L'Assemblée générale convoquée hier à l'Ucad par le Collectif des étudiants de la Faculté des lettres et sciences humaines n'a pas pu se tenir. S'opposant à toute codification où ils ne sont pas impliqués, ils se sont bagarrés avec des nervis et deux d'entre eux ont été grièvement blessés. C'est Sitor Ndour, Directeur général du Coud qu'ils accusent d’avoir donné un million à des lutteurs.
Les étudiants Mouhamadou Lamine Seydi et Omar Samb ont été grièvement blessés, hier, à coups de coupe-coupe par des nervis. C'était au cours d'une bagarre ayant opposé des membres du Collectif des étudiants de la Faculté des lettres et sciences humaines, qui voulaient tenir une Assemblée générale pour s'opposer à toute codification à laquelle ils ne sont pas impliqués. Une scène qui s'est déroulée devant le hall du pavillon A. C'est au moment où les étudiants de la Faculté des lettres commençaient leur Ag qu'un groupe de nervis armés de coupe-coupe, pierres, bâtons, barres de fer, s'est attaqué à eux. Dans la bagarre qui a éclaté entre les deux camps, les étudiants se sont retrouvés avec des blessés dont deux grièvement. Les étudiants ne chercheront pas loin pour accuser le Directeur du Centre des oeuvres universitaires de Dakar (Coud) d'être à l'origine de ce qui leur est arrivé. Une bataille rangée entre les deux camps que la sécurité du Coud a suivie sans bouger le plus petit doigt. Lors de cette première attaque, Omar Samb reçoit un coup de coupe-coupe au bras. Quant à Lamine Seydi, il s’est fait poignardé aux côtes. «Il faut absolument tenir l’assemblée, le sang est déjà versé, autant aller jusqu’au bout», dit à ses camarades Omar Samb. Lui et les autres blessés enregistrés ont été acheminés au service médical. Les plus chanceux qui se sont retrouvés avec des blessures bénignes ont été conduits dans les chambres du pavillon A. Une violence qui ne fera nullement battre en retraite le collectif qui s’entête à continuer son Assemblée générale. En larmes, les étudiantes tentent de maîtriser leurs camarades, en vain. Le groupe des nervis attend tranquillement la reprise de l’Ag pour attaquer de nouveau. Disant ne pas les connaître, les étudiants font comprendre qu'ils sont des éléments étrangers à l'université, agissant à la solde de Sitor Ndour qui leur a payé un million pour qu’ils sabotent la manifestation. «Nous n’allons jamais accepter les codifications sans notre Faculté», avertit Bauly Galissa, coordonnateur dudit collectif qui souligne : «aucune amicale n’est légale aujourd’hui, car leur mandat est épuisé. Nous exigeons de nouvelles élections avant les codifications». Et selon lui, «c’est ce que l’autorité refuse, parce qu’elle ne veut pas de la transparence». Mieux, poursuit-il, «personnellement, on a envoyé des gens pour me poignarder. J’ai échappé de justesse». Joint au téléphone, Sitor Ndour, Directeur général du Coud, nie en bloc les accusations des étudiants. «J’ai seulement demandé à ma sécurité de les empêcher de tenir une Assemblée générale devant la direction du Coud», avant d'ajouter : «je suis sûr que la sécurité n’a pas outrepassé ses fonctions, Il y avait deux groupes adverses tous des étudiants. Il n'y avait même pas de lutteurs». Quant à la non tenue des élections, tout en expliquant que c'est l’ex-recteur qui avait prolongé le mandat des amicales, il persiste et signe: «cela ne va nullement arrêter les codifications, c’est deux domaines différents».
9 Commentaires
Pisko
En Novembre, 2010 (14:23 PM)Manou
En Novembre, 2010 (14:26 PM)Nouveau
En Novembre, 2010 (14:27 PM)Seydina Japon
En Novembre, 2010 (14:33 PM)Tronul
En Novembre, 2010 (14:36 PM)Anti
En Novembre, 2010 (15:23 PM)Galsen
En Novembre, 2010 (21:19 PM)Luc
En Décembre, 2010 (12:27 PM)Dmx
En Décembre, 2010 (12:40 PM)Participer à la Discussion