L’incroyable affaire ! Pierre Goudiaby Atépa, qui, mardi 16/08, avait marqué des points aux yeux des Sénégalais, parce que Le Quotidien, en révélant certains de ses propos devant des étudiants, avait fait croire que la proximité de l’architecte avec le président de la République n’avait en rien entamé, ni sa lucidité, ni son indépendance, a jeté tout ce crédit à la mer, le lendemain, en confirmant avoir envoyé le même jour un SMS à Karim Wade, contenant de plates excuses pour lesdits propos.
Pour rappel et en résumé, le célèbre architecte (célèbre et riche bien avant l’avènement de l’alternance et peut-être avant que le fils du président n’ait l’âge d’aller au lycée) avait dit aux étudiants qu’il ne servait à rien de se précipiter pour prendre des responsabilités, et qu’il fallait apprendre, derrière les détenteurs d’expérience, avant de se lancer dans le leadership. Et de leur donner le cas de « Karim Wade qui ne connaît rien », et qui veut « diriger ce pays » comme l’illustration patente de ses propos. Avant qu’on ait eu fini d’applaudir donc, Pierre avait envoyé un texto à Karim pour s’aplatir en excuses pour des propos qui apparaissent pourtant frappés au coin du bon sens, et surtout largement partagés par beaucoup de Sénégalais.
Un SMS qui a fini entre les mains des journalistes, certainement parce que Karim l’avait bien voulu, et qui dit ceci (Le quotidien du jeudi 18/08) : « Je suis désolé de l’interprétation que les journalistes ont fait de mes propos. Je te présente mes excuses. Je veux te rencontrer dès que tu seras disponible ». En envoyant ce texto aux journalistes, l’intention de Karim Wade n’était pas d’apporter un démenti à l’information, mais bien d’humilier son auteur.
Quand les journalistes du Quotidien ont appelé l’architecte pour lui faire part de la mise à leur disposition de ses excuses écrites, Pierre Goudiaby a confirmé les avoir demandées –sans même s’offusquer qu’une correspondance privée de cette nature ait été révélée à la presse par son destinataire –avant d’encore se défausser sur les journalistes qui auraient mal interprété ses propos. Et de se perdre dans des explications longues et larmoyantes, avec pour argument principal que ses propos « étaient une simple boutade ».
Selon Le Dictionnaire universel (édition de 2009, P. 166) une boutade est sobrement définie comme une « Plaisanterie » ; et à la page 972, voici les trois principales définitions données pour plaisanterie : 1. Propos destinés à faire rire, à amuser ; 2. Propos ou acte destinés à se moquer ; 3. … Parole ridicule, risible tant elle est ou paraît peu sérieuse.
Goudiaby voulait donc « faire rire, amuser » ses étudiants au détriment de Karim ? Non, « son père est un ami » a-t-il dit au Quotidien dans ses longues explications.
Pierre a donc posé un « acte destiné à se moquer » du même Karim ? Non, pensez-vous : « Je ne peux pas dire partout que je suis l’ami du président et être l’ennemi de son fils », donne-t-il encore comme imparable réplique dans ses longues et larmoyantes explications.
Alors ne reste plus que la troisième définition qui ferait de notre architecte de talent, un plaisantin qui profère des paroles peu sérieuses, ridicules, risibles.
Si l’architecte ne joue pas un rôle glorieux dans ce sketch douloureusement triste, Karim Wade non plus n’y fait pas une prestation inoubliable par sa noblesse. Car, SMS pour SMS, celui de Pierre Goudiaby n’est pas le SMS le plus célèbre de l’année qu’il aurait reçu. Quand Robert Bourgi s’est répandu sur les ondes des radios et les colonnes des journaux sénégalais pour révéler que le fils du président l’avait appelé, paniqué, le soir des émeutes du 27 juin pour lui demander d’agir auprès de l’Etat français afin qu’il fasse intervenir l’armée française dans le maintien de l’ordre au Sénégal, Karim avait nié avoir pris même l’initiative de cet appel en disant que c’est son interlocuteur qui avait commencé par lui envoyer un texto.
Aussitôt, Robert Bourgi avait répliqué en le défiant de révéler la teneur du SMS, avec force détails sur comment, « avec la Sonatel », il était facile de vérifier et l’heure d’envoi et le contenu du texto.
Karim avait fait semblant de n’avoir pas entendu, et on n’avait plus entendu parler de SMS reçu par le fils du président. Jusqu’à celui de Pierre Goudiaby, « un ami » de son père, qui ne peut « pas être l’ennemi de Karim ».
