres d’école coranique, les amis et marabouts du père. Par la suite, ont suivi, d’autres encore plus denses que l’homme du monde qu’il est aujourd’hui, a eues à faire avec ses maîtres d’école élémentaire, ses  professeurs de collège, du lycée et de l’université. Un parcours fascinant. De tout çà, deux hommes exceptionnels sortent du lot : le premier, Me Doudou Thiam, son ancien professeur à l’université, devenu ministre des Affaires Etrangères à l’indépendance, est son mentor. Le second, Ousmane Socé Diop (1), Maire de Rufisque, député, Ambassadeur à Washington et auprès des Nations Unies, son inspirateur comme il le dit lui-même, pour son humanisme et sa capacité à comprendre et à gérer un  groupe.
 
Du premier, il raconte « Ma rencontre avec Doudou Thiam, je ne cesserai jamais de le répéter, a été déterminante dans le choix de ma carrière, dans la vie tout court. C’est à l’université que j’ai connu Maître Doudou Thiam lorsqu’il venait nous faire des travaux dirigés en Droit privé, comme du reste, Me Abdoulaye Wade nous le faisait en Economie. C’est lorsqu’il fut nommé Ministre des Affaires Etrangères qu’il sollicita parmi nous des volontaires pour travailler avec lui. » « Il n’y a rien, c’est un terrain vierge, tout est faire, » nous a-t-il précisé. «  J’étais seul à lever la main pour me porter volontaire et l’accompagner dans sa mission. Ce compagnonnage dura de 1960 à 1968. J’ai pendant cette période, eu des occasions de mieux connaître et de mieux apprécier les qualités de l’homme. On ne se quitta plus. Même lorsqu’il avait quitté momentanément le Sénégal de passage à Paris, j’allais souvent le voir à Montmorency où il vivait avec Cathy, son épouse et ses enfants. »
 
Falilou Kane de poursuivre, «  En 1966, Doudou Thiam, après m’avoir proposé d’aller à Paris comme Ministre conseiller pour remplacer Diakha Dieng qui venait d’être désigné pour aller à l’Ocam ( il fut le premier Secrétaire Général de l’Organisation, pour corriger…) et devant notre refus d’aller à un poste où on fait plus de protocole que de travail véritablement diplomatique , se résolut finalement à me nommer auprès de l’Onu cumulativement avec l’ambassade du Sénégal à Washington. » Comme le dit l’ancien ambassadeur, «  Le patron de ces deux postes était Ousmane Socé Diop, vétérinaire de formation, député et maire de Rufisque. Ces cumuls ne lui permettaient pas d’avoir une présence continue à Washington et New York.  J’étais donc le numéro deux permanent, et c’était ma première sortie en dehors du pays. » « Avec Ousmane Socé, résume Falilou Kane, j’ai expérimenté au réel, l’adage d’Ahmadou Hampaté Ba, «  Le sage de Bandiagara que j’ai connu personnellement lorsque j’étais à l’Ocam et qui disait qu’en Afrique, un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle. Dieu merci moi qui ai approché, vécu et profité de la bibliothèque qu’était Ousmane Socé Diop, pour m’abreuver et ceci malgré les jalousies à mon égard, les gaffes et autres misères que lui faisait son épouse Gnagna Cissé, qui, Dieu merci, était seulement cantonnée à Washington à son poste de deuxième Conseiller. »
Abdou Ciss,  Charles Delgado, Adrien Fall, et Falilou Kane, voilà l’équipe autour de l’ancien vétérinaire devenu diplomate et écrivain.
 
L’OCAM, LA PLUS GRANDE  SURPRISE… (1968-1974)
 
S’il y a quelque chose dont Falilou Kane parle sans tarir, c’est bien son passage à la tête de l’Organisation commune africaine et malgache. Un dernier livre, écrit sur les conseils d’un  brillant journaliste, Reporter sportif de talent des années 1960 à la fin des années 1980, Abdoul Magib Sène, pour ne pas le nommer vient de sortir, signé de lui-même. Le titre « Ocam : Pionnière de l’intégration africaine », paru chez l’Harmattan en mars 2017. Avec une préface de talent signé par l’ancien ministre des Affaires Etrangères aujourd’hui Président de l’Assemblée Nationale, Moustapha Niasse.
 
