Bye Bye, larmes et pleurs. Victoire provisoire pour les aficionados du chanteur.
Hanté devant le visage défait par d’abondantes larmes d’une femme, faisant le pied de grue devant la prison de Rebeuss, attendant la star de la musique mise sous mandat de dépôt par la justice sénégalaise, je comptais les jours.
J’attendais comme de nombreux sénégalais le jour où la justice sénégalaise plierait devant les pressions de toutes sortes que n’ont cessé d’exercer leaders, hommes politiques et stars.
Après 10 mois de prison, la star de la musique sénégalaise rentre donc chez lui. Au bénéfice d’une liberté provisoire dont beaucoup de sénégalais doutent.
Incapable de cette discrétion qui fait la noblesse des hommes humbles et modestes, c’est dans une imposante et rutilante voiture 4/4, à la blancheur immaculée et vierge, qu’apparait un homme visiblement peu assagi par le cachot.
Accueilli par une foule surexcitée aux cris de « Alhamdoulilah » (gloire à Dieu) mais visiblement soucieux des pratiques animistes africaines, on le voit sortir du bolide avec un acte anthropologique lourd de significations.
Tenant à la main un Satala* argenté bouché par un tissu blanc, il le fait passer devant lui, avant de le suivre et de se faufiler dans son domicile dakarois, tête basse mais sourire aux lèvres, conscient du regard bienveillant et protecteur des mânes.
Élargi provisoirement d’une prison où il fut mis en dépôt depuis le 27 mai 2015 pour blanchiment de capitaux après la découverte, sous son oreiller, de billets de banque équivalents à plusieurs millions de dollars qu’il a prétendu avoir reçu comme avance sur une prochaine tournée européenne.
Abusant de la pensée magique sénégalaise, il a d’abord soutenu avoir été victime d’un « ensorcellement » avant que ses avocats ne lui conseillent prudemment d’adopter une ligne de défense reposant sur l’escroquerie dont il aurait été l’objet de la part de faussaires dont nombre sont gambiens.
Pendant les longs mois de son incarcération, une certaine élite sénégalaise n’aura de cesse de lui rendre visite, de le chanter lors de concerts, de regretter un emprisonnement injuste, de craindre pour sa vie en raison de ses « problèmes de santé » et de supplier le président Macky Sall d’user de son pouvoir pour élargir un des plus grands musiciens sénégalais. Convaincue qu’à l’exception des fils de président, la place des stars n’est pas en prison!
Nul doute que le dérapage récent de son fils, la star Waly Seck, soit une conséquence de la perte de repères qu’il subit depuis que son paternel cotoie les ombres. Versant une larme lors d’une interview, il ira jusqu’à confesser, sur le plateau du Grand Rendez-Vous, que son père lui « manque ».
Et bien sûr, le juge sénégalais, soucieux de l’unité familiale des Seck, décida de sa liberté provisoire, en attendant un hypothétique procès. Comme pour le marabout Béthio Thioune qui ne manquera pas de lui conseiller de mettre à profit cette liberté retrouvée en multipliant les apparitions et manifestations pour engranger le maximum de chances de reconversion.
Si l’on en juge par l’exemple de Luc Nicolaï, il n’est pas sûr que cela soit si, profitable.
A bon entendeur…
*Bouilloire ou théière
14 Commentaires
Anonyme
En Février, 2016 (17:22 PM)Loi
En Février, 2016 (17:57 PM)Anonyme
En Février, 2016 (18:08 PM)Ngol Ngol
En Février, 2016 (18:21 PM)Si la justice ne fait pas son travail, DIEU le fera à sa place.
Mais en attendant PAPA THIONE ayez un peu de SOUTOURA et restez tranquille chez vous et aussi demandez à votre fils WALY de ne plus continuer à narguer les SENEGALAIS qui dans leur grande majorité, en ont ras le bol de ces GUEWEULS opportunistes , MAFIEUX qui dégradent toutes les VALEURS de notre pays et dont vous faites PARTIE !