43 Commentaires
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En Août, 2011 (16:11 PM)Sopargni
En Août, 2011 (16:13 PM)sopargni ak macky sall
sopargni ak macky sall
Reply_author
En Juillet, 2022 (12:58 PM)Deug
En Août, 2011 (16:14 PM)Bruce
En Août, 2011 (16:14 PM)Sopargni
En Août, 2011 (16:23 PM)guse nanou bou bakha bakh,li fi macky sall li guèye.
BA 2012 IN CHA ALLA
SOPARGNI AK MACKY SALL
SOPARGNI AK MACKY SALL
SOPARGNI AK MACKY SALL
Waaaaye
En Août, 2011 (16:23 PM)ENCORE DES CONNERIES ENTRE UN INCOMPETENT MINISTRE POLYVALENT ET UN LECHE-CUL PROFESSIONNEL!!!
ET JE SUIS SUR QUE C'EST PAS FINI.
Kmw
En Août, 2011 (16:23 PM)LAAY WAX WAXEET, LAAY FEN FENAAT LAAY SACC, SACCAAT, ALTERNANCE Y'EN A MARRE
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Balde
En Août, 2011 (16:24 PM)dans le respect mutuel et en toute responsabilité. seulment sur le mouvement
“WAX JEEXNA, JEF JOTNA”........ c sur: Facebook/m.jefjotna
Bourgi Karim Goudiaby
En Août, 2011 (16:29 PM)Patisco
En Août, 2011 (16:29 PM)La tristesse est les mensonges de la presse sénégalaise comme walf
Heureusement que les sénégalais sont murs et savent que la presse ne fait que mentir
Vive wade et ses alliés 75% au premier tour
Ndiaganiao
En Août, 2011 (16:32 PM)wade dolignou yow lagnou gueum ya niou doy thia kaw thia kanam rek
Président wade le Sénégal est content de toi, vous avez changé le visage du pays, vous avez développé les secteur de la santé, éducation, agriculture tec
Ndiaganiao est avec toi président 75% premier au premier vive wade alliés
Juste Passant
En Août, 2011 (16:32 PM)Goudiaby Karim Bourgi
En Août, 2011 (16:34 PM)Ely
En Août, 2011 (16:48 PM)OR IL EST CERTAIN QUE TOUT SENEGALAIS SAIT QUE NON SEULEMENT KARIM N'A PAS FAIT DE GRANDES ETUDES, MAIS ENCORE IL N'A AUCUNE EXPERIENCE PROFESSIONNELLE POUR DIRIGER 4 A 5 MINISTERE, SOIT AVOIR LA RESPONSABILITE DE GERER PLUS DE LA MOITIE DES AFFAIRES DE L'ETAT.
VOILA ON TENTE DE FAIRE DIRE PAR PPIERRE, CE QUE TOUT SENEGALAIS (VOIR TOUT ETUDIANT PRESENT A CETTE VISITE DE PIERRE) PENSE TOUT BAS ET TOUT HAUT ET PLUS ENCORE CE QUE TOUT JOURNALISTE PEUT INTERPRETER ET ECRIRE POUR MIEUX VENDRE SON JOURNAL.
Bujuman
En Août, 2011 (16:52 PM)Vigilance
En Août, 2011 (16:53 PM)Pour les élections, il ira également chercher dans la fraude électronique de quoi faire une majorité. Alors vigilance car cela plongerait le pays dans le chaos.
Si Wade est candidat, l'armée prend le pouvoir.
Boy_casamance
En Août, 2011 (16:57 PM)Boy Cadior
En Août, 2011 (17:07 PM)Ka
En Août, 2011 (17:43 PM)Wax Waxeet.
En Août, 2011 (17:52 PM)Boubs Véritable
En Août, 2011 (17:54 PM)-un coup il est avec le pouvoir pour les innombrables marchés de gré à gré en sa faveur car il a le talent pour embarquer le vieux singe dans n'importe quel projet foireux
-un coup il fait semblant d'être avec le peuple en tenant des discours de circonstance surtout lorsqu'il est viré suite aux colère de singe et famille qui le soupçonnent de duplicité mais qui ont besoin de lui pour des besognes
Ce qui fait mal dans tout ça, c'est sa capacité à manipuler régulièrement les journalistes
Etrier
En Août, 2011 (18:35 PM)il y a des figures de la Casamance qui aurait pu joué de grands rôles pour le développement de cette région.
mais préfère demeuré ds le rôle de subalterne
,ils ne me font plus rêvé
Ngaary
En Août, 2011 (18:47 PM)Ylise
En Août, 2011 (19:02 PM)atepa est un vrai méprisable, car il s'enrichit avec tous les regimes. J'espère que le prochain president le mettra à l'écart. Il est connu dans la région pour être un escrot , en passant pr coumba yalla, mobutu, et nguema .
