La célébration de la journée mondiale des archives se fera sans la ville de Saint-Louis. La furie des étudiants de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb) après la mort de Mouhamadou Fallou Sène, le 15 mai dernier, est passée par là.
"Le comité d'organisation s'est réuni en urgence le 17 mai suite aux événements malheureux à l'Ugb et a décidé d'annuler l'organisation de cette journée à Saint-Louis, regrette Chef de service régional des archives, Mouhamadou Lamine Kane, interrogé par Radio Sénégal. Une bonne partie de la mémoire de l'Ugb a été effacée par un incendie. Les étudiants malheureusement vont bientôt réclamer des documents qu'ils ont eux-mêmes brûlés".
Il met l'État et la population face à leurs responsabilités : "Il nous faut impérativement veiller sur notre mémoire. Les archives contribuent à l'établissement de la vérité. L'État pour jouer son rôle de garant des libertés, doit toujours avoir à ses côtés, sa source d'inspiration que sont les archives. Des éléments d'appréciation pour pouvoir trancher. A chaque fois que la population se fâche, on détruit des archives, il y a lieu de s'inquiéter. Nous, en tant que gardiens de la mémoire, nous appelons les populations à une meilleure lucidité."
La journée mondiale des archives 2018 est célébrée sous le thème : "Archives, gouvernance et patrimoine".
1 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2018 (11:10 AM)Je pense qu'il faut être un vrai Kaw-kaw, un vrai barbare pour s'en prendre si sauvagement à ces derniers, et quelles qu'en soient les raisons par ailleurs.
Des peines de prison ad-hoc devraient être prises, ou renforcées si elles existent déjà, contre ces vandales d'un autre âge.
Cette attitude de complexé mal retenue renvoie à celle de ces gens qui éprouvent de sérieux problèmes de co-existence avec la Statue de Faidherbe ou la Maison des Esclaves de l'Île de Gorée.
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