Cet autre diplomate de talent de dire dans cette même préface avec la clarté d’esprit qui le caractérise, que « L’une des nombreuses leçons qu’il convient de tirer de cet ouvrage, c’est que, aussi, cette œuvre donne l’exemple du devoir de témoigner et de la nécessité de transmettre aux générations d’aujourd’hui et à celles de demain, des données, des références et des informations dont la connaissance permet de puiser de nouvelles sources d’énergies dans les itinéraires parcourus par des leaders et des hommes d’Etat, des Hauts fonctionnaires formés à l’Ecole de la rigueur et de l’efficacité, par des penseurs et des concepteurs d’idées et de projets qui conduisent vers le progrès… » Si cela ne résume pas l’œuvre de Falilou Kane, il faudra aller chercher autre qu’il vous sera bien difficile de trouver. Assis sur un des sièges de la salle à manger de sa grande maison blanche du Point E, Rue de Diourbel, comme qui dirait, le voilà, (Jaolien d’adoption, mais d’abord Diourbellois, de par sa région),  qui se courbe comme pour chercher ses marques et dire exactement, les mots qu’il faut aux places qu’il faut.
 
Vêtu d’un tee shirt bleu et d’un pantalon blouson, on sent l’allure du sportif qui voit passer le temps, mais qui garde toujours ce charme et cette hauteur de la tenue et des reflexes. Chacune des questions qu’on lui pose semble le faire bondir comme s’il s’y attendait. On n’a pas été étudiant du professeur A. Wade pour rien. Çà marque forcément, même si référence à la faculté de Droit reste nul doute, le grand au propre comme au figuré, Roger Decottignies. « Sur son mètre quatre vingt quinze, écrit Falilou Kane, dans son livre « Vue d’aigle sur la diplomatie sénégalaise : de 1960 à nos jours », il dominait tout le monde, étudiants comme professeurs. Seuls Abdou Diouf et Coumba Ndoffène Diouf ont, un temps contesté et ébranlé cette suprématie par la taille. »
 
 Il raconte, «  Ma nomination comme Secrétaire Général de l’Ocam fut la plus grande et la plus agréable surprise de ma carrière diplomatique. » Comme d’habitude, c’est Me Doudou Thiam qui s’y colle avec des anecdotes qui vous font rire et pleurer à la fois… Promu par ce dernier pour aller occuper un poste de représentant du Sénégal en Gambie, l’homme qui était du coté de Washington, avait accepté le poste que voulait le président Senghor et que lui proposait pour sa droiture et son engagement pour le Sénégal, son mentor, Me Doudou Thiam.
 
Mais tout va aller très vite dans le sens contraire d’une montre et plus vite que le rythme normal des pulsions… «  Je venais d’arriver à Dakar, explique Falilou Kane, avec un brin d’humour, pour prendre la tête du Secrétariat du Comité sénégalo-gambien qui venait d’être créé. Doudou Thiam, le Ministre des Affaires Etrangères, m’appela un jour, alors que j’étais encore en poste à Washington, pour me demander si j’acceptais d’être proposé à l’appréciation du Président Senghor pour s’occuper avec l’accord du Président Diawara, le poste de Secrétaire permanent de ce comité. »  Doudou Thiam de me signaler, « Ceux que j’ai interrogés ne veulent pas du poste. » La réponse de Falilou ne se fit pas attendre, et le voilà qui donne une réponse positive à son Ministre qui lui demanda de ce fait, de se préparer pour venir à Dakar où une réunion des deux chefs d’Etats devait avoir lieu en janvier 1968.
C’est là où tout basculera dans sa petite vie comme un coup du destin. Celui qui avoue n’avoir jamais rien demandé à personne, mise à part, Dieu et sa famille, fait le récit avec la dose d’humour qui semble le caractériser. 
 
DOUDOU THIAM, LE MAITRE DU JEU
 
Arrivé à Dakar au bord de l’Ancerville, le bateau qui reliait le port de Marseille à Dakar, Falilou Kane débarque à Dakar quelques jours plus tard. Alors qu’il était à l’aéroport en compagnie de son ami Massamba Saré, pour accueillir le Président Senghor et son ministre de retour de Niamey où se tenait le sommet de l’Ocam, le voilà convoqué dès la descente de l’avion, par le même Doudou Thiam dans son bureau.
 
Falilou Kane garde un grand sourire de la première phrase de M. Thiam à son endroit, se posant les questions les plus folles avant de le voir. « Mon cher Falilou, lui lance Doudou Thiam, tu vas penser que ton ministre est devenu fou, et qu’il ne sait pas ce qu’il veut. » Ainsi lui témoigne le ministre, « Lorsque je cherchais quelqu’un pour aller en Gambie tous ceux que j’avais consultés avaient décliné l’offre ; tu étais le seul à m’avoir donné ton accord. Aujourd’hui, j’ai trouvé mieux pour toi. Tu vas aller l’Ocam pour prendre la place de Diakha Dieng qui a demandé à rentrer. Le Président Senghor à qui j’ai proposé ton nom pour remplacer Diakha, a accepté. Les chefs d’Etat de l’Ocam ont fait confiance à Senghor pour désigner un autre Sénégalais à la place de Diakha Dieng. Voilà à quoi çà sert d’être patient et disponible. »
 