Souvene vous de ce pont aerien humain de sénégalais qu'il a fait partir en guinée équatorial il ya quelques années afin de les escroquer; il finira mal ce minable
La Gazette
En Août, 2011 (19:08 PM)POURQUOI LA DEGRADATION PREMATUREE ?
Les infrastructures routières, au Sénégal, ont ceci en commun : elles se détériorent quelque temps après leur réalisation. Jusqu’à créer un malaise dans le milieu du Btp et au plus haut sommet de l’Etat, le maître d’ouvrage. Qu’est-ce qui explique ces errements ? Les réponses fournies à cet effet à La Gazette par des techniciens du Btp sont édifiantes
La scène s’est passée en 2002 sur la Route Nationale numéro 1 (RN1), à hauteur de Diouroup (20 kilomètres de Fatick). Le président Abdoulaye Wade, en tournée dans le Sine-Saloum, donne l’ordre au cortège de s’arrêter. Aussitôt dit, aussitôt fait. Il sort de sa voiture, touche l’asphalte étalé sur la chaussée « garnie » de nids-de-poules et lance : « Désormais, je veux des routes dont la capacité de résistance est d’au moins 50 ans. Je demande à tous les démembrements de l’Etat du Sénégal à s’engager pour relever ce défi ». Le projet est ambitieux, mais fait sourire les « hommes de l’art » qui indiquent que « c’est utopique de penser à réaliser au Sénégal une route dont la durée de vie dépasse au plus 15 ans ». Abdoulaye Mbodji, directeur technique de l’entreprise Jean Lefebvre Sénégal (Jls) s’offusque d’emblée : « Quand le président Wade disait qu’il allait faire des routes dont la durée de vie est de 50 ans, on savait que c’était des blagues ». Car selon les techniciens du Btp, la durée de vie maximale d’une route ne dépasse pas 15 ans. L’ambition du président Wade est-elle alors une simple déclaration d’intention ou une folie de grandeur démesurée ? On peut le penser en raison du fait que des initiatives ont été prises depuis cette date, mais, le défi est, jusque-là, loin d’être relevé.
La plupart des routes qui ont vu le jour ces dernières années, se sont détériorées en l’espace de quelques années, pour ne pas dire, quelques mois. Les exemples de la route Fatick-Kaolack, de Kaolack-Mbirkilane, de Bargny-Fass Mbao (pour ne citer que celles-là) sont patents. Pourquoi les routes ne tiennent-elles donc pas longtemps au Sénégal ? Les réponses sont multiples et diverses, mais un fait reste constant : Au Sénégal, comme dans beaucoup de pays africains, la construction de routes se fait sans normes. Elle se fait « avec des manquements allant de la conception des cahiers de charges à la maintenance (entretien) des infrastructures routières, en passant par l’exécution des travaux ». Il y a alors une grande possibilité de verser dans la médiocrité. Loin des critères d’excellence qui caractérisent un ouvrage fait « dans les règles de l’art ». Les infrastructures routières du Sénégal, ont fini de montrer des carences dues à des erreurs dans la conception répertoriées dans les dossiers des cahiers de charges, à des matériaux inadaptés, à une mauvaise exécution des travaux ou à un manque d’entretien des ouvrages…
ERREMENTS DANS LES TECHNIQUES UTILISEES
Dans la conception des cahiers de charges, on peut déceler deux séries de problèmes. Si l’Etat ou tout simplement le client a besoin de se faire construire une route, ce sont d’abord, les bureaux d’études qui soumissionnent. Dès qu’un bureau d’études gagne le marché, il élabore un cahier de charges basé sur les investigations menées sur le terrain. Si donc, il y a manquements à la conception, le jeu est faussé dès le départ. Or, le hic des bureaux d’études sénégalais est qu’ils se basent le plus souvent sur du « déjà fait ». « Nous travaillons en étroite collaboration avec les bureaux d’études, mais, il faut noter que les dossiers d’appels d’offres de la plupart de ces bureaux d’études sont faits sur la base de résultats réchauffés. Ils ne font que du « copier/coller » », regrette Abdoulaye Mbodji, directeur technique de l’entreprise Jean Lefebvre/Sénégal. Dans un langage moins codé, lorsque, dans une course, on fausse le départ, il est évident qu’on la perd d’avance. Si les techniciens des bureaux d’études ne prennent pas la peine de faire des études globales sérieuses de terrain pour déterminer les matériaux, les dimensionnements et les modules adéquats pour faire la conception des ouvrages, les conséquences ne peuvent qu’être néfastes quant à la qualité des ouvrages.
