Les populations de Tambacounda ont marché hier pour montrer leur indignation. Frustrées par la tuerie répétée sur les handicapés mentaux, toutes les couches de la société sont descendues dans les rues pour protester contre ces crimes.
Bouleversées par la succession de meurtres sur les malades mentaux, les populations ont sillonné les rues de Tambacounda pour dénoncer l’insécurité galopante. C’était ce dimanche. Elles sont vraiment transies de peur et stupéfaites par la banalisation de ces assassinats sur ces «marginaux» de la société. Frustrées, elles ont arpenté l’asphalte pour insister sur la nécessité d’arrêter cette spirale de tueries perpétrées sur les déficients mentaux. «Nous sommes fatiguées et transies de peur ces temps-ci», chantonnent-elles, désappointées, en attendant de retrouver la quiétude qui avait caractérisé leur cadre de vie.
Dans les rues fangeuses de la capitale orientale, les cris de cœur se mêlent à la colère noire affichée par tous les manifestants. «Depuis prés de deux mois, nous assistons à des tueries et autres agressions sur une couche défavorisée de la population, sans que les autorités étatiques ne daignent trouver une solution à cela, regrettent les marcheurs», s’offusque un manifestant. En écho à cette douleur indicible, un autre renchérit : «Aujourd’hui, nous sommes dans les rues pour dire à l’Etat que nous sommes fatigués et ne savons plus à quel saint se vouer et demandons soutien et assistance.»
A Tambacounda, les populations dans toute leur expression ont tenu à marquer le coup pour dénoncer cette escalade de meurtres. Les imams, députés et des membres de la Société civile, des rappeurs, entre autres, ont occupé la rue pour déverser leur indignation. Et fustiger les tueries et demander l’anéantissement de cette barbarie sans précédent constatée dans la ville. Jadis calme et très paisible, la ville broie du noir depuis l’avènement de la tuerie perpétrée sur les fous errants. Sur les pancartes et autres banderoles, les populations disent «haro à l’insécurité». «Nous demandons à ce qu’un numéro vert soit attribué à la police de Tamba et qu’une vigilance plus accrue soit accordée au niveau des frontières», suggèrent les habitants de la capitale du Sénégal oriental.
Sous le chaud soleil de l’Est, les «Tambacoundois» ont évidemment exigé l’érection «rapide d’un second commissariat de police» dans la ville. Bien sûr, toutes ces revendications ont été consignées dans un mémorandum remis au gouverneur «qui a promis de le transmettre à qui de droit». C’est l’épilogue d’une marche qui a rassemblé toutes les populations autour de l’insécurité galopante. Il y va de la vie à Tambacounda.
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3 Commentaires
Xeme
En Mars, 2014 (17:37 PM)Brama
En Mars, 2014 (18:19 PM)Sall
En Mars, 2014 (21:05 PM)Participer à la Discussion