Anonyme
En Février, 2016 (18:51 PM)Fiso
En Février, 2016 (20:59 PM)Beuz
En Février, 2016 (23:02 PM)Citoyen
En Février, 2016 (01:02 AM)Madiambal DIAGNE
Les Lundis de Madiambal
01 June 2015
Qui changera ce pays ? On savait que le Sénégal est le pays où tout est permis. On savait également que dans ce pays tout se pardonne et qu’au nom d‘une certaine sutura, on s’oblige à l’amnésie, à effacer de nos mémoires tous les travers des gens. Ainsi, il est loisible à n’importe qui de commettre toutes les forfaitures et de se pavaner dans la rue comme si de rien n’était. Mieux, l’auteur des actes les plus ignobles est réhabilité par la société au point de le transformer en victime. Les déboires de la personne ne sont pas le fait de ses turpitudes mais sont toujours le fait de la jalousie, de la malveillance de personnes envieuses. Quand on a une certaine réussite sociale au Sénégal, par quelque moyen ou procédé que ce soit, on s’assure l’impunité et l’excuse de tous. Cela est d’autant plus vrai que dans le langage populaire, on assène ce qui devient une «vérité» selon laquelle «au Sénégal on ne regarde pas le tort, c’est plutôt la vengeance qui est stigmatisée». Dans ce pays, vos arrières petits-fils auront tous les droits, tous les privilèges et seront chantés, non pas pour leurs valeurs intrinsèques, mais pour l’aura, même surfaite, de bravoure, de largesses ou de quelque autre générosité de leur ascendant.
Thione Balago Seck est une icône de la musique sénégalaise. Il nous enchante par ses productions. L’homme sait aussi être très attachant. Et pour sa grande célébrité, notre société considère qu’il ne devrait pas faire la prison pour une sordide affaire de trafic de devises internationales. Les gendarmes-enquêteurs et les magistrats sont assaillis de toutes formes de pression pour étouffer cette affaire. Chacun s’autorise à aller dans les locaux des enquêteurs pour demander clémence. Des membres du gouvernement et des membres du cabinet du président de la République, sans aucun égard pour la sacralité de leurs fonctions ou pour le respect des principes de la République, ont été jusqu’à la gendarmerie pour essayer d’extirper Thione Seck de l’enfermement. Dans un pays normal, ces personnes seraient immédiatement relevées de leurs fonctions. Et quels torts n’ont-elles pas ainsi causés au Sénégal par ce geste ! Thione Seck et sa bande sont poursuivis pour faux monnayage portant sur des sommes folles estimées à des dizaines de millions d’euros et de dollars américains. Un magistrat disait sa stupéfaction devant toutes ces liasses de faux billets de banque contrefaits, avec un niveau si élevé de ressemblance avec de vrais billets. Sur cette affaire, qui ne serait d’ailleurs pas une première, les gendarmes enquêtaient depuis de nombreux mois. On peut se demander combien de sommes d’argent frauduleux ont pu être injectées dans le circuit monétaire ? Quels torts ont pu être commis à l’Économie nationale, à notre système bancaire et monétaire ? Quels regards le monde de la finance internationale et les douanes du monde jetteront-ils désormais sur des dollars ou des euros en provenance du Sénégal ? N’empêche, dans quelques semaines ou mois, les personnes mises en cause se retrouveront libres comme l’air et se pavaneront dans les soirées anniversaires de Thione Seck qui refuseront du monde. Chacun voudra venir l’acclamer, lui dire qu’il a été victime d’une injustice, d’un coup bas de rivaux ou on ne sait de quel maraboutage. Thione Seck et ses acolytes pourront même trouver un magistrat pour les absoudre de tous délits.
