Coupée en octobre 2003, pour sauver la ville des inondations à Saint Louis, la flèche sableuse de la Langue de Barbarie qui sépare le fleuve de la mer nécessite une grosse enveloppe pour retrouver son état initial. Le budget avancé se situe entre 300 millions et 16 milliards de FCFA, a révélé, le lundi 11 avril, Assane Gueye, ingénieur spécialisé sur des questions qui portent sur la protection côtière, au ministre Abdoulaye Bibi Baldé. Ce dernier, en charge de l’Environnement et du Développement durable, accompagné de l’ambassadeur de l’Union européenne et des autorités administratives de Saint Louis était venu présider la cérémonie de réception de la plage reconstituée du village de Pilote Bar.
M. Gueye dit avoir «eu à réaliser des études pour ce projet-là. Et les différents scénarii qui sont sortis à l’issue de ces études-là montrent que les coûts varient entre 300 millions et 16 milliards de nos francs pour refaire la protection et revenir à l’état initial de la zone. Cela veut dire qu’il faut près de 16 milliards de FCFA pour refaire la brèche».
"On aura moins de dégâts mais..."
Selon l'expert, c’est un cabinet hollandais qui a mené ces études en 2015. Il a été relevé que la période la plus grave où l’on note, dans la zone, une avancée de la mer et des dégâts dans des zones côtières de Saint Louis comme Ndièbéne Gandiol se situe entre les mois de novembre et février. «Durant cette période, il y a beaucoup plus de houles. C’est là où il y a des vagues extrêmement importantes. C’est aussi là où on a effectivement ces problèmes», a-t-il souligné.
Cependant, il s’est réjoui de l’impact de l’engraissement (ensablement) qui s’est fait sur une distance de 600 m sur cette zone. «Ces derniers temps, je pense que la situation dans la zone s’est améliorée. De visu, il y a eu moins de dégâts cette année, compte tenu des travaux qui ont été effectués. Et j’espère que l’année prochaine, on aura aussi moins de dégâts. J’ai espoir parce que déjà il y a les travaux. Et on a vécu, durant les travaux, ces phénomènes, des houles etc. Et c’est là où on a vu que ces travaux ont été d’une aide capitale et qu’ils ont fait qu’il y a eu moins de dégâts cette année. Donc, compte tenu actuellement de l’engraissement naturel qui se fait, on peut espérer que l’année prochaine, il y aura, moins de dégâts».
Bien que confiant, M. Gueye émet toutefois quelques réserves sur d'éventuelles difficultés. «On ne peut pas dire que c’est la fin des problèmes dans la zone, parce que la mer est capricieuse. Mais, on peut espérer. S’il n’y a pas de houle exceptionnelle, on pense que la chose peut être épargnée. Il faut faire des études beaucoup plus poussées. Il y a beaucoup de scénarii et plusieurs options. Je pense qu’il faut donc faire des études beaucoup plus poussées et voir les coûts, etc. Mais, il y a plusieurs solutions. On est arrivé à faire des études. On a proposé 5 options : l’engraissement ; la protection par géotube, l’enrochement etc. Il y a beaucoup de solutions. Mais, chaque solution a un coût. Il faut juste des études. Il n’y a pas que ça. Il y a des impacts environnementaux et beaucoup d’éléments qu’il faut prendre en compte», conclut l’expert.
Pour sa part Abdoulaye Baldé a promis qu’«au mois de novembre prochain, tout le monde va dormir incha’Allah».
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9 Commentaires
Deug Deug
En Avril, 2016 (18:55 PM)Kaire
En Avril, 2016 (20:48 PM)Il faut confier les études et travaux aux hollandais.Sinon Saint louis va disparaitre
Anonyme
En Avril, 2016 (21:21 PM)Nico
En Avril, 2016 (21:49 PM)Mama
En Avril, 2016 (23:34 PM)ARRETEZ CE CRIMINEL DE ABDOULAYE WADE AVANT TOUT
Iceberg
En Avril, 2016 (23:37 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (08:18 AM)Watt
En Avril, 2016 (10:34 AM)Anonyme
En Avril, 2016 (15:05 PM)Participer à la Discussion