Sur le plan technique, les prescriptions entre différents acteurs de la construction routière sont toujours contradictoires. La voie est donc ouverte aux contre-performances ! Les différents acteurs « ne s’appuient jamais sur une connaissance locale et avérée des performances mécaniques des matériaux locaux », notamment les graveleux latéritiques. Les valeurs très dispersées données aux caractéristiques élastiques des matériaux, comme le module de déformation dans les rapports techniques des Dossiers d’Appel d’Offres (Dao), sont des éléments assez illustratifs. Sur les routes renforcées du Sénégal, la plupart des couches de base traitées au ciment subissent des déformations intenses ou atteignent une place de rupture prématurée. Il y a alors un problème avec les méthodes de dimensionnement utilisées au Sénégal. Cela démontre qu’en matière d’études routières, il n’y a pas de spécifications sérieuses appliquées comme normes auxquelles il doit être fait référence pour la latérite-ciment. Ces constations sont aussi valables dans les méthodologies d’approches des sols de plate-forme. Et à ce niveau, les techniques d’études des sols support sont aussi variées que les Bureaux d’études chargés d’effectuer les travaux routiers.
L’emploi de modules élevés diminue considérablement les épaisseurs de mise en œuvre et corrélativement les coûts d’exécution dans un projet. Leur surévaluation entraîne des épaisseurs de chaussée faible, donc un sous-dimensionnement des ouvrages. Le choix du module de la latérite améliorée au ciment et de sa résistance en flexion est déterminant dans l’application du dimensionnement rationnel aux structures routières. Ceci pose la nécessité de bien les définir au risque de ne pas atteindre les durées de service prévues. « Nous avons fait des études qui ont montré que les acteurs du Btp pèchent dans le choix des modules qui traduisent les capacités portantes des matériaux. Ils sont unanimes à dire que le module de la latérite est de 15000 bars alors que nos études ont montré que 10000 bars suffisent largement pour déterminer le module de ce matériau. Pis, au lieu d’envoyer des chefs de mission dans les chantiers, les maîtres d’ouvrage envoient le plus souvent des avocats qui ont tendance à ne défendre que le cahier de charges », accuse Abdoulaye Mbodji. En tout cas, une telle situation est fortement préjudiciable à la qualité de la route qui voit ainsi sa durée de vie réduite.
Le problème des matériaux est également devenu crucial au Sénégal. Il y a une forte raréfaction de matériaux. Pas assez de latérite et de basalte utilisés dans la construction de route. On retrouve ces matériaux à Ngoundiane Diack dans le département de Thiès ou dans le Kédougou, une zone complètement enclavée. Or, plus le tronçon de route à construire est loin de ces zones, les coûts de transport sont répercutés sur le coût de l’ouvrage. Mais, le problème le plus sérieux est celui de la latérite qui reste le matériau le plus utilisé au Sénégal. Non seulement la latérite devient rare, mais une latérite de qualité reste, de plus en plus, introuvable. Pis, une erreur monumentale sur le choix du Cbr (Californian Berius Ratio) de la latérite se glisse toujours dans tous les appels d’offres. Jusqu’aux années 90, il était convenu qu’ « une latérite à utiliser en fondation doit toujours avoir un Cbr de 60 ». Aujourd’hui, compte tenu de la raréfaction de ce matériau, les bureaux d’études ont tendance à rendre conventionnel un Cbr de 30 en fondation pour la même latérite. Or, c’est le Cbr qui détermine grossièrement la qualité ou la capacité de la latérite. « Plus le Cbr est grand, mieux est la latérite. Pour une bonne qualité des routes au Sénégal, il faut plutôt les faire avec un Cbr de 60 », informe le géotechnicien Abdou Lahat Ndiaye. Malheureusement, cette faute lourde commise par les techniciens est encore plus présente dans beaucoup de cahiers de charges.
