Le ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les institutions, Mansour Sy, a annoncé lundi que, dans le cadre du Pacte de stabilité sociale et d’émergence économique, l’Etat a décidé de mettre en place "une prime de lutte contre l’évasion sociale’’.
"Dans le secteur de reversement des cotisations sociales, il y a des entreprises qui ne déclarent pas tous leurs travailleurs. Il y en a d’autres qui déclarent leurs travailleurs mais qui ne reversent pas pour tout le monde. Le gouvernement a retenu, avec les centrales syndicales, de lutter contre l’évasion sociale’’, a expliqué M. Sy.
Il présidait, à Saly-Portudal (Mbour, oust), un atelier de partage et de mise à niveau avec les autorités déconcentrées chargées de l’organisation matérielle et de la supervision de l’organisation des élections générales et sectorielles de représentativité syndicale.
Cette année, signale-t-il, des crédits sont inscrits dans le budget du ministère du Travail, pour servir de primes en vue de lutter contre l’évasion sociale. De ce fait, les inspecteurs du travail et de la sécurité sociale, l’administration du travail et les contrôleurs du travail vont multiplier les visites dans les entreprises pour vérifier la conformité au niveau de ces différentes structures.
Pour participer aux élections de représentativité que le gouvernement souhaite ‘’transparentes’’, il faut être inscrit dans les fichiers de l’Institution de prévoyance retraite (IPRES) et de la Caisse de sécurité sociale (CSS).
"Nous avons besoin d’aller à ces élections de manière apaisée. Le gouvernement n’a pas de candidat ; son candidat, c’est la transparence, la fiabilité des élections. C’est pour qu’au sortir de ces élections, chacun puisse savoir ce qu’il représente, qu’on puisse savoir qui est qui, pour qu’au moment de discuter avec les partenaires sociaux, on ne va pas à des rencontres biaisées’’, a insisté Mansour SY.
Concernant l’éducation, par exemple, il juge difficile de discuter avec la quarantaine d’organisation syndicales existantes.
"Nous avons une vingtaine de centrales syndicales, mais avec l’organisation de telles élections, nous allons franchir un autre pas important pour tendre vers une représentativité qui soit à la dimension et à la hauteur de chacun, pour aller vers un bipartisme solide au niveau de ces différentes structures’’, a-t-il souligné.
1 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2017 (21:55 PM)On sait très bien qui est en règle et qui ne l'est pas, mais on s'en fout royalement. Ce serait contraire à la justice d'embêter les fraudeurs les plus faibles en leur collant des enquêteurs et de protéger les patrons les plus puissants.
Dans ce pays, des patrons ont dirigé des syndicats et des institutions sociales parmi les plus importantes alors mêmes qu'ils ne cotisaient pas pour leurs employés et que les retenues sur les salaires de ces employés n'étaient pas reversées. Sans compter les flagrants abus de biens sociaux dont ils sont coupables.
Ces primes cachent autre chose. Serviront elles à apaiser la grogne latente des Inspecteurs du travail? L'Etat organise t elle la corruption de ses propres agents pour les calmer?
Après avoir réduits au silence une grande partie de la société civile, les adversaires politiques, les chefs religieux en leur distribuant des postes juteux, des marchés de l'Etat ou du cash, on achète la paix sociale dans l'administration à coups de primes.
Ce pays va à la dérive par la faute de ses dirigeants. Les inégalités s'accroissent chaque jour davantage.
Avec la manne pétrolière et gazière qui se profile à l'horizon, elle seront abyssales. C'est à ce moment que le peuple affamé, trompé, spolié, se lèvera pour réclamer sa part. Et là, ce sera la catastrophe.
A bon entendeur ....
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