Surpris, tous le furent. Même Seydina Oumar Sy à qui va échouer le poste du Secrétariat permanent du Comité sénégalo-gambien. Ces années à Yaoundé au sein de l’Ocam vont forger le caractère de l’homme. Et, il parlera surtout de ses excellents rapports avec le Président nigérien de l’époque Hamani Diori (3), son Président au sein de l’Organisation commune africaine et malgache ; mais encore avec le Président camerounais de l’époque, Ahmadou Ahidjo (4) du Cameroun.
 
LE CANADA, L’AUTRE HORIZON, 1975-1979

 
Après ce séjour camerounais bien rempli, il lui reviendra la tâche, toujours sous la houlette de Senghor et du Pr Assane Seck (5), alors Ministre des Affaires Etrangères, d’aller ouvrir la première ambassade sénégalaise au Canada. Nous sommes en 1974.
Falilou Kane est un amoureux du Canada avec son premier ministre de l’époque, Pierre Elliot Trudeau (6), dont un des fils, Justin Trudeau occupe le poste aujourd’hui, à la suite de Stephen Joseph Harper… Le livre titré « Ocam : pionnière de l’intégration africaine » campe là encore bien le contexte.
 
Ainsi, dit-il «  J’ai quitté le poste de Secrétaire général de l’Ocam en fin 1974 lorsque j’a obtenu du Président Léopold Sédar Senghor, la permission de ne pas demander la reconduction de mon mandat à la fin du terme prévu dans les textes constitutifs de l’Organisation. Son accord a été donné de retour du sommet des Chefs d’Etat de l’Oua qui s’est tenu en 1974 à Mogadiscio, en Somalie, alors que son avion survolait l’Egypte en route pour Paris à presque 9000 à 10.000 mètres. « Après m’avoir donné, souligne l’ancien ambassadeur, son accord le Président Senghor a ajouté qu’il allait ouvrir deux ambassades au Canada et en Inde. Et, il me laissa le choix de celle où je préférais être accrédité. C’est séance tenante qu’il donna au Professeur Assane Seck, alors ministre des Affaires Etrangères, des instructions pour qu’à son arrivée à Dakar, on lui prépare une lettre adressée au Premier ministre du Canada Monsieur Pierre Elliot Trudeau pour lui signifier que le Sénégal allait ouvrir une représentation diplomatique à Ottawa, capitale du Canada et qu’il me désignait comme son ambassadeur au Canada. » « C’est donc le Gouverneur général qui reçoit dans une cérémonie haute en couleur, raconte le nouvel ambassadeur, avec queue de pie et carrosse les ambassadeurs accrédités auprès de la Reine lors de la cérémonie de remise des lettres de créances… » Et Falilou Kane de sortir un de ses traits d’humour dont il a le secret, « Le Gouverneur Jules Leger m’a reçu avec mon épouse. Un des mes collèges gabonais est allé avec ses deux épouses. Quel paradoxe ; lui qui n’est pas musulman que je suis, est polygame. C’est un des traits de tolérance, finit-il, au pays de la feuille d’érable, symbole figurant sur le drapeau canadien. »
 
