Dans la région de Dakar, ce sont plus de 600 dépôts sauvages d’ordure qui ont été recensés par les acteurs en charge de la gestion des déchets solides. Sur ces quantités d’ordures, 40% des déchets sont constitués de sable. Cette révélation a été faite, ce jeudi 28 janvier 2016, au cours de la rencontre de présentation aux acteurs locaux de l’appel à projets «Quartier zéro déchet» par Ibrahima Diagne, coordonnateur national de l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (Ucg).
Au cours de cette rencontre présidée par Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire», M. Diagne s’est félicité de l’initiative qui, entre autres, vise à «sensibiliser les acteurs à la base, sur leur rôle dans la gestion rationnelle des déchets solides» et à «partager la stratégie, le règlement et les outils de l’appel ‘’quartier zéro déchet’’».
«Il y a une pléthore de dépôts sauvages d’ordures et de décharges. Il fallait lancer un programme d’urgence de propreté pour mieux assainir la région de Dakar. Cela passe par le désherbage de certaines grandes artères, le désensablement des routes», a indiqué Ibrahima Diagne qui a recensé avec ses services «plus de 600 dépôts sauvages à Dakar».
Dans la région de Dakar, plus de 200 km de route au niveau de la Vdn, de la Corniche et plusieurs artères et 52 ronds points, ont été nettoyés, a révélé M. Diagne. Il déplore, toutefois, la rapidité avec laquelle les zones nettoyées sont salies. «Le seul problème est de pérenniser notre action et faire en sorte que la propreté demeure», a-t-il dit, en relevant la nécessité de «créer une forte alliance qui intègre tous les segments de la population pour une action concertée, afin d’avoir une salubrité au Sénégal».
«Nous avons préféré, au lieu de parler de gestion des déchets parler plutôt d’économie des déchets. C’est ce qui a conduit à ce concept zéro déchet. Nos voulons faire en sorte qu’aujourd’hui les déchets soient vus comme de la matière première et non comme des produits inutiles. Constat a été fait dans les demeures que 15 ménages sur 100 utilisent les poubelles réglementaires, à Dakar». Dans les régions, le constat est nul : il y a un «non usage de poubelles réglementaires. Nous avons chacun une responsabilité individuelle par rapport à la gestion des ordures. En général, on utilise des déchets pour transporter des ordures. Dans les rues, chaque matin, les sachets d’eau et les tasses de café vides envahissent les artères. On doit faire en sorte que chaque maison ait sa poubelle», dit-il.
Le coordonnateur de l’Ucg d’appeler les populations à veiller à la propreté de leur environnement. D’ailleurs, indique-t-il, chaque année, un trophée sera remis au quartier le plus propre. Ces quartiers seront récompensés. 20 entreprises se sont engagées à soutenir ce projet. Déjà une entreprise a promis d’offrir un véhicule de ramassage des ordures pour le quartier le plus propre, dit-il. Pour finir, il note qu’une plateforme pour la gestion des dépôts d’ordure sera prochainement lancée. Elle permettra, par cette voie, de saisir, entre autres, la gendarmerie de l’Environnement, le service d’hygiène, a indiqué M. Diagne.
9 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2016 (18:40 PM)Anydo
En Janvier, 2016 (19:00 PM)Dg Toulouse
En Janvier, 2016 (20:16 PM)Je ne sais si c'est les sénégalais qui sont sales ou Dakar. Je pense que ce sont les deux.
Anonyme
En Janvier, 2016 (20:27 PM)Anonyme
En Janvier, 2016 (20:34 PM)Anonyme
En Janvier, 2016 (20:36 PM)Anonyme
En Janvier, 2016 (23:02 PM)Predator
En Janvier, 2016 (07:09 AM)Sow
En Mars, 2019 (21:19 PM)Participer à la Discussion