Un lot de talibés venant de diverses écoles coraniques indigentes de Linguère, vient de bénéficier de la clémence d’une association pour leur circoncision. Au district sanitaire de Linguère, l’agent de santé, l’association et le centre de promotion et de réinsertion sociale (CPRS) ont passé huit tours d’horloge pour accomplir cette lourde et fastidieuse tâche. Un acte noble fortement apprécié par les populations et les parents.
Après la conférence religieuse à la maison d’arrêt et de correction (MAC), l’Union pour la Sauvegarde de l’Enfance en difficultés, fidèle à sa tradition, sous la houlette de son président Alé Sy Ndiaye, en collaboration avec Moussa Djité, chef de service du CPRS a circoncis une cinquantaine de talibés. Elle (union pour la sauvegarde de ‘l’enfant en difficultés) intervient dans plusieurs domaines d’œuvres sociales généralement. Ainsi, elle fait des actions humanitaires telles que la distribution de nattes, d’habits, de vivres, de couvertures et de médicaments.
Cette année, la séance de circoncision, sixième édition du genre, a mobilisé cinquante talibés qui en ont bénéficié. Et cela leur permettra d’entrer définitivement dans la case de l’homme. Une action sociale fortement appréciée par les parents. « Cet acte noble sans laquelle nous ne parviendrons pas à circoncire nos talibés, est hautement salué par les marabouts. Les parents nous confient leurs enfants et ne participent nullement à leur entretien. Nous invitons les fils émérites du Djolof à faire la même chose », a souligné Guédado Ba.
Pour Alé Sy Ndiaye initiateur de cette opération, au total ce sont 575 talibés qui ont été circoncis pendant 6 ans. « Je l’ai fait dans le seul souci, de venir en rescousse aux parents nécessiteux. J’invite tous les linguérois de copier cet acte noble. », dit-il
Selon Moussa Djité, « les talibés sont une cible de l’action sociale. L’enfance déshéritée constitue un axe de la direction de l’action sociale qui dépend du ministère de la santé et de l’action sociale ». Et de poursuivre, « Alé Sy Ndiaye avait l’habitude, une fois les enfants circoncis, de les laisser au niveau de leurs écoles coraniques. Ce qui posait des problèmes de prise en charge et de sécurité. Avec la conjugaison des efforts des chefs de service départementaux, nous les avons internés au CPRS ».
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Gare
En Mars, 2015 (16:48 PM)Participer à la Discussion