Pis, au niveau de l’exécution des travaux, si une des trois entités en présence à savoir le maître d’ouvrage (l’Etat ou son représentant) qui pilote le bureau de contrôle, le bureau d’études et l’entreprise chargée d’exécuter les travaux tenue de respecter les injonctions du chef de mission, faillit à sa mission ou s’enlise dans une défaillance organisationnelle, les conséquences sont néfastes à la qualité de la route.
Même si les différentes entités que sont le bureau d’études, le bureau de contrôle et les entreprises encourent des sanctions en cas de manquement. Le bureau de contrôle et le maître d’ouvrage ont aussi la possibilité de faire arrêter les travaux déjà faits (chose rare) lorsque ceux-ci ne sont pas exécutés dans « les règles de l’art », c’est-à-dire suivant le cahier de charges.
PROCEDURES BIAISEES
Lorsque le maître d’ouvrage veut se faire construire une route, il est d’abord tenu de faire appel aux bureaux d’études. Le bureau d’études sélectionné va sur le terrain, fait ses investigations du point de vue géotechnique et géologique, de l’environnement et de la structure de la chaussée. C’est à la suite de ces travaux d’une équipe pluridisciplinaire mise en place pour les besoins, que le bureau d’études fait un cahier de charges et dit de quelle façon il veut que ce tronçon de route soit exécuté. Dans ce cahier de charges établi sur la base d’arguments techniques, il y a des critères de sélection auxquelles chaque entreprise soumissionnaire doit répondre, suivant le code des marchés publics du Sénégal qui détermine les critères de sélection des entreprises soumissionnaires. L’article 60 de ce code indique que « l’appel d’offres est la procédure par laquelle une autorité contractante attribue le marché, après appel à la concurrence, au candidat réunissant les conditions de qualification qui remet l’offre conforme évaluée la moins disante, sur la base de critères quantifiés en termes monétaires préalablement portés à la connaissance des candidats, sans négociation. L’appel d’offres peut être ouvert ou restreint. Il est dit ouvert lorsque tout candidat peut remettre une offre, et restreint lorsque seuls peuvent remettre une offre les candidats qui y ont été directement invités par l’Autorité Contractante…. »
Seulement, dans le milieu du Btp, il est facile de relever des couacs. Il y a souvent des compromissions dues à une dangereuse complicité entre les bureaux d’études, les bureaux de contrôle et les entreprises. L’absence de normes pour la construction de routes au Sénégal, laisse alors libre court à des dérives de toutes sortes. Au-delà de ces problèmes techniques, des aspects administratifs minent les dossiers d’appels d’offres. L’épineuse question de la corruption, de népotisme et de favoritisme dans la passation des marchés gangrène également le milieu du Btp. Même si les clauses contenues dans les cahiers de charges sont claires, les critères de sélection sont parfois volontairement exagérés pour éliminer la concurrence.
Alors que plus le nombre de soumissionnaires est grand, plus le maître d’ouvrage a une chance d’avoir de bons prix et de pouvoir apprécier la qualité des travaux. Comme tous ceux qui s’activent dans le Btp se connaissent, une entente tacite entre eux peut aussi être vite trouvée. Des entreprises aptes à soumissionner peuvent trouver une entente pour laisser une d’entre elles gagner un marché. Une entreprise peut aussi faire un black-out devant un marché pour laisser passer une autre moyennant un « dédommagement ». « Tout ceci aboutit à la mauvaise qualité des routes et ne joue pas en faveur de la fiabilité et de la bonne foi des entreprises choisies pour la réalisation des routes », se lamente Dominique Ndong, ingénieur polytechnicien. De ce point de vue, l’exagération des critères de sélection peut jouer sur la fiabilité des études techniques qui guident le cahier de charges.
Pis, le maître d’ouvrage a facilement la possibilité d’éliminer une entreprise en fixant les critères de sélection au-dessus de ses capacités. Si dans l’appel d’offres pour la réalisation d’un tronçon de route qui doit coûter 10 milliards, on exige des entreprises soumissionnaires un chiffre d’affaires de 20 milliards, cela sous-entend que toutes les entreprises sénégalaises sont quasiment éliminées d’avance. Ça a été le cas dans l’appel d’offres pour le marché de l’autoroute à péage. Il a fallu que l’entreprise Jean Lefebvre/Sénégal (Jls), pour contourner la mesure, fasse appel à des partenaires chinois pour se présenter au nom de « Talix Group ». A ces critères, du reste, restrictives, il faut ajouter les cahiers de prescription technique (Cpt) qui renferment des aspects visant à éliminer une ou des entreprise(s). L’illustration est faite dans l’appel d’offres pour la réalisation du tronçon de route Thiaroye/Fass Mbao. Il était indiqué, dans le cahier de charges que le tout venant (mélange de différents tas de matériaux utilisés dans le Btp) sera traité « au ciment et en centrale ». Là, c’est l’entreprise qui dispose d’une centrale qui a tendance à faire un meilleur prix parce que tout disponible chez elle. Par contre, celle qui ne dispose pas de cette capacité, risque de se confronter à un investissement plus élevé. Toutes ces considérations faussent la concurrence et influent sur la qualité des routes.
