La condition draconienne de la femme tant décriée par les défenseurs des droits de la femme est une réalité à Mankonoba. Les premières à se lever, les dernières à se coucher, les femmes de ce village du Pakao dans la région de Sédhiou souffrent le martyr.
Même si elles s’adonnent avec plaisir aux travaux qui les décharnent, leur situation mérite la main généreuse de l’Etat. Elles exploitent des surfaces appartenant à des privés et vivent chaque jour la hantise d’un déguerpissement. Agglutinées tous les soirs et tous les matins autour d’un puits tarissable, elles usent la pomme de leurs mains à tirer de l’eau pour arroser leurs plants.
Confrontées à un problème de formation en jardinage, les productions ne sont pas toujours à la hauteur des attentes. De l’énergie perdue donc ! « Si par hasard, les récoltes sont abondantes pour certains, il faut tout consommer faute de moyens ou de stratégies d’écoulement », a regretté la présidente Siyabatou Guirassy. Elle demande aux autorités de leur venir en aide dans le cadre de la formation, de l’encadrement et de l’équipement.
Syabatou Guirassy veut surtout que les autorités les orientent vers les grands acheteurs et leur octroient des moyens de mécaniser le maraîchage avec des pompes ou des bornes fontaines. Sans quoi, dit-elle, la Journée internationale de la femme rurale va demeurer toujours un vain mot ou du simple folklore.
Correspondance à Sédhiou
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