LA LONGUE ETAPE BRUXELLOISE : 1988-1996
 
Dans l’histoire des mouvements au sein de la diplomatie sénégalaise, la jeune génération a connu surtout Falilou Kane comme ambassadeur à Bruxelles, après qu’il fut ministre dans le premier gouvernement d’Habib Thiam. Le séjour le plus long pour dans un pays a été celui-là dans la capitale belge et européenne. « Au pays du roi Baudoin, dira le diplomate, passé par Washington, Ottawa, depuis l’étape de Yaoundé à  l’Ocam,  la présence et la réputation du Sénégal en Belgique depuis notre indépendance, ont été marquées par de très grands ambassadeurs. Il faut s’en féliciter. Ce sont Djim Momar Guèye, Médoune Fall, Abdourahmane Dia et Seydina Oumar Sy. » Et lui alors, Falilou Kane ? »  Il ajoutera ainsi que, « Comme Washington que je venais de quitter, j’ai retrouvé les deux volets des relations internationales. Le bilatéral avec les pays d’accréditation : Belgique, Luxembourg et Hollande. Et, le multilatéral avec la Communauté économique européenne (Cee). Mais, avec la différence qu’à Bruxelles, l’Ambassadeur a une accréditation avec lettres de créances auprès du Président de la Commission. Ce qui n’était pas le cas à Washington auprès des Institutions de Bretton Woods : Banque Mondiale et Fonds monétaire international ». Bruxelles pour Falilou Kane, ce sera aussi au service des relations Cee-Acp. Mais encore les conventions de Yaoundé, les Accords de Lomé I, II et III. «  L’origine des relations Europe-Acp, selon lui, se trouve dans la déclaration faite le 9 mai 1950 par Robert Schuman, un des pères de l’Europe avec Jean Monnet : l’Europe, disaient-ils, pourra avec des moyens accrus, poursuivre la réalisation d’une de ses taches essentielles : le développement du continent africain. » Bruxelles, ce sont aussi ses bonnes relations avec un homme comme Jacques Delors, ancien ministre de l’Economie et des Finances de Mitterrand, devenu par la suite, président emblématique de la Commission européenne. « Ma plus grande déception, alors que j’étais à Bruxelles, rapporte Falilou Kane, était de vivre la suspension du Togo par l’Union européenne en 1993, comme une injustice faite aux populations de ce pays. Au Conseil des Ministres, au comité des ambassadeurs et à l’Assemblée paritaire, je me suis toujours retrouvé dans le camp de la solidarité avec le Togo. Si nos actions et nos arguments n’ont pas toujours réussi,  nous avons pu parfois éviter l’aggravation des sanctions au moment des votes… »
 
LE RETOUR AU PAYS, LA DEVALUATION ET LA DISPARITION DU JOYAU AIR AFRIQUE
 
Le retour au Sénégal se fait un peu après ces péripéties. Et en 1996, voilà qu’un nouveau challenge attend l’ambassadeur. Les choses deviennent moins tranquilles quand de la diplomatie vous passez à la vie publique nationale. Retour au Sénégal donc marqué par six mois d’attente pour disposer d’un premier poste officiel. Nommé par décret, Conseiller spécial du président Diouf, à la suite d’une audience négociée par son ami Moustapha Niasse auprès d’Abdou Diouf, voilà la nouvelle vie de l’homme qui revient dans son pays sans aucune feuille de route. Ce retour au bercail, ce sont aussi pour des moments de douleur avec la mort de Doudou Thiam en juillet 1999. Son mentor parti et dans le deuil, le Président Diouf lui demande de le représenter à l’enterrement à Gossas. Il écrit d’ailleurs, ces mots d’hommage à son endroit, «  Un homme d’Etat au sens plein du terme, un grand Africain qui a beaucoup œuvré pour l’unité et l’intégration, un homme qui avait le courage de ses convictions qu’il défendait en toute circonstances ; un homme qui était écouté et respecté par ses collègues africains. C’était mon maître, Maître Doudou Thiam, le véritable architecte de la diplomatie sénégalaise. » Aux côtés d’hommes comme Jean Collin, il découvre ce que peut être la mesquinerie en politique et dans la haute administration. La vie de Falilou Kane au sein de tous ces ensembles, ce sont aussi des convictions autour de certaines grandes œuvres comme la compagnie Air Afrique avec les péripéties du départ de l’ingénieux Cheikh Fall, arrivé à la tête de la compagnie à ses débuts en 1962. « Il y a eu d’abord, raconte le diplomate,  le conflit avec le Tchad, le retrait de ce pays de la compagnie qu’il a fallu négocier à l’époque où il était SG de l’Ocam. » S’ensuit la guéguerre entre Senghor et Houphouët sur la gestion de la compagnie multinationale et les soupçons du Président sénégalais sur les prétendues ambitions de Cheikh Boubacar Fall, qui n’en étaient pas une selon lui, et qui viseraient son fauteuil de président. Abdou Diouf en parle avec une certaine liberté de ton, dans son livre avec des faits que contestent vaillamment Falilou Kane.  Falilou Kane de rappeler la vérité sur cette histoire rocambolesque, « La disparition de la compagnie Air Afrique ne doit pas faire oublier l’œuvre colossale accomplie par le Président Cheikh Boubacar Fall. » 
 