Le problème de la bonne foi et du respect des engagements des entreprises constitue aussi un obstacle. Pour preuve, certaines des entreprises auxquelles l’Aatr avait attribué les marchés ces dernières années, n’ont pas honoré leurs engagements. C’est le cas par exemple, du Groupe Disso S.A. Cette entreprise a été épinglée, par décision N°…/09/ARMP/CRD du 13 Janvier 2009, par le comité de règlement des différends de l’Armp, statuant en formation disciplinaire. Sur la saisine de l’Aatr, le Groupe Disso a été accusé d’avoir fourni, dans le cadre d’un appel d’offres, de fausses déclarations pour gagner le marché des travaux d’entretien courant des routes non revêtues du réseau classé de la région de Louga. Les faits ? A la suite de l’évaluation technique des offres du marché sus visé, l’AATR a constaté qu’un certain « Cheikh Wade est proposé au poste de géotechnicien par le Groupe DISSO S.A », alors que ce dernier travaille à temps plein à l’APIX (Agence chargée de la promotion de l’investissements et des grands travaux) et dit n’avoir pas autorisé le Groupe DISSO S.A. à utiliser son CV. Tout cela implique une différenciation qui fausse la concurrence et influe dans la durée de vie de la route.
Babou Birame FAYE
Bébéte
En Août, 2011 (19:23 PM)Casamançais
En Août, 2011 (19:36 PM)Allo
En Août, 2011 (20:14 PM)Baye Birane
En Août, 2011 (20:43 PM)Faux
En Août, 2011 (21:11 PM)Quand vous avez gagné le projet de BCEAO siège, vous veniez à peine de franchir vos 25 ans. Vous étiez aussi jeunes que ces jeunes d'aujourd’hui. Si vous n'aviez pas pris vos responsabilités, vous n'auriez jamais gagné ce marché de BCEAO siège.
Fotokalo
En Août, 2011 (21:46 PM)Momo
En Août, 2011 (22:18 PM)Momo
En Août, 2011 (03:36 AM)Wone
En Août, 2011 (10:41 AM)A tous les senegalais de l' exterieur n'envoyez pas de colis par la poste de peur qu'il soit perdu quelque part en cours de route.
J'en ai fais l'experience 2 a 3 fois a bon entendeur salut.
faites circuler ce message svp.
Dinge
En Août, 2011 (10:55 AM)CE GUS fait partie de la race des répondeurs stipendies ...il cherche a discréditer les dignes fils de ce pays qui comptent parmi les sénégalais les plus valeureux et les plus méritants..eux qui ont choisi de courir tous les risques pour défendre la République mis en mal par un vieux mégalo sénile dont la grande préoccupation est de nous imposer une dynastie ...ces journalistes que vous citez , nous les connaissons et les avons pratiques , nous savons ce qu'ils valent...bien sur ils ne risquaient pas d'être attrait devant dame justice pour diverses raisons que vous connaissez bien sur...ils étaient tous ou très conciliants , pour ne pas dire plus , ou alors étaient loin de la politique...
Quant a l'architecte préfère de notre président-que-nous-envient=tous-les-peuples-de-l'univers...sa piteuse et pathétiques volte face ne surprend que ceux qui ne connaissent pas la psychologie de ce genre de personnage qui veulent bouffer a tous les rateleirs . on en a connu un au Burkina; on l’appelait CUBE MAGGI...MAIS IL A TRES MAL FINI SA VIE....21 Aout 2011
Etrier
En Août, 2011 (11:08 AM)Kora
En Août, 2011 (11:31 AM)Le Reliquaire
En Août, 2011 (12:15 PM)Daoud
En Août, 2011 (21:47 PM)Dia
En Août, 2011 (08:07 AM)Goudiaby Karim Bourgi
En Août, 2011 (13:50 PM)Deug
En Août, 2011 (13:54 PM)Hasse
En Août, 2011 (16:22 PM)Participer à la Discussion