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La famine guette le village aurifère de Diyabougou

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La famine guette le village aurifère de Diyabougou

« L’implication de la société civile dans la gestion de l’environnement stable des investissements, pourrait constituer une avancée majeure de la bonne gouvernance au Sénégal du fait de l’intérêt de plus en plus manifeste des orpailleurs traditionnels des zones aurifères de Diyabougou et de Kédougou».

 La Coalition nationale des associations de la société civile sur la gouvernance des ressources minérales du Sénégal trouve la situation qui prévaut dans les sites d’orpaillage de Tambacounda et de Kédougou très sérieuse. « Par rapport à cette situation que nous trouvons suffisamment sérieuse, notre coalition, avec le concours fortement espéré et souhaité de ses partenaires techniques et financiers, a pris le ferme engagement de jouer pleinement sa partition afin de concilier les positions », a indiqué Ibrahima Sory Diallo, coordonnateur national de la dite coalition. S'exprimant au cours d’un forum qui a regroupé les partenaires techniques que sont Osiwa, Oxfam et l’Usaid/PGP, ainsi que des élus locaux de la communauté rurale de Sadatou, des orpailleurs, des agents du services des eaux et forets, de la gendarmerie entres autres techniciens.

 « Il s’agit pour la coalition nationale d’apprécier à sa juste mesure les nouvelles dispositions de l’administration en charge des mines tendant à organiser l’activité, matérialisée par l’arrêté numéro 009249 du 14 juin 2013 paraphé par le ministre de l’Energie et des Mines », a déclaré le secrétaire exécutif de l’Ong « La Lumière ». Et d’ajouter : « notre coalition a joué un rôle non négligeable dans l’encadrement des orpailleurs dont près d’une trentaine ont aujourd’hui obtenu leurs cartes d’orpailleur symbolisant l’autorisation d’exploitation artisanale dans le village de Diyabougou ». Selon lui, la coalition sur ce sujet brûlant également jouera sa partition afin qu’en rapport avec les autorités nationales et régionales, des solutions bénéfiques pour le pays et les communautés locales soient trouvées. 

« A Diyabougou vous avez entendu les communautés, elles ont faim, elles n’ont pas d’autres moyens de subsistance, elles veulent recommencer leurs activités, mais la puissance publique indique qu’il y a des voies à suivre pour une exploitation rationnelle et durable au plan artisanale de l’or », a expliqué Ibrahima Sory Diallo. Le coordonnateur de la coalition a relevé que « les industries extractives, notamment l’exploitation industrielle comme artisanale de l’or, celle des minéraux lourds et du phosphate dans les régions de Kédougou, Thiès et Matam constituent pour notre pays et nos communautés des enjeux financiers énormes eu égard au nombre sans cesse croissant des compagnies minières qui détiennent des titres miniers ». 

A l’en croire, « ces opérations ne sauraient continuer à se dérouler sans un environnement stable des investissements ».

 Un arrêté qui installe la famine

 

 Suite aux affrontements entre Burkinabés et Maliens faisant neuf morts, des mesures ont été prises par les autorités. A la date du 8 mars 2013, le gouverneur de la région de Tambacounda, Gabriel Ndiaye a sorti un arrêté faisant état d’interdiction d’activités artisanales d’orpaillage dans l’arrondissement de Kéniéba jusqu’à nouvel ordre. La fermeture du site d’orpaillage de Diyabougou a mis en colère et désœuvré toute une population qui n’a pas hésité à manifester sa colère pour exiger la réouverture des « diouras ». Selon Sadou Diallo, un des porteurs de voix des orpailleurs au forum, ce « site d’orpaillage était la fierté des populations de Diyabougou et de l’arrondissement en particulier ».

 Avec sa fermeture, poursuit-il, « c’est toute une économie qui est suspendue et menacée ». Dans ce village, les populations ont abandonné leur principale activité qui était l’agriculture depuis 2009 pour s’adonner à l’orpaillage traditionnel. Pour le jeune orpailleur, les habitants ne savent plus à quelle activité se fier. « Depuis la fermeture des diouras, nos activités ne marchent plus », se plaint M Diallo. Il ajoute : « la galère a déjà fini par gagner le village » avant d’avertir « nous ne voulons et ne pouvons plus nous exercer dans d’autres activités comme l’agriculture ou l’élevage car les terres sont polluées c’est pourquoi, nous sollicitons ardemment la réouverture du site, ne serait ce que pour transcender nos problèmes de survie car manger des feuilles d’arbre est la seule alternative actuelle possible sinon c’est purement et simplement la mort. Qu’avons-nous fait pour mériter ce sort ? 

Pourquoi devons nous continuer à subir les foudres de la puissance publique alors que nous ne sommes pour rien dans ce qui est arrivé à Diyabougou ? Pourquoi les autres sites du pays fonctionnent alors que le notre demeure fermé. Pourquoi l’Etat veut-il nous affamer et engraisser des non nationaux pourtant responsables des sérieux problèmes d’atteinte à l’ordre public que notre contrée a connus ? ». Le chef de service régional des mines et de la Géologie, a tenu à rassurer les populations. « Les choses ont commencé à être mises en place, et sous peu, les communautés afficheront le sourire » a laissé entendre Lamine Touré. 

 L’alerte du Gouverneur 

 L’adjoint au Gouverneur, chargé des affaires administratives a présidé le forum. Moustapha Diaw très sensible à la cause de Diyabougou, a levé un coin du voile. « Nous étions au courant depuis fort longtemps de certaines choses, depuis l’arrêté d’interdiction de l’orpaillage par le gouverneur de région de Tambacounda dans cette zone », a-t-il déclaré. Selon lui, les évaluations ont été faites en besoins et en vivres. « Après les évaluations, elles ont été envoyées à qui de droit » ajoutera-til, relevant que « dans tous nos rapports, qu’ils soient mensuels ou hebdomadaires, nous faisons cas de ce problème à Diyabougou ». Il a affirmé que « ce sont des rapports qui nous proviennent du sous-préfet, du préfet que le gouverneur transmet aux autorités compétentes ». 

 Et de rassurer : « encore une fois nous allons continuer à alerter que la famine guette véritablement Diyabougou ». Le maître mot de nos jours sur toute l’étendue du territoire régional est et demeure la réouverture du site de Diyabougou dont la fermeture, que rien ne justifie aujourd’hui, a fait effondrer toute une économie et affamé des familles entières



1 Commentaires

  1. Auteur

    Lebaolbaol

    En Août, 2013 (13:57 PM)
    une region où il pleut suffisament avec une foret et des cours d'eau......on parle de famine ! les africains on ne peut pas les comprendre ,ils veulent vivre sans travailler.......des sols fertiles ,de l'eau abondante,du soleil mais on prefere aller chercher de l'or au lieu d'aller cultiver des manics ,du fonio ,du mil des arrachides des haricots etc........ils veulent plus rien produire meme pas du sel ou des oeux......ils veulent vivre comme dans une citè,tout achetè ,c est quand meme bizare !
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