A l’en croire et rendant à César ce qui était à César, «  Cheikh Boubacar Fall, largement en avance sur son temps aurait pu s’il avait été américain, devenir un Rockefeller. Sa capacité d’anticiper et son ouverture d’esprit lui ont permis en très peu de temps, de créer une nouvelle compagnie. Air Afrique qui s’est hissée au 18 ème rang mondial. Travailleur infatigable entre 1962 et 1971, la compagnie qu’il a mise sur les fonds baptismaux, volait haut et était la première compagnie aérienne multinationale au monde, bien devant la Sas (Scandinavian Air System) commune aux pays nordiques.»  Il ajoute, « J’avais été le témoin privilégié de cette formidable odyssée alors que j’étais au ministère des Affaires Etrangères, et après à l’Ocam qui est l’institution mère d’Air Afrique ainsi que d’autres institutions spécialisées. J’ai vu cheikh, tenir tête, presque rabrouer Antoine Veil, le mari de la grande Simone Veil, ancienne Présidente du Parlement européen, qui était Président d’Uta (Union des transports aéromaritimes), compagnie privée française derrière Air France.»  « Sa succession, explique Falilou Kane, à la tête de la compagnie aurait pu se passer en douceur s’il n’y avait pas eu vent de discorde semé par Amadou Sow, Administrateur du Sénégal lors d’un Conseil d’administration.
 
 Auparavant, Cheikh avait demandé à quitter. Si on l’avait écouté, le poste allait rester au Sénégal du fait que le siège était à Abidjan… On ne reviendra pas sur la tempête qui a suivi son départ d’Air Afrique à l’époque et la mission de pompier que le Président Oumar Bongo avait accepté de jouer à l’époque, à ma demande. Les successeurs du Président Cheikh Fall, Aoussou Koffi, l’Ivoirien, le Congolais Auxence Ikonga, n’ont pas réussi à maintenir intact l’héritage légué par Cheikh  ».  Et, ce n’est pas le « sorcier français », envoyé sur les conseils de Michel Rocard au Président Houphouët, qui trouvé rien d’autres que de se débarrasser de toute la flotte de la compagnie (DC 8 et  DC10) qui sauvera ce qui l’en reste. Falilou Kane enrage en évoquant cette question. Devant un Senghor qui soupçonne le Président Cheikh Fall, sur une simple rumeur, d’ambitions présidentielles, voilà que la crise couve au sein de la plus grande œuvre réalisée au sein de l’ensemble francophone depuis les indépendances. Reçu par Houphouët-Boigny à la demande du président Senghor de faire partir le Pdg d’Air Afrique, voilà que ce que le Président ivoirien aurait dit à la délégation sénégalaise conduite par le Premier ministre Abdou Diouf,  avec Moustapha Niasse, Babacar Ba, Bara Diouf, «  Senghor vient de commettre la deuxième erreur de sa vie en demandant le départ de Cheikh, après l’emprisonnement du Président du Conseil Mamadou Dia qui n’a jamais tenté de faire un coup d’Etat contre lui. » Trop d’erreurs pour un homme, Billecart, avec un personnel navigant (hôtesses, stewarts, et cadres de la compagnie qui ont trop abusé des faveurs qui leur étaient consenties pour ne pas voir venir le déluge. Et Falilou Kane de conclure par ses mots, « Tout espoir de voir une nouvelle compagnie voler dans le ciel africain n’est pas totalement exclu. Si des bonnes volontés, avec l’expérience et les relations utiles comme Sassy Ndiaye qui a passé plus trente deux ans, à l’Iata à Genève, avec des bailleurs africains, se mettaient à table, je suis convaincu qu’une solution pourrait sortir de leurs réflexions. Charles Konan Banny avait un projet qui n’est pas totalement abandonné. Koffi Djondo de même. Il est permis de rêver. »
 
Souvenirs, souvenirs… de l’Autrichien Kurt Waldheim à Delors, en passant par des présidents comme Emile Derlin Zinsou du Benin, Diori Hamani du Niger, Houphouët-Boigny pour la Côte d’Ivoire, l’homme a presque tu vu dans cette Afrique qui construisait ses Etats et son histoire démocratique. Fort de tout cela, l’élève de l’Ecole publique de Joal, du Collège Blanchot de Saint-Louis, du Lycée Van Vollenhoven à Dakar jusqu’à l’université de Dakar a fait un savant tour du monde et de sa vie. Il a tourné sa bosse comme qui dirait. Mais cela ne l’a rendu ni plus orgueilleux, ni fou, encore moins bourré de prétention. Simplement l’ambassadeur qu’il est devenu et qu’il resté par son regard et sa joie de partager ses expériences, donne des leçons aux plus jeunes. Surtout à nos jeunes cadres, ministres, ambassadeurs et députés qui gagneraient à venir s’abreuver de ses « sciences ». Son père aurait pu en sourire à l’évocation de tout cela. Sa chère maman qui l’a sauvé très jeune du handicap à vie et de la mort. Aujourd’hui, nul doute que chaque instant, tout cela lui revient. Mais simplement, l’homme est bon, affable, disponible et courtois. Des choses qu’on retient quand on lui parle, quand on le voit et quand on l’écoute. La leçon de tout cela, rappelle simplement le fait que l’homme ne peut aller au-delà de son destin. Falilou Kane donne ainsi à travers ce récit, une belle leçon d’humilité et de grandeur en parlant plus des autres que de lui-même. Ça aussi, il le tient de son père. Du haut de sa nouvelle station, il dit regarder tout ce qui se passe autour de lui, au Sénégal, en Afrique et dans le monde, avec un certain amusement et une certaine pudeur. L’ancien ministre de Diouf, de s’étonner que « Dans nos pays africains, il est plus facile d’être maintenant dans les cercles du pouvoir, de voir des courtisans, des thuriféraires et autres laudateurs, servir, plutôt de bien informer le « roi » ou président  bien aimé, comme le dit tous les jours, Mamane sur les ondes de Radio France Internationale (Rfi) ». Falilou Kane d’ajouter, « Il nous manque de plus en plus des hommes d’honneur dans nos pays ; et dès qu’on est à côté du Président, on n’a plus droit à un regard serein, à des critiques ou remarques… Ce dont même du temps du Prophète Mohamed (Psl), les fidèles ne se privaient pas sur son action alors qu’il est notre modèle à nous musulman. »
 
