«La mendicité forcée des talibés équivaut à l’esclavage des temps modernes, c’est de la servitude. C’est vraiment une honte nationale et internationale d’avoir autant d’enfants dans des conditions misérables». La déclaration est de Mamadou Wane, coordonnateur de la Plateforme pour la promotion et la protection des droits de l’homme (Ppdh) lors de la journée de célébration du talibé ce 20 avril. Et déplore ce phénomène visible, qui se passe sous le nez et la barbe des autorités. « Ces enfants ne sont pas dans des coulagues mais, dans des quartiers, dans les rues. Ils sont à côté du délégué de quartier, de l’imam, du policier, du Procureur, et autres. Tous ces gens les voient chaque jour se faufiler dans les rues, sans réagir», souligne-t-il.
Selon le coordonnateur de la Ppdh, ces enfants sont victimes de l’inefficacité des politiques publiques, du non application des lois. « Le système de protection au niveau communautaire ne répond plus, ne constitue plus le premier filet de protection de l’enfant », a déploré le sieur Wane. Pour lui, l’Etat doit utiliser l’argent du contribuable sénégalais pour protéger ces enfants talibés.
De l’avis de M. Wane, l’Etat a failli à ses engagements. «Malgré des efforts qui ont été faits, le phénomène de la mendicité des enfants persiste. Parce qu’il y a un recul de l’Etat devant la situation. Et, ce recul, n’est rien d’autre que des calculs de politiques politiciennes», a-t-il soutenu.
Pour lui, la responsabilité incombe à tout le monde. Parce que les gens doivent aussi avoir le courage de dénoncer des pratiques culturelles et sociales qui ne valorisent pas la personne humaine. Et, la société civile doit aussi s’interroger sur ses méthodes d’intervention.
3 Commentaires
Anonyme
En Avril, 2015 (15:55 PM)La Grande Honte
En Avril, 2015 (15:59 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (09:53 AM)Participer à la Discussion