Le gouvernement appuie fortement l’idée de la tenue d’un forum sur l’insertion et la réinsertion des diplômés du supérieur, surtout ceux ayant bénéficié de bourses de formation, a fait valoir le directeur de la recherche en biotechnologie qui présidait mardi la cérémonie de clôture du Programme international de bourses de formation de la Fondation Ford (IFP, en anglais).
‘’Le dialogue et la concertation sincères peuvent permettre de lever les obstacles qui font qu’aujourd’hui toute la richesse de nos ressources humaines ne peut être exploitée, parce que le déficit de communication et d’identification des contraintes ne facilite pas une prise en charge effective des besoins pour un Sénégal émergent’’, a dit le docteur Ismaïla Diallo.
Dans son intervention, le président de l’Association des boursiers, Alioune Diouf, a mis sur la table le problème de leur réinsertion au terme de leur formation en Europe ou en Amérique du Nord grâce au programme de l’IFP.
Le docteur Diallo a exprimé le ‘’soutien inconditionnel’’ du ministère de l'Enseignement supérieur pour l’organisation de ce forum dont les conclusions vont servir le gouvernement dans la prise en charge effective de l’emploi des jeunes qui est aujourd’hui une préoccupation majeure.
‘’Le retour des bénéficiaires des bourses de formation contribue à résorber le déficit en ressources humaines’’, a-t-il souligné
Devant les boursiers du programme IFP qui prend fin après une décennie de mise en œuvre, par le Centre ouest africain de recherche (WARC), le docteur a estimé que ‘’rien n’est plus exaltant que de décider, après avoir acquis des compétences de haut niveau, de revenir servir votre pays, malgré toutes les difficultés d’insertion ou de réinsertion qui risquent de se présenter’’.
Il a rappelé que lors de la Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur au Sénégal (CNAES), tenue récemment à Dakar, la question de la réinsertion a occupé une large part dans les discussions.
‘’C’est une préoccupation majeure du gouvernement puisqu’au-delà des emplois qui sont prévus, il y a une autre approche qui mérite d’être approfondie, c’est l’auto-emploi avec la philosophie de servir les communautés’’, a-t-il ajouté.
''Avec la tenue du forum, l’essentiel sera de discuter avec les acteurs pour voir quels sont les leviers sur lesquels on doit actionner pour que tous les acteurs puissent se retrouver dans le système. Cela pour que l’expertise acquis ici et là puisse profiter aux communautés et au pays tout entier pour son développement endogène et durable'', a dit le docteur Diallo.
Selon le président de l’Association des boursiers du programme IFP, Alioune Diouf, ‘’la personne qui a bénéficié d’une bourse pour aller étudier à l’extérieur, revient avec de nouvelles compétences. ''Une fois de retour, son ambition c’est d’être au service de son pays de sa communauté. Mais très souvent, il y a certains barrières liées au fait qu’ils n’ont pas de postes de responsabilité à la hauteur de ces nouvelles compétences’’, a affirmé M. Diouf.
‘’Nous estimons qu’il est important de porter attention à la réinsertion de ces boursiers, parce que le développement d’un pays se fonde sur le savoir. Pour le moment, ce savoir on va le chercher en Europe et en Amérique du Nord qui constituent une référence dans le domaine scientifique’’, a-t-il soutenu.
La plupart des boursiers de l’IFP, appelés également ‘’Alumni’’ en formation au Canada pourraient davantage servir leur pays s’ils étaient mis dans des postes de responsabilité, a expliqué M. Diouf.
Le but du programme était de permettre aux pays africains, notamment trois pays ouest africains (Nigéria, Ghana, Sénégal), de renforcer les capacités de leurs personnes ressources dans des domaines liés au développement et aux activités que tout gouvernement doit entreprendre au niveau des populations à la base.
Depuis 2000, 93 Sénégalais ont bénéficié de cette bourse de la Fondation Ford pour aller compléter dans les universités d’Europe et d’Amérique du Nord, une maîtrise dans les domaines de la santé, de l’éducation et d’autres secteurs d’intervention dans les communautés à la base.
5 Commentaires
Papiers
En Avril, 2013 (18:32 PM)je n'y crois pas. aidez ceux qui ont eu le courage de rester et d'y croire, d'abord.
Meth
En Avril, 2013 (19:24 PM)Papi
En Avril, 2013 (21:08 PM)En letat actuel de notre economie c'est indispensable d'avoir des deficit de budget eleve pour injecter des capitaux dans l'economie.
L
En Avril, 2013 (23:07 PM)A la fin de mes études la France a plus cru en moi même si moi je crois en ce Sénégal qui m'offre hélas peu de solutions. Sans hésitations j'ai abandonné mon travail et projet de vie en France espérant servir ce Sénégal qui toujours peine à me donner ma chance. Loin de croire que tout m'est du , je pense à juste titre que c'est pas demain que certains feront le choix du retour car égoïsme,corruption, Hypocrisie, Favoritisme, fainéantise, manque de respect etc font qu'au Sénégal ,les sénégalais (de Tamba, Dakar, Diourbel et même ceux de la diaspora)n'ont pas les mêmes chances de réussite car le cadre et les hommes n'y sont pas pour l’équité,le vivre ensemble harmonieux et le souci d’améliorer la vie des futures générations le tout dans le respect mutuel.
Wasalam
Chomeur Découragé
En Avril, 2013 (02:23 AM)Depuis lors, j'ai préféré quitter le pays pour ne pas y retourner de si tôt pour une recherche d'emploi.
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