Le nouvel aéroport, le Projet Diamniadio, l’homme observe et fait remarquer que tout cela mérite une belle attention, de la prudence et un peu de modestie. « L’humilité et le don de soi ont toujours guidé mon action. Je n’ai jamais rien demandé à personne». Voilà qui est bien dit en guise de conclusion. Un homme simple qui parle le plus simplement du monde et de sa vie, c’est aussi cela Falilou Kane. Son exemple est à méditer pour tous ceux proches ou éloignés du pouvoir avec un seul credo, la vérité toujours, partout et tout le temps. 
 
Notes d’éditeur
1- Maître Doudou Thiam (1926-1999) est un juriste, un diplomate et un homme politique sénégalais. Il fut le premier ministre des Affaires étrangères du Sénégal indépendant. A l'âge de 25 ans, il soutient à l'Université de Poitiers une thèse de droit intitulée «  La Portée de la citoyenneté française dans les territoires d’outre-mer ».  Né à Gossas en 1926, Maître Doudou Thiam est décédé le 6 juillet 1999. 

2- Né le 31 octobre 1911. Il a eu également une forte présence sur la scène politique, pour avoir fondé en 1956, le Mouvement socialiste d'union sénégalaise (MSUS) qui fusionnera avec le Bloc populaire sénégalais (Bps). À la veille de l'indépendance, entre 1958 et 1959, il est nommé ministre du Plan dans le gouvernement conduit par Mamadou Dia. Socé a été ambassadeur du Sénégal aux États-Unis et délégué de l'ONU, mais, devenu quasiment aveugle, il a dû se retirer en 1968. Ecrivain, c’est en  1935, qu’il fait ses débuts en littérature avec Karim, roman sénégalais. On lui doit aussi un autre ouvrage qui étale ses talents de romancier avec son livre : Contes et légendes d'Afrique noire.  Il fut aussi maire de Rufisque, de 1936 à 1945, puis de 1960-1964. Ousmane Socé est mort le 27 octobre 1973 à Dakar.

3- Hamani Diori (1916-1989), de l'ethnie Djerma était l'une des figures nigériennes à l'indépendance du Niger. Il fut le premier président de la République, et l'un des artisans de la création de la Francophonie dont l'ACCT (Agence pour la coopération culturelle et technique ; aujourd'hui OIF, Organisation internationale de la francophonie). Son régime a été renversé par le coup d'État du lieutenant-colonel Seyni Kountché le 15 avril 1974.

4-De son vrai nom, Ahmadou Babatoura Ahidjo est né le 24 août 1924 à Nassarao, près de Garoua, (Cameroun français pour l’époque). Il a été est le premier Président de la République du Cameroun. Fils d’un chef peul (foulbé) de religion musulmane, Ahidjo est un autodidacte qui a intégré l’administration française comme télégraphiste puis opérateur radio. Après avoir quitté de son plein gré le pouvoir en 1982, il est mort le 30 novembre 1989 en exil, à Dakar.
 (5) Universitaire et homme politique sénégalais, d'origine casamançaise, qui exerça des fonctions ministérielles sans interruption de 1966 à 1983,  Docteur d’Etat et Professeur titulaire de chaire, le professeur Assane Seck a occupé plusieurs fonctions ministérielles (Culture, Éducation nationale, Affaires étrangères et Équipement) au sein du gouvernement de Léopold Sédar Senghor et d’Abdou Diouf. Assane Seck, fut le premier professeur africain à l’école William Ponty. Il est né le 1 février 1919 à Inor (Région de Casamance) et meurt le 27 novembre 2012 à Dakar. 

