Mme l’inspectrice, vous avez convié les différents acteurs de l’éducation à une réunion d’information et de partage sur le redéploiement des enseignants de l’Académie de Thiès. Pourrait-on parler de rencontre d’échec, d’autant que les remous s’intensifient ?
Non, je ne le pense pas, parce que la plupart des enseignants ont rejoint leurs lieux de redéploiement. C’est le Lycée Malick Sy qui posait problème et j’ai reçu une enseignante dans mon bureau, qui m’a promis qu’elle va aussi rejoindre. Donc, ce sont 4 enseignants qui vont rester sur les 20 qui devaient être redéployés au Lycée Malick Sy. Si nous trouvons des besoins ailleurs, nous allons reprendre sur ces vingt-là et les redéployer. Donc, je ne pense pas que ce soit une rencontre d’échec.
Mais les syndicalistes ont rejeté quand même… (Elle coupe)
Ce sont quels syndicalistes ? Il y en avait 4 (représentants des syndicats) qui se sont exprimés, les deux ont dit qu’ils adhérent. C’est 50%. Je ne pense pas que cela soit un échec. Ces derniers jugent normal le redéploiement, mais c’est le moment qu’ils trouvent comme étant un problème.
Globalement, est-ce que vous pouvez revenir sur la situation de ce redéploiement au niveau de Thiès ?
Le redéploiement est venu d’une demande qui a été faite par les Académies. Ainsi, le ministère de l’Education a procédé à des audits au niveau de toutes les inspections d’Académie dans le moyen-secondaire jusqu’au préscolaire pour voir la situation des enseignants et comprendre pourquoi on demande plus d’enseignants. C’est à partir de là que les surnombres ont ressorti les déficits. Le ministère, donc, nous a demandé de rééquilibrer, d’autant que les régions de Thiès et de Dakar n’ont pas reçu de sortants de la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (Fastef) et des autres écoles de formation, cette année. Donc, aucun instituteur ou professeur n’a été affecté à Thiès, cette année.
Combien d’enseignants sont concernés par ce redéploiement ?
Ils sont 138 enseignants dans toute l’Académie, dont une soixantaine de professeurs. Parce que dans l’audit à Thiès, il a été décelé qu’il y avait des professeurs qui avaient 4 h de cours alors qu’ailleurs, il y a des élèves qui n’ont pas de professeurs depuis le début de l’année.
Dans certains établissements, il y a des professeurs qui avaient plus de 25 h de cours. Alors, c’est ce travail d’équilibre que nous avons tout simplement fait, à savoir puiser là où il y a un surnombre pour redistribuer les heures, ce qui n’altère en rien le bon fonctionnement de l’établissement. Nous amenons ce surnombre-là dans les établissements qui faisaient des réductions horaires et où les élèves n’ont jamais fait cours, mais également d’alléger des professeurs qui avaient des sur-horaires pour revenir à la normale.
C’est une procédure humaniste que nous avons faite. Nous avons demandé à chaque Inspection de l’éducation et de la formation (Ief) de prendre là où il y a des surnombres et de les redéployer dans la circonscription. Mais dans Thiès-commune, il n’y a que des surnombres. Au total, 368 enseignants. J’ai eu honte quand j’ai vu le surnombre d’enseignants à Thiès suite aux résultats des audits.
Au Lycée Madina Fall, où il y avait des déficits de surveillants, nous l’avons comblé. Idem aux Lycées de Ngoundiane, Touba Toul, Nguédiène, Mékhé mais aussi de certains collèges déficitaires.
Les 138 enseignants déjà redéployés représentent une infime partie du surplus noté au niveau de l’Académie de Thiès. Que comptez-vous faire du reste ?
Nous avons démarré l’audit et nous allons le continuer. Et chaque fois que de besoin, nous allons puiser dans le stock restant.
18 Commentaires
Likiloli
En Janvier, 2016 (16:56 PM)Un enseignant qui ne travaille que pendant 4 heures, pendant ce temps son collègue lui fait 25 heures. Vous trouvez réellement cela normal. L'enseignement traverse aujourdhui de sérieux problèmes, parce que tout simplement la majorité des enseignants n'y sont pas par vocation, mais par gain, par la sécurité de l'emploi. De grâce soyez comme ce cousin qui est professeur de Français dans un lycée du sud du pays, à qui j'ai demandé un jour de faire le concours de l'ENA. Il me réponda "jamais je ne le ferai, car j'adore l'enseignement". Et croyez moi, c'est un professeur très compétent qui maîtrise fort bien sa discipline. Les échos de ses élèves et même de ses collègues me parviennent.
Citoyen
En Janvier, 2016 (16:56 PM)Anonyme
En Janvier, 2016 (17:00 PM)Anonyme
En Janvier, 2016 (17:06 PM)Anonyme
En Janvier, 2016 (17:16 PM)Et si on écoutait l'autre partie ? Les éternels grévistes diront certains....
Chers enseignants, je plaide avec vous qu'une affectation en pleine année scolaire déstabilise la famille du concerné mais de grâce reconnaissez AU MOINS la nécessité d'équilibrer la carte des ressources humaines !
Devons nous attendre de perdre UNE AUTRE ANNÉE avant de vous redéployer ?
Mettez un peu d'eau dans le bissap et la nation vous le reconnaitra...
Bravo Madame Khady !
Anonyme
En Janvier, 2016 (17:23 PM)Ins
En Janvier, 2016 (17:23 PM)Anonyme
En Janvier, 2016 (17:26 PM)Macky Galgal
En Janvier, 2016 (17:38 PM)Papis
En Janvier, 2016 (18:12 PM)Anonyme
En Janvier, 2016 (19:07 PM)Deg Deug
En Janvier, 2016 (21:43 PM)Wax Degg
En Janvier, 2016 (05:19 AM)Foulbés,
En Janvier, 2016 (09:23 AM)Foulbés.
Anonyme
En Janvier, 2016 (09:23 AM)Anonyme
En Janvier, 2016 (09:40 AM)c'est pourquoi le Président ne devait pas revenir sur les ponctions de salaires faites par le MEN et les Finances.
Une Amie
En Janvier, 2016 (10:36 AM)Bravo
En Janvier, 2016 (14:14 PM)Nagnou delosi sunuy xeel. Wasalam!
Bravo Mme Diallo
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