La Police de Louga (nord) a dispersé jeudi un rassemblement de conducteurs de motos-taxis qui entendaient protester contre les tracasseries policières et le ''coût élevé" de la taxe municipale, a constaté le correspondant de l'APS. Les manifestants qui ont improvisé une marche motorisée à travers la principale artère de la ville ont été arrêtés par des éléments du commissariat de Louga, non loin du siège de la police dont les éléments ont fait usage de grenades lacrymogènes Assis sur leurs motos-taxis, usant à fond de leurs klaxons, ils avaient sillonné les rues aux cris de "Y en à marre" pour exprimer leur ras-le-bol. "Nous sommes des citoyens sénégalais confrontés au chômage, mais nous avons l'impression que la mairie et la police nous empêchent de travailler", a déclaré à l'APS El Hadji Malick Diop, leur porte-parole. "Le président de la République nous avait promis le plein emploi, nous n'avons encore rien vu. Nous ne pouvons pas rester sans rien faire étant tous des soutiens de famille. Les affaires ne marchent plus. Nous ne sommes plus en mesure de reverser à la mairie la taxe mensuelle de 3.000 francs" CFA exigée, a-t-il déploré. A l'issue d'une réunion avec les autorités municipales, les conducteurs de motos-taxis avaient accepté l'année dernière de s'acquitter d'une taxe mensuelle de 3000 francs pour continuer à s'adonner au transport des personnes. "Entre temps la situation a changé. Nous peinons actuellement à gagner 2.000 francs par jour. Et c'est de plus en plus difficile. S'y ajoutent les tracasseries policières. Pour un rien, les policiers et les gendarmes nous arrêtent et nous font payer des taxes supplémentaires. Nous voulons que tout cela s'arrête", a-t-il fait valoir. ''Nous demandons tout simplement à la mairie de ramener cette taxe à 1500 francs pour nous permettre de gagner quelque chose dans ce travail. Nous n'avons pas autre chose à faire'', a dit M. Diop. Les motos-taxis ont fait leur apparition dans la ville de Louga il y deux ans. Ils ont été vite adoptés par les habitants de la ville en raison de la modicité du tarif qu'ils proposent. Toutefois ces engins communément appelés "Jakarta" sont à l'origine de nombreux accidents de la circulation parfois mortels.
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