Les magistrats ? J‘en parle encore en me giflant, car à chaque fois qu‘on relève, dans ces colonnes, des travers de notre système judiciaire, la réaction des magistrats est systématiquement de nous le faire payer dans des procédures judiciaires. C’est donc à nos risques et périls, mais comment ne pas parler de nos juges avec la dernière absolution d’Aïda Ndiongue ? Ah oui, il se trouve des juges pour nous dire que les milliards saisis des comptes de Aïda Ndiongue lui appartiennent licitement, bien que tous les circuits de cet argent soient dûment consignés dans le dossier ; bien que des acteurs de cette forfaiture aient avoué le caractère fictif des marchés et leur non-exécution. Aïda Ndiongue ne s’en était jamais cachée, elle narguait son monde, forte de sa prise réelle sur de nombreux hauts magistrats. Il suffit de regarder tous les rebondissements, les plus rocambolesques les uns les autres, dans le traitement judiciaire de cette affaire. Aïda Ndiongue peut dire et redire qu’elle «pardonne à tout le monde». C‘est à l’instar de ces juges constitutionnels, réhabilités eux aussi, après la tragédie de la validation de la candidature de Abdoulaye Wade en 2012, qui avait causé la mort de nombreux jeunes citoyens. Maintenant, ces juges se sont également mis dans la peau de victimes. Ces juges ont pardonné à leurs détracteurs et peuvent jouir des largesses qui leur avaient été consenties. Aujourd’hui, on en connaît de ces «victimes» qui sont en train de revendre, à coups de plusieurs centaines de millions de francs, des domaines fonciers qui leur avaient été octroyés par Abdoulaye Wade. Il est difficile de ne pas croire que ces terrains des Mamelles et de la Corniche ne feraient pas partie d’un butin ?
Bara
En Février, 2016 (01:35 AM)Anonyme
En Février, 2016 (02:48 AM)Et bravo Karfa. (Pour une fois)
Nev
En Février, 2016 (06:39 AM)Anonyme
En Février, 2016 (09:33 AM)Mais quand même c'est vraiement dégoûtant de parler de cet individu comme si il est un héros et qu'il a été injustement emprisonné
Quand meme une enquête sérieuse a été menée par les éléments efficaces de notre poliçe nationale chargée de la lutte contre les falsifications, la contrefaçon, l'émission de faux billets de banque et l'usage du faux en billets de banque; ils ont présenté des preuves au magistrat instructeur çe qui a conduit à l'inculpation et l'incarcération de cet individu
Maintenant qu'il puisse bénéficier d'une liberté provisoire en attendant son jugement ce qui paraît il est possible dans le droit tout court mais alors pourquoi lui seul et par son présumé complice arrête en meme temps que lui et en allant plus loin pourquoi pas tous les détenus qui attendent leur procès car accusé de vol de portable , de détournements de fonds , de vol de poulets, de plaques métalliques des égouts, de cable en cuivre, d'agression apres un combat de lutte ou un match de navetane, de viol, de pedophilie que je sache ils ont été inculpés par un magistrat instructeur et placés en détention en attendant leur procès mais eux aussi sont présumés innocents ou présumés coupables jusqu'au verdict de leur procès et la majorité d'entre eux peuvent justifier d'une adresse géographique et se présenteront et répondront de leur acte le jour du procès comme ce chanteur qui a mon avis n'est pas plus propre qu'eux au regard de toutes les informations distillées par la presse et des PV d'instruction qui ont circulé dans la presse. Si la détention est l'exception alors il faut libérer provisoirement tous ces détenus comme a pu en bénéficier ce chanteur accusé de multiplier, de trafiquer des faux billets de banque et d'en faire usage.
Imaginer une seconde vous faites du change pour quelques billets de 100 dollars dans un bureau de change de dakar, vous prenez l'avion pour les USA et durant votre séjour aux USA en allant dans un magasin vous tendez à la caissière un billet de 100 dollars en règlement de vos courses, surprise le billet est faux la police débarque vous amène au commissariat de police, imaginer alors les moments pénibles et traumatisants que vous allez y passer tout ca à cause d'une faussaire qui a voulu s'enrichir sur votre dos sur mon dos sur le dos de toute une nation. Aux USA c'est un crime fédéral et vous êtes détenus dans une prison fédérale en attendant votre procès . En plus sur internet le FBI divulgue la fiche des inculpés de crime fédéral. Alors si vous chercher un parent ayant vécu aux USA et dont vous n'avez plus de ses nouvelles taper son nom et prénom date et lieu de naissance et vous verrez s'il n'a pas été fiche pour crime fédéral aux USA ...
Dogma
En Février, 2016 (11:36 AM)Anonyme
En Février, 2016 (14:12 PM)Participer à la Discussion