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Marché de proximité de Baobab: Acheter et revendre en détails

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Marché de proximité de Baobab: Acheter et revendre en détails

Les marchés de proximité fleurissent à Dakar. Dans les quartiers, des vendeuses de légumes, poissons et de condiments se lèvent tôt pour aller s’approvisionner dans les grands marchés comme Castors, Thiaroye ou Gueule Tapée de Cambérène etc. Avec leurs étals, elles revendent en détail aux clients qui ne veulent pas faire de longues distances pour s’approvisionner dans les grands marchés de Dakar. Au quartier Baobab, les vendeuses trouvées dans la ruelle baptisée «marché Diola» parlent de leur activité qui connaît ses périodes fastes et de vaches maigres.

 
Dans les rues de Sicap Baobab, dans une allée appelée «marché Diola», jeunes filles et vieilles femmes ont exposé sur les étals des légumes de toutes sortes. Véritable marché de proximité, il permet aux mères de famille de ne plus faire de longue distance pour aller chercher les légumes et les condiments pour le repas de midi ou du soir. Ces vendeuses vont tôt le matin s’approvisionner en légumes, poissons et en condiments dans les grands marchés comme Castor ou Thiaroye, pour ensuite les vendre aux femmes des quartiers environnants. Mame Faye, une jeune fille vendeuse explique: «on achète nos produits par kilo, puis on revient pour les vendre en détail, parfois on obtient des bénéfices, mais parfois on perd». 
 
Et d’ajouter : «je viens jusqu’à Grand Dakar pour vendre mes légumes et poisson. Le transport c’est à mes frais et sans compter ce qu’on perd en termes de bénéfice par jour, donc ce n’est pas du tout facile pour moi», a-t-elle fait savoir. Avant de renchérir : «la salade est chère, et généralement ce sont les personnes qui suivent un régime alimentaire et les petites familles qui sont nos principaux clients. Les autres clients ne s’intéressent à la salade que quand il y a fête. C’est ce qui fait que c’est un peu dur pour nous les vendeuses». 
 
Aminata Sané, ne dira pas le contraire : «on se débrouille avec le peu qu’on a. Le commerce dès fois marche, mais il y a aussi des périodes de vaches maigres ». Et de renchérir : «j’habite Thiaroye, je me lève tôt pour aller au marché et faire mes provisions, puis pendre un bus avec la lourdeur de mes marchandises pour venir dans ce site, c’est très compliqué avec toutes les dépenses qu’on effectue avant de venir ici», a-t-elle souligné. Pour Rockaya Coly qui a étalé sa marchandise non loin de l’étal d’Aminata Sané : «les clients viennent petit à petit. C’est le risque du commerce avec ses hauts et ses bas. Il y a des jours où on gagne énormément d’argent, mais il y a d’autres jours où on n’a pas de bénéfices», a-t-elle affirmé. Quant à Oumy Diallo, elle dira : « les clients viennent, il suffit d’avoir les produits de bonne qualité. Les gens veulent des aliments qui sont frais». Et de renchérir : «je viens de Grand Dakar. Au début, c’était difficile, mais je suis parvenue à m’adapter et j’ai tissé de bons liens avec les clients», a-t-il fait savoir. 


Les petits bénéfices
 
Les vendeuses achètent an gros les légumes, le poisson et les condiments. «j’achète en gros, puis je les revends en détail, j’achète la tomate à 800f le kilo et je les revends à 100f l’unité, pour les patates, j’achète les patates à 300f le kilo pour les revendre à 50 franc l’unité. C’est la même chose pour le  piment dont le kg coûte 4000f et que je revends à 50 franc ou 100 franc l’unité. Quand à  l’oignon vert, on l’achète 1000 F Cfa le kg pour le revendre à 50 franc ou 100 F Cfa l’unité». Rockaya Coly donne sa grille tarifaire : «J’achète les carottes à 600 FCFa le kilo pour les revendre à 100 F Cfa l’unité, quant aux patates, je les achète à 400 F Cfa et sont cédées à 100 F Cfa» a-t-elle fait savoir.

Faire le marché pour les autres…
 
Par ailleurs, il arrive que ces vendeuses fassent le marché pour d’autres femmes. C’est le cas de Mame Faye : «En période de fêtes ou d’évènements, je fais souvent le marché pour mes fidèles clientes qui me le demandent et ensuite elles me remboursent». Pour Rockaya Coly «parfois les gens me donnent leur argent pour que j’achète des légumes pour eux. C’est pour s’entraider que je le fais, car j’habite dans le même coin, et cela me permet de raffermir mes liens avec les gens», a-t-elle déclaré. Oumou Diallo embouche la même trompette en indiquant que «faire le marché pour les autres, est un acte de bienveillance » avant d’ajouter : « parfois mes produits invendus je l’ai donne à mes clients ou je les leur vends à des prix bas». Tout le contraire pour Aminata Sané : «je refuse d’aller acheter, pour les gens vu les sacrifices que je fais pour m’approvisionner et revendre. D’habitude, les gens qui le font préfèrent garder leur provision pour des semaines, donc ils n’ont plus besoin de venir chez nous pour acheter», fait-t-elle remarquer.



1 Commentaires

  1. Auteur

    Rima

    En Octobre, 2016 (15:44 PM)
    apres ça va etre le bordel et la saleté , vous avez tord de les laisser s'installer il yaura que du regret
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