Une délégation gambienne, accompagnée des responsables de l’UNFPA, s’est rendue samedi au village de Keur Diawara, pour échanger avec les imams, le chef de village, les femmes leaders et les habitants, sur leurs méthodes et expériences dans la lutte contre l’excision, a constaté l’APS.
Le chef du village, Demba Diawara, a exposé à la délégation gambienne, le combat que les populations de la localité ont mené durant des années, pour obtenir des résultats probants, dans la lutte contre l’excision, malgré les pesanteurs religieuses et culturelles.
Selon lui, l’ONG Tostan Sénégal a accompagné les habitants de Keur Simbara dans leur combat, mais également pour leur bien-être en matière de santé, d’éducation et d’électrification solaire.
Le vieux routier et militant de la lutte l’excision, Demba Diawara, a expliqué à la délégation gambienne comment il s’est engagé en faisant le tour du Sénégal, pour aller dans plusieurs villages ou l’excision était pratiquée, pour sensibiliser et orienter les populations pour l’abandon de cette pratique.
Doussou Konaté, pionnière du combat contre l’excision au village de Keur Simbara, a salué la venue de la délégation gambienne dans le village pour s’inspirer de l’expérience des populations qui ont, aujourd’hui, totalement abandonné l’excision.
Elle dirige le projet solaire du village, après avoir suivi un stage en Inde, sur les techniques de montage et d’installation du solaire dans les concessions.
Mme Fatou Kinté, chef de la délégation gambienne, a loué l’expérience des femmes de Keur Simbara, qui ont eu à mener le combat contre l’excision, une pratique qui avait cours en Gambie, mais qui a fini par la combattre.
Selon elle, les membres de la délégation ont beaucoup appris, et dès leur retour, ils vont mettre en pratique les échanges sur le modèle de Keur Simbara, pour parfaire la lutte contre l’excision en Gambie.
Elle a relevé que l’ONG TOSTAN a une mention honorable pour tout l’appui qu’elle apporte aux populations de Keur Simbara, dans leur combat contre l’excision.
Mme Kinté a également dit que l’Etat du Sénégal n’avait ménagé aucun effort pour soutenir les populations victimes de l’excision, avec la mise sur pied d’un arsenal juridique les protégeant, grâce à la loi contre l’excision qui condamne cette pratique néfaste.
La mission gambienne qui effectue un voyage d’études au Sénégal du 28 avril au 2 mai est composée de représentants du gouvernement, de la société civile, de l’UNICEF et de l’UNFPA.
L’objectif de cette mission est d’apprendre de l’expérience du Sénégal pour amener les communautés à abandonner les Mutilations génitales féminines, selon un document de l’UNFPA.
Au Sénégal, en 2015, 6 176 communautés ont déclaré avoir abandonné la pratique de l’excision, contre 5 934 en 2014. Pour les filles âgées de moins de 14 ans, le taux de prévalence de l’excision est passé de 18% à 13% entre 2013 et 2014, souligne la même source.
Dans le monde, plus de 130 millions de filles et de femmes sont victimes des mutilations génitales féminines. Et chaque année, environ 3 millions de filles dans le monde subissent cette pratique.
5 Commentaires
Anonyme
En Mai, 2016 (16:27 PM)C'est dommage trouvez un autre dessin pour la lutte contre l'excision et arrêtez de dénuder la femm africaine, nos grand mères étaient tjrs habillé et mettez même le voile
Anonyme
En Mai, 2016 (16:58 PM)Anonyme
En Mai, 2016 (20:37 PM)Faux problem. Les femmes circoncies sont bien plus sensibles encore, mais les homes avertis.
Senegalier
En Mai, 2016 (01:24 AM)Anonyme
En Mai, 2016 (09:42 AM)Pourquoi nous sommes toujours prêt à abandonner ou à critiquer les éléments de notre culture parce que l'occident (ou les institutions internationales) les considère comme néfastes?
C'est notre identité culturelle que nous sommes entré de perdre de façon consciente car tous ceux qui militent en faveur de la lutte contre l'excision savent qu'il rien de néfaste en l'excision. les femmes excisées sont aussi sensibles que les femmes non excisées.
les hommes qui ont connu des femmes excisées ou ceux ont une femme pareille peuvent infirmer tous ces fausses idées qu'on avance au sujet de l'excision.
ce qui me fait plus que mal, ceux sont nos intellectuels qui défendent ces idées tout en sachant que tous ceux qu'ils disent n'est pure invention.
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