L'expérience des bourses familiales en marche à Guédiawaye

Le programme national des bourses de sécurité familiale, lancé en 2013 par le gouvernement sénégalais, est une expérience en marche dans le département de Guédiawaye (banlieue de Dakar) où des bénéficiaires se sont depuis lancés dans des activités génératrices de revenus, en vue d'améliorer leurs conditions de vie, a constaté un reporter de l'APS.

Dans les communes de Wakhinane Nimzath et Médina Gounass notamment, des bénéficiaires appuyés l'ONG Hellène Keller International (HKI), se sont lancés dans le micro-jardinage et l'élevage de volaille. Des activités pratiquées à domicile, dans les maisons. 

Une récente visite de la déléguée générale à la protection sociale et à la solidarité nationale, Anta Sarr Diacko, chargée de piloter ce programme, a permis de constater des résultats "probants" dans la zone de Guédiawaye. 

"Auparavant, on allait s'approvisionner en légumes et en bissap au marché et cela nous coûtait de l'argent, mais aujourd'hui, avec notre micro-jardin à l'intérieur de notre maison, on récolte sur place ces produits", a témoigné Khady Dione, bénéficiaire d'une bourse sociale dans la commune de Wakhinane Nimzath.

A l'image de nombreuses autres ménagères de la grande banlieue de Dakar, Mme Dione avait d'énormes difficultés pour entretenir son foyer et assurer les inscriptions et fournitures scolaires de ses enfants. 

"Avec le poulailler, on a tous les jours des œufs. Nos enfants consomment maintenant des omelettes avant de partir tous les matins à l'école", a-t-elle soutenu au cours de ses échanges avec la déléguée générale à la protection sociale et à la solidarité nationale.

En 2015, le gouvernement a décidé de faire passer de 50.000 à 100.000 le nombre de bénéficiaires de ce programme visant à sortir les familles concernées de l'extrême pauvreté.

Aussi Anta Sarr Diacko a-t-elle invité ONG et partenaires du Sénégal à venir appuyer ce programme pour aider le pays à éradiquer les inégalités sociales et à sortir de la misère les familles vulnérables.

Plusieurs ONG et partenaires qui collaborent avec le gouvernement du Sénégal ont reconnu la pertinence de ce programme de bourses familiales et ont réitéré leur volonté de poursuivre leur appui.

"Nous voulons que ce programme soit une référence. Nous sommes fiers de cette initiative. Nous avons établi une collaboration très fructueuse, nous avons vu des résultats", a par exemple déclaré Aboubacry Thiam, représentant local de l'ONG Hellène Keller International.

Un document officiel rappelle que pour être éligible à ce programme, le ménage doit se trouver dans une situation d'extrême pauvreté et avoir au moins un enfant âgé de 0 à 5 ans, un enfant scolarisable de 6 à 12 ans.

Ces ménages, une fois sélectionnés, doivent assurer l'inscription, le suivi et le maintien de leurs enfants à l'école. Ils doivent aussi assurer la tenue à jour des carnets de vaccination de leurs enfants et leur enregistrement à l'état civil.

SG/BK