Le quotidien des domestiques, femmes de ménage et autres jeunes filles qui cherchent du travail temporaire est scruté par nos confrères du quotidien Grand-Place, ce mercredi, dans un billet intitulé « Le malaise des bonnes sans boulot », consacré aux préparatifs de la tabaski.
Âgée d’une vingtaine d’années et élève en classe de terminale, Selbé Ndom est femme de ménage durant les grandes vacances. Rencontrée à Liberté 6, elle s’affaire pour gagner un peu d’argent avant la rentrée des classes, devant la conjoncture grandissante. Mais pour le moment, c’est à la fête de tabaski que vont ses priorités : « Les temps sont très durs. Je suis soutien de famille. Et pour les besoins de la tabaski, je dois acheter des habits pour mes petites sœurs et pour moi-même, en plus de donner de l’argent à ma mère», confie la jeune femme, qui dit compter sur la générosité de sa patronne, «qui m’offre des cadeaux et de l’argent pour chaque évènement».
«Avec mon salaire de 50 mille francs, franchement, j’ai du mal à m’en sortir», révèle l’élève, qui toutefois, a plus de chance que Khadija, une autre domestique venue de Kaolack, soutien de famille elle aussi. Ou encore Rougui, venue de Thiès pour chercher du travail dans la capitale. «Depuis que je suis arrivée à Dakar, c’est le chômage, et cela va faire bientôt deux mois», lâche la jeune femme, qui confie : « je n’ose pas retourner chez moi sans le moindre sou».
A l'image de ces dizaines d'autres bonnes sans boulot, Rougui continue de chercher, prête, dit-elle, à de petits services rémunérés à 10 ou 15 mille francs le jour de la tabaski, histoire de décrocher quelques «miettes».
3 Commentaires
Tourendo
En Septembre, 2014 (15:19 PM)Bonnes
En Septembre, 2014 (17:00 PM)Doxandem
En Octobre, 2014 (19:45 PM)Participer à la Discussion