Chaque jour, sous un soleil de plomb, de petites jeunes filles, en provenance des villages riverains de la commune de Sédhiou, sillonnent les rues et vont de porte à porte pour vendre des bananes. Si les unes sont soumises à cette œuvre de Sisyphe, les autres sont victimes de la douloureuse épreuve de l’excision ou des grossesses et mariages.
Le comité départemental pour la protection de l’enfant (Cdpe) et l’action éducative en milieu ouvert (Aemo) appuyés par l’Unicef ont décidé ce mercredi d’unir leurs forces, leurs moyens et leurs stratégies pour mettre fin à ce qu’ils qualifient de pire forme d’exploitation des enfants.
Samsdine Sané, le chef du service communautaire départemental a souhaité que les fortes recommandations puissent servir aux acteurs pour éradiquer complètement la torture physique faite aux enfants. Habibou Badiane de l’Aemo, quant à lui, a évoqué les difficultés de disposer de statistiques fiables vu que la plupart des cas de violences se passent en milieu rural où la dénonciation n‘est pas une culture. Il a également souligné les nombreux cas de jugements qui ramènent les filles à l’état mineur alors qu'elles sont majeures. Sur les grossesses précoces, ce sont les filles, dit-il, qui déclarent au cours de l’enquête, qu’elles n’ont pas été violées.
Paul FAYE
0 Commentaires
Participer à la Discussion