Le nouveau coordonnateur national du M23, Mamadou Mbodj a été installé hier à son poste. L’ancien secrétaire du Cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire qui garde toujours son ardeur et sa virilité syndicale n’a pas attendu trop longtemps pour se faire entendre. Après l’accession de Macky Sall au pouvoir le soir du 25 mars 2012 et l’intégration d’une frange des membres du Mouvement des forces vives de la nation (M23) dans l’appareil étatique, l’on se demandait le devenir de mouvement citoyen ?
Récemment certains dignitaires avaient pris l’initiative d’ériger le M23 en association lors de leur Assemblée générale (Ag) qui s’est tenu le 12 janvier dernier. Une initiative qui avait poussé certains jeunes dissidents à remettre en cause la crédibilité du M 23 avant de claquer la porte. Malgré ces incidents qui ont laissé d’aucuns perplexes quant à la position de sentinelle veillant au respect par les pouvoirs publics des engagements envers le peuple, le M23 s’est statué. C’est ainsi que Mamadou Mbodj, ancien secrétaire de Cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire, succède Alioune Tine au poste de coordonnateur national du M23. Le nouveau coordonnateur du M23 a été installé hier dans au siège de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho).
Ce dernier n’a pas cogité longtemps pour tirer sur le fonctionnement du pouvoir. Le syndicaliste a levé toute équivoque sur l’engagement du M23. «Le M 23 a été, est et restera un contre pourvoir pour défendre la constitution. La propension des politiques, c’est d’abuser du pouvoir. Nous serons une sentinelle pour veiller au respect et aux engagements des pouvoirs publics envers le peuple Sénégalais. Le M23 sera un instrument d’éveil de conscience citoyen et contrôle de l’action sociale», a affirmé Mamadou Mbodj. Acteur principal de la lutte pour le départ de Wade n’a pas encore dit son dernier. Pour le nouveau coordonnateur, certaines pratiques qui ont favorisé le départ de Wade sont loin de disparaître avec le gouvernement de Macky Sall.
« Force est de constater que certains pratique de l’ancien régime demeurent. Le souci de la conservation du pouvoir, source de clientélisme et de détournement porte à une politisation des responsables directionnelles au détriment de la technique. La télévision nationale (RTS) de propagande. Le chômage des jeunes ne se réduit pas. Bref, « nous attendons toujours les ruptures annoncées ». Le doute s’installe quant à la volonté du Président élu de réduire le mandat de 7 à 5 ans. Nous exhortons Macky Sall à rester attentif à ses engagements», avertit Mamadou Mbodj. Malgré les reproches de certains sceptiques, suite aux tournures des événements au lendemain de la seconde alternance, le M23 réitère son engagement pour une lutte citoyen.OUSMANE FALL
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