(6)-Pierre Elliott Trudeau (baptisé sous le nom de Joseph Philippe Pierre Yves Elliott Trudeau, abrégé selon ses initiales PET) est né le 18 octobre 1919 à Outremont (Québec). Dans les encyclopédies canadiennes, on peut lire qu’il a été Premier ministre du Canada de 1968 à 1979 et de 1980 à 1984. Pierre Elliot Trudeau dont le nom est collé à l’aéroport de Montréal, était un homme politique, un écrivain, et un avocat de droit constitutionnel. Père de l’actuel Premier ministre canadien, Justin Trudeau, il est décédé le 28 septembre 2000 à Montréal. 



13 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Décembre, 2017 (03:31 AM)
    Vous avez eu de la chance et avoir eu l'opportunite.. d'etre pistonne...

    certaines personnes n'ont pas eu cette chance malgres leur competence.. Donc Chapeau monsieur et savourer votre retraite qui doit etre bien costaud.!!



    Moi jai tous les diplomes quil faut.. mais malheureusement, je nai pas votre chance.. d'avoir de grands hommes derriere moi pour me pousser et me promouvoir..



    VIVEZ BIEN!! Monsieur.. vous avez sans donc beaucoup accumule.. aux temps ou les senegalais etaient naifs..vous avez sans doute vos enfants et grands enfants au Canada, aux Etats Unis ou en France ou peut etre bien places au pays.. de belles villas, de bons comptes bancaires bien touffus!!! Bonne chance..



    REPOSEZ VOUS, PROFITEZ MAINTENANT DE LA VIE.. et meme PUBLIER ENCORE.. DES OUVRAGES SUR VOTRE REUSSITE.. POUR LES JEUNES SENEGALAIS ET AFRICAINS..



    MERCI POUR VOTRE SERVICE AU SEIN DE LA DIPLOMATIE SENEGALAISE..
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  2. Auteur

    Anonyme

    En Décembre, 2017 (07:27 AM)
    Merci pour la réplique  :sunugaal: 
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    Auteur

    Anonyme

    En Décembre, 2017 (07:56 AM)
    L'histoire est toujours racontée par les vainqueurs.
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    Auteur

    Anonyme

    En Décembre, 2017 (08:31 AM)
    Un grand messieur. L unique erreur de ca vie est d avoir frequentè le plus grand escroc de l histoire du senegal le diawando mauritanien de mbagne cheikh tidiane diop ex patron de la croix du sud . Hotel volè a babacar ba . Un homme qui n avait pas de scruppule
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    Auteur

    Anonyme

    En Décembre, 2017 (08:31 AM)
    Un grand messieur. L unique erreur de ca vie est d avoir frequentè le plus grand escroc de l histoire du senegal le diawando mauritanien de mbagne cheikh tidiane diop ex patron de la croix du sud . Hotel volè a babacar ba . Un homme qui n avait pas de scruppule
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    Auteur

    Anonyme

    En Décembre, 2017 (08:34 AM)
    Article très intéressant. Cependant, l'auteur doit faire un cours sur la ponctuation! La non maîtrise de la ponctuation à rendu le texte difficile à lire. Il devait aussi se faire relire et ne pas le lecteur dans l'obligation compléter les mots, verbes ou articles sautés.
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    Auteur

    Khadim Cissé

    En Décembre, 2017 (10:00 AM)
    Commentateur N° 1, je ne savais pas qu'un individu pouvait être méchant et jaloux à ce point. Au lieu de féliciter Monsieur Kâne pour avoir partagé ses expériences, tu te permets de le discréditer. Comme l'ont dit ceux qui m'ont précédé, on comprend pourquoi avec tes diplômes, tu ne parviens pas à trouver du travail. Yala sa khol lala fay. Purifie ton coeur, repentis toi, change de discours si tu es croyant, quelque soit ta religion. Je suis surpris par ta réaction. Je suis sûr que Falilou Kâne aurait dit le contraire à ta place et t'aurait félicité.
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    Likiloli

    En Décembre, 2017 (10:23 AM)
    Félicitations Excellence, je ne vous connais pas, sinon à travers la télé et à deux reprises j'ai eu à vous rencontrer à l'université. Mais vous me paraissez être un homme humble et à travers ce texte j'ai pu savoir que vous êtes également un homme digne, doublé d'un grand diplomate. J'adore ce métier mais malheureusement je n'ai pu le devenir. Toutefois je souhaite ardemment qu'un de mes fils le devienne. Excellence, je prie Allah le Tout puissant de vous donner une santé de fer et une très, très, très longue vie. Des hommes de votre trempe le pays en a besoin, surtout la jeune génération.
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    Anonyme

    En Décembre, 2017 (12:30 PM)
    Personnellement je ne vois pas le Mal dans commentaire 1. Il Veut peut etre simplement dire que les temps actuels son plus difficile.

