Pour que la question sécuritaire puisse être un jour réglée dans nos pays, nos Etats devront d’abord régler les problèmes vitaux des populations. C’est en tout cas, ce que pense Hiroute Gebre Selassie, envoyée spéciale du secrétaire général pour le Sahel des nations unies. «Nous ne pouvons pas espérer voir un sahel stable tant que persisteront la pauvreté, l’exclusion et l’injustice sociale. Car, tant que les populations ne pourront satisfaire dans la dignité leurs besoins de base, tant que le chômage des jeunes restera endémique, les groupes armées et le crime organisé trouveront une main d’œuvre toujours abondante, disponible et bon marché », a déclaré ce lundi, Mme Selassie, au cours du forum international de Dakar sur la sécurité en Afrique. De son avis, «La sécurité ne peut être assurée lorsque les besoins humains, sociaux et sociétaux des populations ne sont pas satisfaits. Nous devons donc privilégier une approche globale qui intègre les questions de gouvernance».
Mme Selassie explique aussi, que les événements récents au Burkina, montrent que l’insécurité trouve aussi ses racines dans nos problèmes de gouvernance : «Le Sahel a besoin, pour assurer la sécurité des stabilités, la mise en place de systèmes de gouvernance inclusifs et transparent, permettant à toutes les couches de société de participer à la gestion des affaires publiques, avec une attention particulière aux jeunes et aux femmes, couches les plus exclues de la gestion des affaires publiques », souligne la fonctionnaire des nations unies.
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Hjm
En Décembre, 2014 (19:23 PM)Participer à la Discussion