La problématique de l’emploi des jeunes s’est invitée à la 3e édition du Forum de l’insertion organisée par l’Université Alioune Diop de Bambey (Uadb). Professeur Aminata Diallo, conférencière et coordonnatrice du Programme sénégalais pour l’entrepreneuriat des jeunes (Psej), «un programme pilote d’offre de formation aligné sur les besoins macro, méso et microéconomique en vue de faire des Sénégalais les entrepreneurs de leur propre destin», d’aborder l’épineuse question de l’insertion des jeunes et diplômés.
«La répartition des jeunes employés du secteur formel montre que c’est essentiellement l’administration publique qui est le principal employeur. 32 %. Ça ne marche pas. Un pays ne peut pas fonctionner qu’avec des fonctionnaires. Un pays a besoin d’entrepreneurs, a besoin des gens créatifs pour aller de l’avant», a d’emblée soutenu Aminata Diallo, dans le Quotidien de ce mardi 3 janvier 2017.
«Au Sénégal, poursuit-elle, la demande de l’emploi augmente en ligne et est de deux fois plus élevée que l’offre entraînant un taux de chômage très élevé. Les plus concernés sont les jeunes dont la tranche d’âge varie de 15 à 34 ans où nous avons des taux qui avoisinent les 20%», précise-t-elle, avant d’ajouter que «90% des emplois des jeunes au Sénégal se trouvent dans le secteur informel dont 32% en milieu urbain et 98% en milieu rural».
Toutefois, le volet éducatif offre peu de formation aux filières scientifiques et donc moins de possibilités d'insertion. «Nous formons 70% de bacheliers par année dans les lettres, 20% dans les sciences. Nous avons essentiellement des formations généralistes, peu de formations spécialisées. Il faut renverser la tendance et fournir à chaque secteur des spécialistes», préconise professeur Aminata Diallo.
3 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2017 (15:55 PM)Baba
En Janvier, 2017 (16:47 PM)Il y a une nécessité à simplifier et amplifier les dispositifs et communications en direction des jeunes ciblés.
Il faut faciliter l'accès au financement par des fonds de garantie , caution mutuelle ; mettre en place des dispositifs de délégation d'assurance sur les biens financés en guise de garantie ( Maroc) .
Il faut intermédier les besoins des entreprenants avec les ressources financières disponibles sur le marché par des produits financiers accessibles et des investisseurs, banques,capital- risques, structures dédiées efficaces pour le financement de la phase d'amorçage et de développement des projets.
Beaucoup d'initiatives sont en cours comme le projet Prix Business Plan de l' ADEPME sans compter les entreprises RSE innovantes emploi comme Orange ou Bolloré entre autres.
Il faudrait fédérer ou mutualiser les initiatives pour plus d'efficacité en associant les organisations patronales, syndicats, chambres de commerce.
l'organisation faîtière patronale CGECI de Cote d'ivoire fait des choses remarquables, mais il faut saluer et encourager les efforts du professeur Diallo et de sa structure, pionniers dans la revitalisation de l'emploi des jeunes.
Bonne Année, Santé, succès et bonne continuation
au Professeur Diallo
Ps critiquer c'est bien, c'est nécessaire, mais il faut aussi proposer
pour que le pays avance positivement
Anonyme
En Janvier, 2017 (23:01 PM)Participer à la Discussion