    Moi personnellement CE que je retiens de CE compatriote exceptionel est qu il ne faut jamais refuser les offres qui traversent notre vie. Meme si on ne voit pas l utilite de Prime abord.

    Voila un grand monsieur
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    Esprit

    En Décembre, 2017 (16:12 PM)
    Mes respects son excellence vous devriez etres au devant de la scène pour la postérité mais malheureusement c'est la promotion de la médiocrité qui se vend le mieux dommage

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    Isp

    En Décembre, 2017 (16:24 PM)
    Article que j’ai lu avec plaisir. Félicitations Mr Kane. Tout ce me confirme l’idée selon laquelle le SÉNÉGAL possèdait des valeurs sûres juste après les indépendances.

    Au posteur 1, il be faut pas faire feu de tout bois, votre commentaire laisse filer un sentiment de jalousie et d’amertume. Lolou baxoûl! Il y a des gens qui trouvent toujours une occasion à jeter un pavé dans la territoire des autres. Je te souhaite beaucoup de succès dans ce que tu désires mais de grâce... dé lèn rafetal; Yalla moy méyé!
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    Anonyme

    En Janvier, 2018 (22:05 PM)
    Je déplore qu'un homme de cette envergure commette une gaffe et une vraie en tenant des propos irrévérencieux à m'encontre d'une dame disparue qui a laissé un enfant,né de son union avec Ousmane Socé Diop quo ne pourra qu'être chagriné de vour écorcher sa défunte mère. Cette dame était licenciée de la Faculté de Droit de l'Université de Dakar et sortie de l'école des Impôts de Neuilly en 1957. Ce pedigree rendait tout à fait légitime ses fonctions à l'ambassade du Sénégal aux USA, surtout à une époque où il n'y avait pas de maîtrisards chômeurs. Elle n'a eu d'autre tort que de mettre son savoir et son élégance au service de son pays plutôt que de faire tapisserie comme y était contrainte des épouses de haut fonctipnnaires quo n'avaient pas eu la chance d'être des universitaires. Ousmane Socé Diop doit se retourner dans sa tombe devant cette inélégance qui est une incursion dans sa vie privée. Cette dame a été un modèle pour des générations de juristes et de femmes tout court qui ne la reconnaîtront pas dans une "gaffeuse". Cher tonton Falilou, après une carrière comme la vôtre vous auriez dû être en mode contemplatif et simplement remercier Allah, plutôt que de démontrer la jalousie que l'homme que vous êtes n'a pu s'empêcher d'avoir devant une femme brillante et
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    Anonyme

    En Janvier, 2018 (22:08 PM)
    Je déplore qu'un homme de cette envergure commette une gaffe et une vraie en tenant des propos irrévérencieux à m'encontre d'une dame disparue qui a laissé un enfant,né de son union avec Ousmane Socé Diop quo ne pourra qu'être chagriné de vour écorcher sa défunte mère. Cette dame était licenciée de la Faculté de Droit de l'Université de Dakar et sortie de l'école des Impôts de Neuilly en 1957. Ce pedigree rendait tout à fait légitime ses fonctions à l'ambassade du Sénégal aux USA, surtout à une époque où il n'y avait pas de maîtrisards chômeurs. Elle n'a eu d'autre tort que de mettre son savoir et son élégance au service de son pays plutôt que de faire tapisserie comme y était contrainte des épouses de haut fonctipnnaires quo n'avaient pas eu la chance d'être des universitaires. Ousmane Socé Diop doit se retourner dans sa tombe devant cette inélégance qui est une incursion dans sa vie privée. Cette dame a été un modèle pour des générations de juristes et de femmes tout court qui ne la reconnaîtront pas dans une "gaffeuse". Cher tonton Falilou, après une carrière comme la vôtre vous auriez dû être en mode contemplatif et simplement remercier Allah, plutôt que de démontrer la jalousie que l'homme que vous êtes n'a pu s'empêcher d'avoir devant une femme brillante et vous avez la rancune (injuste et injustifiée)bien tenace.

    Je me retiens de citer nommément de grandes dames de ce pays pour les appeler à vous porter galamment la contradiction.

    Ragalal Yalkah ganaw ba nga ko santé. Li ngay wax woru la te bo foogé ne xamal nga nitt lu ñaaw, amm na ñu la xamal lu yees te wer. Wasalaam.
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